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CR audience intersyndicale recteur de l’académie de Reims / Grève du 13 janvier 2022
Notre avis :
Nous remercions Monsieur le Recteur de nous avoir reçu en personne. Cependant, l’Ecole n’a pas attendu la Covid pour être malade ! Monsieur le recteur a fait preuve d’une écoute attentive mais le Se-UNSA et l’UNSA Education restent circonspects quant à sa possibilité de faire évoluer de façon significative le quotidien des personnels dans les Ecoles et les établissements de notre académie. C’est la Rue de Grenelle, Matignon et l’Elysée qui ont le pouvoir de faire changer les choses. L’UNSA Education et le SE-Unsa espèrent que la mobilisation exceptionnelle de ce 13 janvier aura un impact sur la gestion de la pandémie à l’Ecole.
Notre intervention auprès du recteur :
Une déclaration FSU/Unsa Education a été lue. (voir au bas de l’article)
Toutes les catégories de personnels de l’Education Nationale sont en grève aujourd’hui. C’est une grosse mobilisation suffisamment rare pour être remarquée : les enseignants, les CPE, les AED, les AESH, les IA-IPR, les chefs d’établissement, les personnels administratifs, les personnels médico-sociaux mais aussi les employés territoriaux.
Quand le ministre dit qu’on ne fait pas grève contre un virus, c’est la preuve qu’il n’a rien compris et que le système craque de partout, c’est un révélateur.
On est complètement d’accord avec le ministre qu’il faut que l’école reste ouverte mais que malheureusement à l’heure actuelle ce n’est pas l’école qui est ouverte mais une grande garderie. Cela est inacceptable !
Les personnels ont assez d’être méprisés avec un protocole qui change constamment, avec une mise à jour qui se fait le dimanche 2 janvier pour une application le 3. Marre d’être avertis par les médias avant de l’être par la hiérarchie, marre d’être empêchés de faire leur travail avec des effectifs fluctuants.
Les directeurs, les chefs d’établissement passent leur temps à gérer le covid alors que ce n’est pas leur fonction première, idem pour les vies scolaires qui font du recensement d’élèves alors que les établissements doivent fonctionner. Les personnels sont excédés qu’on leur fasse jouer des rôles autres que leurs métiers, comme vérificateurs d’attestation.
Cela ne passe plus !
Sur le terrain, nous sommes continuellement amenés à être devant des parents qui sont en colère non pas contre l’école mais qui sont désemparés face à ces changements continuels.
Ras le bol d’être obligé d’expliquer un protocole où plus personne ne comprend rien. Cela perd du sens.
Les personnels se sentent seuls dans la gestion de la crise dans les écoles et dans les établissements. On est toujours en attente de changements, de modèles ou de courrier. On ne se sent pas accompagnés par notre hiérarchie. Marre de ne pas être protégés par notre employeur : les capteurs, les masques, … Tout cela ça suffit. Les personnels n’en peuvent plus ! Ils refusent cela. Qu’on ne dise pas que les personnels ne prennent leur part dans la gestion dans la crise sanitaire. Il n’y a pas si longtemps, la Nation a même reconnu le travail de l’Ecole, tout comme celui de l’Hôpital face à la pandémie.
STOP !
RĂ©ponse du recteur
Interpellé sur son interview parue dans le journal l’Union, Monsieur le Recteur a apporté des précisions : concernant les contaminations il n’y en a pas plus à l’école qu’ailleurs dans la société ; pour les capteurs, les recommandations du ministère ont été rappelées auprès des collectivités territoriales. En leur absence, on peut seulement aérer comme on le peux. Le recteur précise que l’interview a été donnée conjointement à l’Union et au journal de la Haute-Marne et donc que ses propos sont vérifiables dans le journal de la Haute-Marne.
Il va faire remonter auprès du ministère ce sentiment d’abandon et de mépris, précisant qu’académiquement il a toujours dit sa réelle confiance dans les personnels de l’Education nationale et dans leur engagement dans cette crise sanitaire.
Il précise que c’est compliqué d’avoir un modèle de réponse générale pour l’ensemble des situations et qu’il préfère faire confiance à l’intelligence locale pour la mise en place des mesures les plus adaptées. Son questionnement était de se dire comment peut-on aider cette intelligence locale de façon sereine ?
