SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de REIMS - MAISON DES SYNDICATS - 15 BD DE LA PAIX - BP 30149 - 51055 REIMS CEDEX
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Refonte du Brevet
Article publié le mardi 7 juillet 2009.
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Le contexte :
 
La DGESCO prépare une refonte de l’architecture du DNB visant l’attestation de la maîtrise du socle commun, en application de la loi d’orientation de 2005. Le texte fixant les modalités du nouveau DNB devrait être présenté au Conseil Supérieur de l’Education du 1er juillet. Une première version nous a été adressée début mai. A l’issue d’échanges bilatéraux, une seconde, puis une troisième version nous ont été présentées lors de réunions multilatérales (SNES, SNEP, SGEN, SNALC et SE-UNSA). Ces réunions ont donné lieu à l’expression de forts clivages entre d’une part, les syndicats de la FSU et le SNALC et, d’autre part, le SGEN-CFDT et le SE-UNSA.
 
 
Le DNB serait attribué sur la base de « trois composantes obligatoires » :
  • la maîtrise du socle commun attestée au moyen d’une fiche renseignée par l’équipe éducative et complétée par le conseil de classe, validée par le chef d’établissement,
  • deux oraux en cours d’année scolaire (LVE, Histoire des arts) et quatre épreuves écrites terminales (trois dans les disciplines actuellement évaluées à l’écrit : français, mathématiques, histoire-géographie-éducation civique ; une nouvelle épreuve, par tirage au sort le jour de l’épreuve, entre Sciences Physiques, Sciences et de vie de la terre et Technologie)
  • la prise en compte en contrôle continu des notes d’EPS (coefficient 2), Arts plastiques (coefficient 1), Education musicale (coefficient 1) ainsi que de la note de vie scolaire et des points au-dessus de 10 dans les notes obtenues en contrôle continu dans toutes les autres disciplines
Le positionnement du SE-UNSA :
 
Un diplôme aux contours complexes et aux finalités ambigües
Pour le SE-UNSA, qui milite depuis de longues années en faveur d’un socle commun, le diplôme qui sanctionne la fin de la scolarité obligatoire ne doit avoir logiquement qu’un seul objet : valider l’acquisition de ce socle commun. Dans cette perspective, le SE-UNSA est réservé à l’égard de la maquette présentée par le ministère qui cherche à concilier deux logiques contradictoires : celle de la validation progressive des acquis des élèves d’une part, et celle, traditionnelle, du contrôle continu et des épreuves terminales donnant lieu à notation chiffrée et établissement d’une moyenne. Ceci étant dit, notre syndicat connaît, même si il ne les accepte pas, les contraintes qui pèsent sur le projet de nouveau DNB. La loi d’orientation de 2005 avait en effet gravement obéré la logique du socle en imposant une note de vie scolaire et en créant des bourses au « mérite » attribuées sur la base de mentions au DNB. Elle refusait également, sous la pression de la FSU principalement, de clarifier le sens du DNB en lui assignant à la fois la mission d’attester l’acquisition du socle commun et de prendre en compte tous les enseignements suivis par les élèves. Le projet de la DGESCO porte la marque de cette contradiction originelle que nous dénonçons.
 
Une inflexion significative
Pour autant, il constitue une inflexion significative dans l’affirmation des objectifs de la scolarité obligatoire. Le changement le plus symbolique est certainement la transformation profonde de la nature et du rôle du contrôle continu : dans le projet de la DGESCO, seuls les points au-dessus de la moyenne seront pris en compte (à l’exception de l’EPS, des arts plastiques et de l’éducation musicale, 3 disciplines qui ne sont pas représentées dans les épreuves ponctuelles et que le ministère souhaite valoriser). Pour la première fois, le but de l’évaluation sera bien la mesure des acquis des élèves et non pas celles de leurs insuffisances. Ce changement de paradigme représente un signal fort adressé au système, en faveur d’une évaluation plus positive et au service des élèves. Les notes ne sont plus l’essentiel, elles ne viennent que pour valoriser les points forts. Désormais, l’essentiel est bien dans la validation des compétences et connaissances du socle commun, ce qui n’a pas échappé au SNES et au SNEP qui dénoncent sans surprise « un pilotage du collège par le socle commun ».
 
De nouvelles épreuves pour de nouvelles compétences
La multiplication des épreuves ponctuelles, en grande partie pour satisfaire les tenants de l’examen traditionnel, est critiquable. Les modalités de ces épreuves doivent être affinées avec l’inspection générale et les enseignants. C’est le cas tout particulièrement de l’épreuve de technologie, une discipline qui se prête difficilement à une épreuve écrite ponctuelle !
Toutefois, l’institution d’épreuves orales internes, aux modalités de mise en œuvre suffisamment souples pour ne pas en faire des usines à gaz, permettra de valoriser des compétences trop souvent négligées. Le SE-UNSA fera des propositions pour améliorer la définition de ces épreuves.
 
Des améliorations à obtenir dans le cadre contraint de la loi
La première revendication du SE-UNSA a été de demander une mise en œuvre échelonnée. Nous avons d’ores et déjà obtenu satisfaction puisque les attestations de compétences seront obligatoires à la session 2011. Les équipes les expérimenteront en 2009/2010. Le SE-UNSA a demandé que cette expérimentation soit accompagnée d’un développement d’outils (cadres de référence, outils d’évaluation) et de formations. Les inspections pédagogiques devront être mobilisées sur ce point.
L’épreuve orale d’histoire des arts sera également généralisée en 2011. Elle devrait être optionnelle à la session 2010.
La définition des épreuves ponctuelles sera un chantier important à mener très rapidement. On sait à quel point le type d’exercices proposés influence l’enseignement dans la classe. On ne peut donc pas agir à la légère…
Le SE-UNSA, seul syndicat à s’exprimer sur ce point, a également signifié au ministère que le travail supplémentaire imposé par la validation par l’équipe des piliers du socle commun doit être compensé sous une forme à négocier.
Le SE-UNSA demande solennellement au Ministre de l’Education (au CSE du 11 juin) de ne pas différer davantage la rénovation du DNB pour y intégrer définitivement la logique du socle commun. Le cadre doit être fixé au CSE du 1er juillet. Les enseignants de collège ont besoin de savoir vers quel horizon tendre et dans quel sens leurs pratiques d’évaluation doivent évoluer. Le débat fondamental a eu lieu en 2003/2004 et a débouché sur la loi d’orientation de 2005. 4 ans plus tard, il est temps que la loi entre dans les faits. Une mise en œuvre échelonnée permettra d’affiner certains aspects concrets et une appropriation progressive du nouveau cadre.
Le SE-UNSA continuera, à plus long terme, son combat pour un brevet simplifié validant l’acquisition des différents piliers du socle commun.
 
 
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