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La crise frappe les CFA... mais les lobbies veillent.
Article publié le mercredi 9 décembre 2009.
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L’assemblée nationale et le sénat ont voté respectivement le 13 et 14 octobre 2009 le projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie.
 
Un des objectifs de cette loi, et ce n’est pas une surprise, est de promouvoir l’apprentissage. Les législateurs se sont permis d’adapter la loi à la crise……..des CFA. En effet dans le contexte économique dans lequel nous sommes, les employeurs ne sont pas très chauds pour recruter des apprentis. Cela impacte fortement les CFA. Notez que cette loi perdurera après la crise !
 
Dans cette loi, 3 modifications liées à l’apprentissage ont retenu notre attention.
 
·                 Les centres de formation d'apprentis volontaires pourront agrĂ©er des formations, jusqu'au 31 octobre 2010 et dont la durĂ©e ne peut excĂ©der deux mois, pour accueillir des jeunes sans employeur.
·                 Les centres de formation d’apprentis pourront accueillir, pour une durĂ©e maximale d’un an, les Ă©lèves ayant atteint l’âge de quinze ans pour leur permettre de suivre, sous statut scolaire, une formation en alternance destinĂ©e Ă  leur faire dĂ©couvrir un environnement professionnel correspondant Ă  un projet d’entrĂ©e en apprentissage.
·                 Pour certaines formations professionnelles l’apprenti pourra accomplir tous les travaux que peut nĂ©cessiter sa formation, sous la responsabilitĂ© de l’employeur.
 
Comme vous pouvez en juger, nous sommes dans un savant mélange d’idéologie et de clientélisme sachant que les organismes d’apprentissage privés pèsent environ 55%, les parapublics 30% et donc les publics 15%.
 
La réaction et l’analyse du SE-UNSA à la possibilité d’accueil des jeunes de 15 ans en CFA.
En votant un amendement déposé par le rapporteur de la loi sur l’orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie, les sénateurs se sont prononcés en faveur de la scolarisation d’élèves de quinze ans par les Centres de Formation des Apprentis afin d’y préparer un projet d’apprentissage.
 
Le SE-UNSA dénonce cette grave atteinte au principe républicain de la scolarisation commune qui montre à quel point le combat pour le collège unique n’est pas terminé.
Depuis son avènement, il y a plus de trente ans, des dispositifs spĂ©cifiques n’ont cessĂ© d’écorner l’idĂ©al de la scolarisation commune de tous les Ă©lèves jusqu’à 16 ans. Sous couvert de lutter contre l’échec scolaire, les 4ème et 3ème techno ont succĂ©dĂ© aux CPA et CPPN, les classes en alternance aux 4ème d’Aide et de soutien et aux 3ème d’insertion, l’ Â« apprentissage Junior Â» et la DĂ©couverte professionnelle 6 heures aux 3ème CPA et 3ème prĂ©paratoire Ă  la voie professionnelle… On en oublie sans doute. Faute d’avoir dĂ©fini ce que devaient ĂŞtre les objectifs spĂ©cifiques du dernier maillon de la scolaritĂ© commune, le système a traitĂ© le problème de la difficultĂ© scolaire sur le mode de la relĂ©gation.
 
Avec l’adoption du socle commun de connaissances et de compétences, cette époque devrait être révolue. On n’en est que plus surpris de l’initiative incongrue prise par les sénateurs.
 
Le SE-UNSA attend de la représentation nationale qu’elle porte pleinement les objectifs de la loi de 2005 au lieu de lui porter des coups de canif.
Il condamne le signal négatif qui est envoyé à la communauté éducative à l’heure où on lui demande légitimement de se mobiliser dans la mise en œuvre du socle commun.
 
Le SE-UNSA rappelle que l’achèvement du processus de démocratisation du collège impose de repenser en profondeur les contenus qui y sont dispensés et leur mode d’évaluation.
 
 
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