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SE-UNSA POLYNESIE


 Par SE-UNSA POLYNESIE
 Le  mardi 8 novembre 2022

[CONTRACTUELS] Concours exceptionnel, l’arnaque

 

Le concours exceptionnel qui devait avoir lieu au printemps ne concernera finalement pas le second degré et uniquement l’académie de Créteil, de Versailles et de Guyanes dans le premier degré. Retour sur ce qui apparaît désormais comme la grosse arnaque de cette rentrée 2022.

Lors de sa conférence de rentrée le 26 août, le ministre Pap Ndiaye avait promis l’ouverture « au printemps 2023 d’un concours exceptionnel de titularisation" pour lutter contre le manque de professeurs dans l’EN.

Il avait fait naître à la suite de cette annonce beaucoup d’espoirs et d’attente de la part des contractuels dont certains espéraient pouvoir être titularisés sur leur académie ou département d’origine.

Deux mois après c’est la douche froide ! Pas de concours national ! Aucune mesure pour le second degré ! Et en plus tous les départements ne sont pas concernés dans le premier degré. Quand on pense aux 4000 postes non pourvus aux concours, dont plus de 8 sur 10 concernent le collège et le lycée, on peut légitimement se demander de qui on se moque !  

Pourtant, cette annonce ne devrait pas nous étonner. Depuis 4 ans, Macron et son gouvernement n’a eu de cesse de supprimer des moyens dans l’EN en récupérant des heures postes dans les établissements et en diminuant le nombre de places offertes aux concours.  Pourquoi ce gouvernement aurait-il  proposé un concours qui aurait permis à des centaines de personnels précaires de devenir fonctionnaires alors que l’objectif affiché est de diminuer le nombre de ces derniers ?

Cette session exceptionnelle du printemps 2023 donne l’impression d’un concours a minima, où seront concernés les départements qui sont fuis par les titulaires et où le nombre de contractuels est insuffisant pour pallier les manques.  De fait un minimum de personnes seront concernées et parmi les contractuels qui pourraient s’inscrire, peu choisiront de quitter leur région et leur famille pour le 93.

Après la désillusion, il reste la colère face à l'amère constat que la méthode ne change pas : le MEN confond toujours plan de com et avenir de l’Education Nationale. Les Français ne s’y sont pas trompés. Après 4 ans de Macron, les conditions de travail ont tellement été dégradées que la profession fait désormais office de repoussoir dans l’opinion publique.