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Nicolas Sarkozy et Luc Chatel ont présenté les grands axes de la réforme du lycée.
Article publié le lundi 2 novembre 2009.
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Après bien des rendez-vous manqués et autres annonces retardées, le lycée revient enfin sur le devant de la scène. Nicolas Sarkozy et Luc Chatel viennent, en effet, de présenter les grands axes de la réforme..
 
Il n’aura échappé à personne que fin août Luc Chatel avait promis qui présenterait sa réforme du lycée « courant septembre ». Le calendrier politique est décidément bien à part…
 
Si encore ce temps de réflexion supplémentaire avait réellement eu pour conséquence de faire en sorte que « nous ayons les meilleurs lycées d’Europe comme nous devons avoir les meilleures universités d’Europe. », comme l’appelait de ses vœux le Président de la République, nous aurions pu comprendre. Mais ce n’est manifestement pas le cas.
 
Comme vous l’aurez compris, il n’y aura malheureusement pas de miracle pour le lycée !
 
 
 
Le premier axe de la réforme du lycée concerne l’orientation. Le Président de la République la veut « progressive et réversible  »pour réduire les redoublements. Difficile de ne pas approuver l’intention. La classe de seconde laissera plus de place à la découverte puisque la LV2 sera intégrée au tronc commun des disciplines et que les élèves auront à choisir 2 options d’exploration pour un horaire hebdomadaire d’1h30 chacune.
 
Pour « rééquilibrer » le lycée, les séries STI, STL devraient être rénovées.
  • La série L sera amenée à insister davantage sur les langues et à s’ouvrir à de nouvelles disciplines par exemple le droit.
  • Pour renforcer l’attractivité des séries technologiques, des places seront réservées en IUT et BTS et les classes préparatoires spécifiques seront développées.
Pour favoriser les passages d’une série à une autre, la classe de 1ere sera organisée autour d’un tronc commun aux 3 séries de la voie générale et d’enseignements spécifiques, la classe de terminale étant plus spécialisée qu’elle ne l’est actuellement.
Les élèves qui souhaiteront changer d’orientation pourront suivre des stages « sas de compléments de programme » qui seront organisés…pendant les vacances scolaires !
 
Principales nouveautés annoncées, la mise en place de 2 heures d’accompagnement pour tous les élèves de lycée et d’un tutorat pour les suivre individuellement.
L’idée est séduisante. Restent à en définir précisément le contenu et surtout la place dans l’emploi du temps des élèves et le service des enseignants. Pour le SE-UNSA, cela ne peut se traduire par une nouvelle accumulation d’heures supplémentaires.
 
Sous le titre « Mieux s’adapter à son époque », le ministre présente pêle-mêle les groupes de compétences en langues, les séjours linguistiques, l’accès à la culture, la mise en place de ciné-clubs, l’encouragement à la vie lycéenne, un catalogue de mesures dont la mise en œuvre repose davantage sur la bonne volonté des acteurs et sur le financement par les collectivités territoriales que sur un engagement concret de l’Etat.
 
Au final, les annonces de Nicolas Sarkozy et Luc Chatel ne révolutionneront pas le lycée et ses logiques. Une partie des mesures présentées pourraient sans doute être positives… En effet, si modestes soient-elles, ces propositions vont dans le sens d’une meilleure prise en compte des besoins des lycéens tels qu’ils les ont exprimés l’an dernier. Un accompagnement généralisé à l’ensemble des élèves pendant les trois années de lycée ainsi que la volonté affichée de faire de l’orientation un processus continu, peuvent constituer une première étape positive.

Mais encore faudra-t-il que la mise en œuvre suive :
  • dotations suffisantes pour que les nouvelles marges d’autonomie ne se transforment pas en gestion de la pénurie,
  • formation et accompagnement des enseignants pour qu’ils puissent développer de nouvelles professionnalités, clarification des rôles et des missions de chacun dans l’orientation.
Si ces exigences peuvent paraître évidentes à n’importe quel décideur, elles ne vont pas de soi dans l’Education Nationale, qui s’est fait une spécialité des réformes sans moyens, sans accompagnement et sans suivi.
Et malheureusement, les 16000 suppressions de postes annoncées dans le budget 2010 ne sont pas de bon augure.
 
 
 
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