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Audience UNSA Education avec le recteur / 18 octobre 2023
Article publié le mercredi 18 octobre 2023.
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Audience Unsa-Éducation / Recteur de l’Académie de Reims / 18 octobre 2023


L'Unsa Education a demandé une audience auprès du recteur suite à son arrivée. Après un propos liminaire, nous avons abordé des sujets touchant tous les personnels ou certaines catégories.

Nous avons été reçus par M. Stanek, recteur, M. Houdelet, directeur de cabinet, M. Bourgery, DRH

Une déclaration liminaire a été lue par notre secrétaire académique Arnaud Meilhan.


Comme je vous l’ai dit lors de notre échange téléphonique, nous vous souhaitons la bienvenue dans notre Académie.

Cette période scolaire se termine de la pire manière qu’il soit. La communauté éducative a encore été la cible de fanatiques religieux, d’obscurantistes, de personnes qui portent la haine. Notre Ecole, symbole des valeurs de la république, que sont la fraternité, la laïcité, la liberté de conscience, est en parfaite opposition avec les soi-disant valeurs de ces personnes. Au de là de l’effroi, nous nous devons d’essayer de sécuriser les établissements, de sécuriser les personnels de l’éducation national. La terreur ne doit pas museler nos professions.

Revenons à notre demande d’audience.

Certains représentants de nos 11 syndicats, présents dans votre académie, vous alerterons sur des situations qui les préoccupent. Pour ma part, je vous parlerai de deux dossiers :

  • Le premier est l’attractivité de nos métiers. Si un réel effort a été fait pour une partie des personnels, effort toutefois insuffisant aux vues de l’inflation, certains n’ont pas eu la chance de voir leur salaire ou leurs primes suffisamment augmentés. Tous les métiers de l’Education national dans notre académie et plus largement en France ne sont plus attractifs. Si la rémunération en est un facteur, c’est loin d’être le seul. L’Unsa-éducation considère que les conditions de travail, qui se sont malheureusement dégradées, sont un facteur important de la perte d’attractivité. Si vous ne pouvez rien faire sur les salaires, il n’en est pas de même des conditions de travail. Que demandent les personnels ? Ils demandent la possibilité de remplir leur mission, ce n’est plus le cas actuellement car la surcharge de travail due au manque personnel, rend cette possibilité impossible. Une autre demande est la possibilité d’adapter son temps de travail, notamment en ayant la possibilité de temps partiels. La troisième demande des personnels est d’être respecté et reconnu comme professionnel. Respectés par leur hiérarchie, par leur pair et par les usagers. Je terminerai cette liste non exhaustive de demandes, par celle de l’amélioration des postes de travail. Les locaux et le matériel, notamment informatique ne sont pas toujours adaptés, à de bonnes conditions de travail.
  • Le deuxième   point que je souhaite aborder avec vous est le dialogue social.  L’Unsa- Education a à cÅ“ur d’entretenir un dialogue social constructif avec vous. Vous pourrez toujours compter sur nous pour dialoguer dans le respect et dans l’optique de l’amélioration de notre service public d’éducation. Si nous n’avons pas les mêmes contraintes, parfois pas les mêmes philosophies, ou visions, nous avons un même but : celui de créer dans nos établissements un climat propice aux apprentissages, à l’éveil de nos élèves et in-fine à leur réussite.

Je laisse maintenant la parole aux syndicats de notre Fédération. Merci de votre écoute.

 


Sujets abordés par le SE-Unsa

 > Concernant le 2nd degré

Situation inquiétante des vies scolaires.

 Ã˜  De nombreux CPE sont dans un état d’épuisement physique et moral (de nombreux arrêts) lié à une augmentation des sollicitations des vies scolaires = exemple du collège Schuman où les deux CPE sont à l’arrêt, recrutement d’une néo contractuelle sans expérience alors qu’il y a un internat), pas de TZR, et les contractuels cédéisés sont tous en poste.

Ø   Situations compliquées qui perdurent (Lycée François 1er où un CPE s’est fait insulté par une autre CPE devant les élèves ou bien lycée Arago où une CPE tient des propos déplacés vis-à-vis des élèves)

Ø   Gros turn- over des IPR qui ne restent pas dans l’académie et donc rôle de conseils, de médiation n’ont pas lieu = des équipes qui se sentent seules

Ø  Vivier d’AED qui se réduit = difficultés de recrutement ; des AED sursollicités, certains font fonction de CPE, car des CPE sont appelés pour faire office de principal adjoint … Quand un AED est absent, possibilité de remplacement en interne mais quand plusieurs AED sont absents en même temps, les situations se compliquent avec des demandes de suppléances au jour le jour au rectorat (demandes sont traités par les secrétariats des établissements qui sont aussi surchargés de travail)

Ø   Nouvelles inquiétudes liés au contexte sécurité où les vies scolaires vont encore plus être sollicitées (annonces du ministre)

