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SE-UNSA POITIERS


 Par SE-UNSA POITIERS
 Le  mardi 11 juin 2019

Déclaration des élus certifiés du SE-Unsa à l’occasion des mutations intra-académiques

 

Intervention des élus SE-Unsa à la Formation paritaire mixte académique consultée sur les demandes de mutation intra-académique des professeurs certifiés et agrégés de l’Académie de Poitiers les 11 et 12 juin 2019

 

Monsieur le Recteur,
Mesdames et messieurs les représentants de l’Administration,
Mesdames et messieurs les représentants des Personnels,

Nous sommes conscients du large renouvellement des équipes au sein de la cellule gestion collective de notre division des personnels enseignants. Nous tenons à les remercier pour leur travail qui nous a permis d’obtenir un tableau de mutation avec une semaine d’avance sur cette FPMA, et donc de faire part de nos propositions d’amélioration du mouvement en respectant un jour ouvré avant cette instance. 

Quoiqu’elle soit parfois obligatoire, la mobilité géographique fait partie de la mobilité des personnels à laquelle le SE-Unsa est particulièrement attaché. Si elles sont retenues, nos 34 propositions permettront à 21 collègues d’obtenir une meilleure mutation et à 38 collègues supplémentaires d’en obtenir une. Au final, elles permettraient de satisfaire de manière équitable 38% des 1334 demandes formulées. Rappelons que l’an passé, un peu plus de 40% des 1307 demandes de mutation l’ont été.

Au-delà du sujet d’aujourd’hui, nous tenons à affirmer ici quelques-unes de nos positions. La première d’entre elles concerne la réforme des lycées et du baccalauréat. Si elle est menée à marche forcée et ne nous satisfait pas, car sabordée par manque de moyens, nous n’appelons pas pour autant à la grève de la surveillance du bac du 17 juin prochain. Tout d’abord, nous refusons d’opposer les enseignants aux élèves et à leurs familles. Ensuite, cette démarche, comme celle de la multiplication des appels à la grève qui n’a d’autre effet que d’infléchir la mobilisation de la communauté enseignante, permettrait finalement à la rue de Grenelle de ne pas répondre aux demandes légitimes des communautés éducatives. 

Par ailleurs, ce n’est pas à coup de lettres que notre ministre montrera la reconnaissance de notre travail et obtiendra notre confiance. Nous revendiquons toujours une véritable revalorisation salariale de tous les agents de la fonction publique, par un dégel immédiat du point d’indice. Nous demandons également une revalorisation d’ampleur de la rémunération des enseignants, pénalisés vis-à-vis des autres fonctionnaires dans le cadre de la future réforme des retraites. 

Enfin, nous tenons à affirmer notre refus catégorique du projet de loi de transformation de la fonction publique. Le travail mené lors de ces deux journées prouvera une fois de plus l’importance du paritarisme qu’il veut brider. Le dialogue social tel qu’il existe doit être maintenu (CAP, CHSCT). Le gouvernement doit stopper son obstination à réduire les droits des agents publics et à les insécuriser. La qualité du service public tant recherchée ne se gagnera pas à coup de masse sur le statut des fonctionnaires et de pilon sur le service rendu aux citoyens.