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Billet d’humeur : Petite bĂŞte et mauvaise foi
Article publié le jeudi 4 mars 2010.
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Vos élus SE-UNSA à la CAPA des certifiés sont au nombre de deux certifiés de classe normale et un certifié hors-classe. Cette précision peut paraître d’un intérêt anecdotique et pourtant…
 
Lors de la CAPA de la hors-classe des certifiés, le 21 septembre 2009, nos trois élus étaient présents, mais deux d’entre eux étaient certifiés hors-classe et l’un appartenait à la classe normale. La seule raison de cette situation était de limiter au maximum l’impact de nos absences auprès des élèves.
 
Au moment d’un vote, le SNES s’est opposé à ce que l’un de nos deux élus hors-classe puisse s’exprimer dans la mesure où ce dernier n’était que suppléant d’un autre élu hors-classe et ne pouvait, à ce titre, remplacer un certifié de classe normale.
 
On pourrait penser que ce respect tatillon du règlement est tout à l’honneur du grand syndicat majoritaire, mais…
 
On ne comprend pas en quoi le fait qu’un élu hors-classe siège à la place d’un titulaire de classe normale nuise en quoi que ce soit à la défense de nos collègues, ce qui est -ou devrait être- le but ultime pour lequel ces derniers nous ont élus.
 
Faut-il que le SNES, qui clame pourtant haut et fort sa supériorité, craigne la concurrence, pour chercher ainsi à nuire au SE-UNSA, plutôt que de consacrer toute son énergie à défendre les collègues ?
 
Enfin, cerise sur le gâteau, sur le site SNES, la publication de septembre 2009 qui rend compte des résultats de cette CAPA conclut sur cette précision dont l’intérêt et la mauvaise foi n’échapperont à personne et dont je vous livre une copie authentique : « Cette CAPA s’est tenue en l’absence d’un élu du SE-UNSA. Dans les votes, ça fait tâche (sic) ! »
 
L’orthographe choisie pour le mot « tâche » tendrait-elle à signifier que le SNES rend ainsi hommage à notre lourde tâche ?
 
Faudrait-il plutôt supposer qu’un syndicat plus acharné au respect de la lettre d’un règlement qu’à celui des lettres qu’exige une orthographe correcte, ait ainsi voulu souligner que notre présence, ou plus précisément l’absence d’un de nos élus faisait « tache » et que nous nous moquions ainsi de nos syndiqués ?
 
Ces derniers sont des gens suffisamment intelligents et conscients pour se rendre compte que lorsqu’ils ont besoin de nous, nous sommes là pour les conseiller, les renseigner et les défendre. Que l’on soit hors-classe ou non, est totalement secondaire à leurs yeux, puisque nous syndiquons tous les enseignants de la maternelle à l’université, sans les diviser en catégories, grades ou matières.
 
Nous n’avons pas de temps à perdre à attaquer les autres syndicats dans des guerres picrocholines et nous pensons, au SE-UNSA, qu’il vaut mieux consacrer toute notre énergie à défendre nos collègues.
 
Enfin, face à un pouvoir qui multiplie les mauvais coups contre les enseignants, est-il bien responsable de tenter d’affaiblir d’autres organisations syndicales pour le seul bénéfice de ceux qui nous gouvernent et dont les divisions syndicales renforcent le pouvoir ?
 
 Philippe Garet
 
 
picrocholine : (référence à Rabelais – Gargantua ) qualifie une rivalité dérisoire, spécialement entre deux nations
 
 
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