 

  • L' organisation des examens en juin suscite l’inquiétude des collègues
  • Il y a encore trop d’heures non assurées

 

Concernant le 1er degré

Alourdissement de la charge  de travail des directeur avec la mise en place du Pacte

Ø  De nombreux directeurs naviguent à vue…dans la mise en place opérationnelle du Pacte…

Ø  Difficulté à expliquer aux collègues que pour une même mission, des collègues peuvent ne pas avoir la même rémunération selon qu’on est sous le dispositif Pacte ou pas : exemple les stage de remise à niveau

Ø  Remontée de projet par les directeurs, pour une brique NEFLE mais refusée par l’IEN qui n’accorde finalement qu’une ½ brique au vue de la taille de l’école… Les collègues sont dépités…

Ø   Absence de rémunération supplémentaire pour cette tâche

Manque de remplaçants

 

Stagiaires 1er degré

Ø  La circulaire ministérielle ne prévoit plus qu’ils puissent participer aux Inéat / Exéat.

·        Jusqu’à présent, après être certain de leur titularisation (fin août) il pouvaient participer aux Inéat / Exéat

·        Jusqu’à présent, dans l’académie de Reims, les collègues ont pu participer aux Inéat / Exéat au niveau intra académique et fluidifier ainsi certaines situations dans  les départements. Cela se poursuivra-t-il ?

 

Concernant le 1er degré et le 2nd degré

Paiement de la part variable de la Prime REP+

Ø  A ce jour des collègues AED et AESH n’ont toujours pas été payés. Notons que c’est une nouvelle fois les petits salaires qui sont impactés par cette lenteur de paiement incompréhensible

Concernant les paies et autres primes

Ø     Souci avec le logiciel de paie

·       Certains collègues passant à la HC n’ont pas eu de paie en septembre.

·   Cela crée une surcharge de travail pour les collègues administratifs gestionnaires de ces personnels, qui n’avaient pas besoin de cela…

Ø    Prime pouvoir d’achat : Quand sera-t-elle perçue par les collègues ?

Ø   PSC : Les collègues rencontrent de nombreuses difficultés avec Colibri. Cela amène des collègues à y renoncer.

 

Ecole inclusive

Ø    Manque d’AESH, notamment dans le rural

Ø    Toujours des difficultés des collègues face à certains élèves hautement perturbateurs.

·        Le problème est encore plus ardu dans le premier degré où il n’y a pas de vie scolaire

·        Que faire quand dans une école, il faut se mettre à plusieurs enseignants pour maîtriser un élève dangereux pour les personnes qui l’entourent (élèves et adultes) et pour lui-même ?

·        Les conseils du N+1 sont souvent bien dérisoires et paraissent hors -sol face à l’urgence et la gravité de la situation. Les IEN sont eux-mêmes bien démunis sur le plan concret pour gérer ces situations fort nombreuses. Il n’y a qu’à regarder la proportion de dépôts que cela représente dans les registres FS SSCT.

 

QUESTIONS AESH :

·        Négociations sociales : demande faite en intersyndicale. Où en est-on ?

·        Meilleure information des AESH : mise à jour du guide. Cédéisation dès 3 ans. Nous nous interrogeons sur la disposition progressive de cédéisation. Y’a-t-il un manque de moyens ?

·        T2 et Hors T2 : il est grand temps que cette distinction soit supprimée. Où en est-on ?


Le PACTE et ses impacts

Ø    La mise en place du Pacte montre déjà ses premiers effets sur l’organisation des collectifs de travail.

·        Notamment dans l’organisation des réunions en équipe pédagogique

·        Où encore dans le glissement des formations pédagogiques du 1er degré au mercredi après-midi

Cela nous déplait quand les choix de certains (globalement minoritaires) impactent l’organisation du travail et donc les conditions de travail de l’ensemble.


Questions RETRAITE

1.      CIRCULAIRE RETRAITE : nous ne comprenons pas pourquoi la circulaire retraite n’est toujours pas parue. Les décrets sont sortis. Les collègues ont besoin du cadre fixé par leur employeur (mise en place de la retraite progressive, enseignants du 1er degré ex-catégorie B...)