Les masques : La secrétaire générale a précisé que consigne avait été donnée aux DSDEN de distribuer les masques tissus restés en stock en attendant l’arrivée des masques chirurgicaux qui devrait se faire avant fin janvier. Cependant, il y aurait des difficultés d’approvisionnement car ce sont des masques français.
Le recrutement de personnel contractuel : pas de recrutement à tour de bras ; pour le moment seulement constitution d’un vivier de personnels en réserve avec une attention à la qualité des personnels qu’il faudrait mettre en face des élèves. Travail à la mise en place d’un protocole à respecter avant d’envoyer des personnels sur le terrain.
L’annulation des formations : le recteur a donné des instructions pour les formations diplômantes, qualifiantes et les préparations aux concours soient maintenues
La double journée de travail : pour le Recteur cela n’est pas possible, mais une fois qu’on a dit ça on n’a pas réglé le problème. Dans le second degré, dans le cadre du plan de continuité pédagogique, le Recteur avait demandé aux chefs d’établissement, à la rentrée de septembre, de réfléchir à comment travailler autrement dans l’établissement (ex : un prof dans une discipline pourrait être dégagé de ses heures de cours pour assurer le distanciel dans l’établissement) sauf qu’Omicron est passé par là entre temps !
Jean-Michel Alavoine
DĂ©claration intersyndicale FSU-UNSA Education
AUDIENCE 13 JANVIER 2022 / GREVE
Déclaration de la FSU et de l’UNSA Education Marne
Monsieur le Recteur
Les personnels de l’Education nationale, les personnels territoriaux des écoles, sont aujourd’hui massivement dans la rue pour exprimer leur colère et leur exaspération.
Depuis le début de cette crise sanitaire, ils ont porté l’école à bout de bras, ils ont été massivement volontaires pour accueillir les enfants de soignants sans aucun moyen de protection, ils ont fait preuve de motivation, d’imagination, d’abnégation pour assurer la continuité pédagogique en distanciel, toujours avec leurs propres outils numériques, ils ont géré, au pied levé, l’applications des protocoles sanitaires successifs annoncés par voie de presse la veille pour le lendemain.
Cela aurait pu continuer ainsi, tant les personnels ont l’intérêt de leurs élèves à cœur !
Mais c’était sans compter le mépris affiché de leur ministre !
Aujourd’hui, les limites sont atteintes !
Depuis le début de cette crise sanitaire, la FSU et l’UNSA Education réclament que les moyens nécessaires à la sécurité des personnels, des élèves et de leur famille, soient donnés.
Depuis le début de cette crise sanitaire, la FSU et l’NSA Education martèlent que l’école doit rester ouverte dans l’intérêt des élèves en premier lieu, mais aussi pour permettre à leurs parents de continuer à travailler.
Au contraire de notre ministre, les personnels ne sont pas obtus et comprennent les enjeux Ă©conomiques de cette situation.
Assurer aujourd’hui que l’école est ouverte est un mensonge ! Qui peut croire que l’école est ouverte quand 1/3 des élèves est absent et que le va et vient des élèves est permanent !
La mobilisation d’aujourd’hui, avec plus de 75% de la profession en grève, est à la hauteur du mépris dont fait preuve le ministre de l’Education nationale à notre égard :
Et le dernier en date : « On ne fait pas grève contre un virus »
Effectivement, monsieur lerecteur, aujourd’hui les personnels ne font pas grève contre le virus mais bien contre une politique qui met les personnels dans une situation de danger grave et imminent, contre un ministre qui
Vous-même, Monsieur le Recteur, auriez affirmé au journal l’UNION "On ne se contamine pas l'école et « Il n’y a pas besoin de capteur, il suffit d'ouvrir les fenêtres".
Ces propos, si vous les confirmez, ont profondément choqués les personnels, eux qui sont en première ligne face à une contamination sans précédent.
Aujourd’hui, les limites sont atteintes !
Et nous exigeons
Aujourd’hui, nous n’attendons pas de réponse de votre part mais l’assurance que vous porterez au plus haut lieu les revendications légitimes d’une école au bord de l’implosion !
Il en va de la sécurité des personnels et de l’avenir de nos élèves.