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Agathe et le CAPPEI ou un peu de poésie au pays des RASED
Article publié le vendredi 10 novembre 2017.
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Stéphanie de Vanssay, conseillère nationale au secteur Education du SE-Unsa est intervenue au colloque national de la FNAME qui s’est tenu du 3 au 5 octobre 2017 à Paris. Sous la forme d’un conte, elle a déroulé notre conception du rôle des RASED. Une petite respiration à consommer sans modération

Il était une fois dans des temps pas si lointains, Agathe, une enseignante en RASED, option E, travaillant dans plusieurs écoles du royaume. Elle n’avait pas très bonne réputation car on la voyait souvent se promener dans les couloirs, elle travaillait avec peu enfants à la fois. En plus elle n’était pas tout le temps dans l’école et les élèves dont elle s’occupait continuaient à avoir des difficultés, ils ne devenaient jamais de bons élèves. En plus Agathe ne surveillait jamais la récréation, n’avait pas de bulletins trimestriels à remplir, ni de paquets de copies à corriger. Il était donc de notoriété publique qu’Agathe était paresseuse et ne servait pas à grand-chose. Aussi, quand il fut question de supprimer les réseaux d’aide, ils furent peu à protester et Agathe et ses collègues du RASED se sentirent bien seuls.

Ce fut juste, mais Agathe fit partie des “survivantes”, son secteur devint plus vaste, elle devait traverser tout le royaume pour travailler et les élèves dont elle s’occupait étaient maintenant les plus en difficulté. Elle fut très déçue les années suivantes de constater que les postes qui avaient été supprimés n’étaient pas recréés, malgré les promesses faites par le nouveau roi. Cela découragea évidemment ses collègues qui avaient envie de se spécialiser d’autant que le bruit courait que la formation allait changer… mais pas tout de suite… mais tant qu’on ne sait pas ce qu’elle va être on ne peut envoyer personne en formation.

Et puis un beau jour l’espoir renaquit avec l’annonce de l’arrivée de CAPPEI, Hugues CAPPEI peut-être, on ne sait pas son prénom en fait ! Hélas, CAPPEI était bien maigre et il prétendait mélanger les E et les G, c’en était trop pour Agathe qui perdit tout espoir ! En effet tous les sorciers et les magiciens du royaume décrétèrent que CAPPEI ne ferait pas le poids et renoncèrent à tenter de le renforcer. Ils savaient bien pourtant que le roi nommerait CAPPEI avec ou sans leur accord !

Heureusement, le grand mage UNSA intervint, CAPPEI n’était pas très vaillant mais il était possible encore, par le pouvoir de la suppression d’un “ou” (O U) de retrouver la différence entre E et G*, et fort heureusement le sort fonctionna.

Alors ?

Pas de happy end, nous sommes pour le moment dans le suivi des premiers pas de CAPPEI et le climat n’est pas favorable aux créations de postes RASED. Mais, nous avons défendu concrètement l’idée qu’on ne peut pas envisager dans notre royaume une école avec un seul regard… nous sommes profondément convaincus qu’il faut une diversité de professionnels pour accompagner une diversité d’élèves. Agathe, et tous les élèves qui méritent une école inclusive peuvent compter sur nous !

Ă€ SUIVRE !

*Il s’agit de l’amendement concrètement déposé au CSE par le SE-Unsa qui a retiré l’ambiguïté du texte qui permettait une fusion des E et des G. Nous avons été la seule organisation à déposer un amendement en ce sens et il a été, fort heureusement, intégré au texte.

 
 
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