2.      RETRAITE PROGRESSIVE :

a.      C’est un des seuls points positifs de la réforme de 2023 pour les fonctionnaires, nous demandons à ce que cela soit facilité. Les conditions de travail sont difficiles et cette disposition permettra d’adoucir un peu les fins de carrière, alors que l’âge légal de départ en retraite est repoussé.

b.      La retraite progressive est associée au temps partiel, la question de l’obtention du TP se pose donc. Le TP pour finir sa carrière et pouvoir bénéficier de la retraite progressive doit pouvoir être demandé à ce titre (ne pas le confondre avec « pour convenance personnelle Â», les formulaires doivent donc le prévoir).  Va se poser le problème du calendrier des demandes, car il faut constituer 6 mois à l’avance son dossier de retraite progressive, alors qu’on n’est même pas sûr d’obtenir son temps partiel. Nous demandons à ce que dans ce cas, le TP puisse s’octroyer en cours d’année ou de le considérer comme « de droit Â».

c.      Le temps partiel est souvent refusé, surtout dans le 1er degré, lorsqu’il n’est pas de droit, pour cause de manque de moyens. Nous suggérons à notre employeur de prendre de la hauteur sur ce sujet. Alors que la crise de recrutement n’est pas résolue, il y a tout intérêt à garder des enseignants en fin de carrière en activité s’ils le désirent (besoin des trimestres / décote) lorsqu’ils demandent un TP. Un enseignant à TP vaut mieux que pas d’enseignant du tout, ou des contractuels non formés. Cela créerait beaucoup d’aigreur si les collègues ne pouvaient accéder à la retraite progressive par refus de temps partiel.

3.      DEPART EN COURT D’ANNEE : nous souhaitons qu’il soit bien clair que les enseignants ne perdront pas leur poste à prendre leur retraite en cours d’année (ne pas faire comme dans le 2nd degré pour septembre et octobre. Point de vigilance Cf BI direction d’école qui doit être touchée dans les 6 derniers mois). Il est important de le signifier dans la circulaire retraite. C’est une inquiétude pour les PE qui viennent d’obtenir le départ possible à tout moment de l’année.

4.      SERVICE RETRAITE au rectorat : nous attirons à nouveau l’attention (cf CSA A de fin d’année)  sur la surcharge de travail dans ce service : il a fallu absorber la suppression du poste à la DSDEN de la Marne (nous le dénonçons) et gérer les dossiers du 1er degré. La nouvelle réforme implique que les agents demandent de nouvelles estimations (Ensap ne propose pas les modes de calcul, ni le détail). Nous avons eu connaissance d’erreurs par le service dans les estimations. Les conséquences sont lourdes pour les collègues qui se sont fiés à l’estimation pour demander leur départ.  Nous nous interrogeons sur le grand nombre de contractuels dans ce service, espérant qu’ils sont correctement formés dans toute la finesse exigée dans la gestion de ces dossiers. L’élaboration des EIG est demandée dorénavant aux gestionnaires de la Dsden de la Marne (cf suppression du poste de Mme Dupuis), ce qui surcharge aussi leur travail. A notre sens, il faudrait renforcer ce service.

5.      Les Ex-instits, les oubliés de la hors classe et de la classe exceptionnelle : à nouveau nous dénonçons que les départages des tableaux d’avancement pour la hors classe se fassent sur l’ancienneté de corps et pas l’AGS totale. Cela pénalise les ex-instits qui accrochent donc tardivement le changement de grade. Ajouté au fait que pour beaucoup d’entre elles (85% de femmes), l’appréciation finale a été attribuée « sur stock Â» en 2017 avec une très grosse majorité de « satisfaisants Â» (par méconnaissance à l’époque des conséquences de cette appréciation, beaucoup d’IEN pensant que l’appréciation n’était pas pérenne). C’est un réel problème, il ne faut pas le sous-estimer.


Sujet abordé par le SNIES Unsa (infirmiers et infirmières)

Les infirmières et infirmiers ont besoin d'un ordinateur portable avec clé OTP et Accès internet lorsqu'ils sont sur des postes mixtes (1er et 2nd degré), c'est indispensable à l'exercice de leur mission.


Sujet abordé par le SNPTES Unsa (agents techniciens des labos en EPLE)

L'attention du recteur est attirée sur la situation des personnels de l'enseignement supérieur mais gérés par l'éducation nationale (env 180).

Ces collègues ont une carrière qui évolue peu, ont peu de possibilités de promotions. Il ne faut pas les oublier.


Sujets abordés par A&I Unsa (administratifs)

Nous faisons face à un manque de moyens et à l'utilisation d'outils progiciels défaillants. Demande d'un groupe de travail

A&I revient sur

  • l'indemnitaire
  • problématique des recrutements des agents en EPLE, dont le timing de formation à l'IRA ne correspond pas aux missions à exécuter. La charge de travail est complexe et certains abandonnent.
  • crainte sur la gestion des enseignants car RenoiRH n'est pas performant pour l'instant.
  • projet d'ouvrir les services pendant l'été  : il faut les moyens qui vont avec et apporter une vraie réponse aux usagers, c'est ce qu'ils viennent chercher
  • CET/ Congés

 


Nous reviendrons sur les réponses qui pourront être apportées par le Recteur ou le DRH. Il était important pour nous de brosser un ensemble de problématiques pour les personnels que nous représentons.

Arnaud Meilhan, Jean-Michel Alavoine, Mickaël Adamkiewicz, Marielle Griess, Astrid Hennequin, Aline Geeraerts

 
 
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