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Le point sur... la réforme du lycée.
Article publié le mardi 17 février 2009.
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Le 17 juillet dernier, le Ministère a publié un document intitulé « point de situation » qui trace les pistes de la future réforme du lycée.
Une réforme ambitieuse ? Oui, mais avec quels moyens ? Dans quelles conditions pour les personnels ? Le document est accompagné d’un calendrier des travaux à conduire en 2008/2009.
Ce calendrier s’avère très serré et constitue un handicap sérieux pour aller au fond de la réflexion et former et accompagner les enseignants. Une première réunion multilatérale a eu lieu le 27 août.
 
Le document ministériel
 
1) Les faiblesses du lycée actuel et la nécessité de le réformer
Le SE-UNSA partage le diagnostic établi sur le lycée général et technologique (2nde de détermination transformée en seconde de pré-sélection, séries qui ne sont pas toujours en adéquation avec les poursuites d’études, organisation et modes de fonctionnement qui ne développent pas l’autonomie des lycéens et qui laissent peu d’autonomie aux établissements) et les objectifs de la réforme (démocratisation et augmentation du nombre de bacheliers et de diplômés du supérieur).
 
2) Premiers principes pour la réforme du lycée
- maintien d’une seconde de détermination distincte du cycle terminal, avec une organisation des enseignements évitant la pré-sélection et permettant aux élèves d’élaborer leurs choix : création de « parcours de découverte » sur une base semestrielle à la place des options de détermination.
 
L’avis du SE : Une année de transition à l’arrivée au lycée est sans doute nécessaire pour consolider les acquis, achever l’acquisition du socle commun, et découvrir de nouveaux champs de connaissance ainsi que des méthodologies spécifiques au niveau lycée (recherche et exploitation de documents, croisements interdisciplinaires…)
 
- dans le cycle terminal, remplacer les filières par des « parcours guidés laissant place à une certaine autonomie de l’élève, clairement colorés pour préparer à des études supérieures, mais plus ouverts et plus polyvalents ».
 
L’avis du SE : une approche en phase avec notre projet éducatif pour le lycée. La traduction opérationnelle reste à construire : suppression totale des séries ou souplesse relative à l’intérieur de séries maintenues ? Quels contenus pour les enseignements communs à tous et quelles conditions d’enseignement si on veut réussir la démocratisation ?
 
- organisation des enseignements et activités en 3 grands blocs :
En seconde, la répartition du temps-élève pourrait être de 60% pour les enseignements fondamentaux, 25% pour les modules d’exploration et d’approfondissement, 15% pour les enseignements et activités d’accompagnement. En cycle terminal, elle pourrait être respectivement de 45%, 45% et 10%.
 
L’avis du SE : attention à ne pas confondre « enseignements fondamentaux » et cours magistraux. Des démarches pédagogiques variées doivent être possibles dans ce bloc. Il ne faut pas séparer artificiellement activités d’accompagnement et enseignements. Les activités d’accompagnement ne sauraient être assurées par des personnels précaires ou uniquement en HS pour les enseignants.
 
une architecture modulaire sur la base de modules semestriels de trois heures est envisagée dans un premier temps pour les enseignements et activités d’accompagnement et les enseignements d’exploration et d’approfondissement.
 
L’avis du SE : une proposition qui peut introduire de la souplesse dans l’organisation des enseignements et des parcours des élèves. Elle mérite d’être étudiée sérieusement, en particulier ses conséquences sur les contenus des enseignements (découpage en unités d’environ 50 heures), l’organisation des emplois du temps et sur les grilles horaires. Le calendrier précipité le permettra-t-il ?
 
 
Le calendrier
  • Septembre-octobre 2008 : approfondissement de la concertation bilatérale et multilatérale autour de la maquette pédagogique concertée et de ses conséquences ; approfondissement des simulations organisationnelles correspondantes.
  • Fin octobre 2008 : décision du ministre sur les grands principes d’organisation du nouveau lycée.
  • Novembre - décembre 2008 : affinement de la maquette notamment pour la seconde ; lancement du travail sur les programmes, notamment pour la seconde ; approfondissement de la concertation sur la maquette et les conséquences en matière de fonctionnement des établissements, d’exercice du métier d’enseignant, de vie lycéenne.
  • Décembre 2008 : décision du ministre sur le projet définitif de seconde et les aspects essentiels du cycle terminal ; mise en place des consultations formelles (notamment CSE et sans doute CNESER, autres instances nécessaires ou souhaitées) ; démarrage du travail règlementaire dans les services concernés.
  • Janvier-juin 2009 : préparation de la rentrée dans les académies ; affinement de la maquette pédagogique du cycle terminal et des modes de validation, concertations corrélatives et décisions correspondantes du ministre ; saisine des instances concernées ; poursuite en parallèle du travail sur les programmes et adoption des programmes (définitifs ou provisoires) de seconde.
  • Septembre 2009 : nouvelle seconde.
  • Septembre - décembre 2009 : achèvement du travail sur les programmes du cycle terminal, approbation de tous les nouveaux programmes.
  • Septembre 2010 : première année du nouveau cycle terminal.
  • Septembre 2011 : deuxième année du nouveau cycle terminal.
  • Juin 2012 : première session du baccalauréat consécutif à la réforme.
Les exigences du SE-UNSA
 
 
La réforme du lycée général et technologique ne doit pas être la justification a posteriori de suppressions d’emplois déjà annoncées : en particulier, les conditions d’enseignement en classe de seconde doivent être améliorées significativement. Si l’architecture mise en place permet des économies, celles-ci devront être réinvesties pour améliorer la réussite de tous les élèves.
 
Le service des enseignants pourra inclure des missions nouvelles mais dans une logique du « gagnant-gagnant » : reconnaissance de ces nouvelles missions, pas d’alourdissement de la charge de travail non compensé, refus du recours systématique aux heures supplémentaires, refus de l’annualisation. Le travail en équipe doit être effectivement reconnu dans le service des enseignants.
La formation et l’accompagnement des enseignants dans les dispositifs nouveaux doivent être assurés.
 
La réflexion doit porter sur les structures mais aussi sur les contenus des enseignements, en particulier les enseignements littéraires. La place des enseignements technologiques doit être assurée. La réforme ne doit pas être l’occasion de supprimer massivement des options.
 
La réduction de l’horaire des lycéens n’est pas à poser a priori. C’est la diversification de ce temps qui est à privilégier, le lycéen devant pouvoir trouver l’aide et l’accompagnement nécessaire auprès des enseignants au sein du lycée.
 
L’organisation du cycle central en parcours souples et individualisés exige une présence accrue des conseillers d’orientation-psychologues ainsi que la création d’un professeur-référent assurant le suivi régulier d’un nombre réduit d’élèves.
 
Le calendrier de la réforme doit être revu pour permettre une réflexion aboutie et une consultation de tous les personnels et plus largement de tous les membres de la communauté éducative. Le SE-UNSA a d’ailleurs écrit au ministre à ce sujet le 9 septembre.
 
 article publié le 11 septembre 2008
 
 
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