SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de REIMS - MAISON DES SYNDICATS - 15 BD DE LA PAIX - BP 30149 - 51055 REIMS CEDEX
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Communiqué commun "Non au transfert aux régions de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire"
Article publié le vendredi 7 avril 2017.
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Aujourd’hui plus de 30% des lycĂ©ens et lycĂ©ennes suivent un parcours de formation dans la voie professionnelle et prĂ©parent un CAP, un BEP ou un bac pro qui sont des diplĂ´mes nationaux. TransfĂ©rer l’ensemble des compĂ©tences en matière de formation professionnelle initiale aux RĂ©gions revient Ă  abandonner l’ambition d’une scolarisation commune pour tous les jeunes de 3 Ă  18 ans. 

Ce serait dĂ©velopper des logiques strictement utilitaristes et Ă  court terme en ne proposant que les formations rĂ©pondant aux besoins immĂ©diats des entreprises d’un territoire. Cela conduirait Ă  accentuer les inĂ©galitĂ©s rĂ©gionales et Ă  offrir des formations ne permettant pas aux futur.es salariĂ©.es en formation d’envisager un avenir professionnel au-delĂ  du territoire oĂą ils ont Ă©tĂ© scolarisĂ©s. 

Ce projet constitue un recul majeur de l’État et nous ne voulons pas d’une société où l’État se désengage de la formation de 30 % de sa jeunesse.
 
L’affirmation qu’il faudrait sortir l’enseignement professionnel scolaire (lycĂ©es pro) des champs de compĂ©tences ministĂ©rielles : Éducation nationale (LP), Agriculture (LPA) et en charge de la mer (LycĂ©es maritimes) a Ă©tĂ© martelĂ©e Ă  plusieurs reprises par certains candidats dans la campagne Ă©lectorale et le dĂ©bat public.

Pourtant, la mise en œuvre de la carte des formations professionnelles est déjà pour partie une compétence régionale. Il s’agirait donc maintenant pour ces candidats de passer à une étape supplémentaire, en transférant aux régions l’ensemble des compétences en matière de formation professionnelle initiale sous statut scolaire.

Ainsi, les personnels dont les enseignant.e.s des lycĂ©es professionnels seraient gĂ©rĂ©.e.s par les RĂ©gions. Un tel transfert constitue une attaque frontale de leur statut. Les rĂ©gions pourraient alors ĂŞtre seules Ă  construire et Ă  mettre en Ĺ“uvre les cartes rĂ©gionales des formations et fusionner facilement les CFA et les lycĂ©es professionnels.  Ă€ terme, la formation professionnelle initiale sous statut scolaire pourrait disparaĂ®tre au profit de l’apprentissage et les contenus de formation ĂŞtre dĂ©finis localement.

Nos organisations syndicales  CGT Ă©duc’action, CGT-Agri , Snalc, SE-Unsa, Snep-FSU, Snuep-FSU, Snetap-FSU, Sud Ă©ducation et Sud rural sont opposĂ©es Ă  l’abandon de la formation professionnelle scolaire par les ministères de l’Éducation nationale, de l’Agriculture et des Affaires maritimes.

L’enseignement professionnel a su s’adapter aux évolutions de la société en développant son offre de formation et en élevant le niveau de qualification des jeunes (création du baccalauréat professionnel, développement des poursuites d’étude en BTS…).

Le projet d’une formation professionnelle gérée par les Régions est celui d’un service public d’éducation à deux vitesses. Nous rappelons notre attachement à l’égale dignité des trois voies du lycée (générale, technologique et professionnelle). La formation de l’ensemble des jeunes doit relever des prérogatives de l’État et des ministères chargés de l’Éducation.

 
 
 
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