C’est dans un contexte social toujours difficile que s’ouvre la nouvelle campagne d’avancement à la hors-classe 2019. Synonyme d’amélioration du pouvoir d’achat grâce à l’augmentation du salaire, elle est la récompense de nombreuses années passées au service de l’Éducation nationale. Pourtant, elle reste source de déception pour un grand nombre de collègues.

Pour cette nouvelle campagne de promotion, 85 collègues pouvaient prétendre à la hors-classe : 15 seront promus soient 17%. Ce nombre reste identique à l’année précédente. Les 7 derniers promus et les 2 suivants disposaient du même barème, c’est donc l’ancienneté dans le corps qui les départagent.

 Le SE-Unsa demande que l’ancienneté générale de services soit le premier discriminant afin de ne pas pénaliser les personnels ayant intégré leur corps actuel par détachement.

Au point de vue de l’âge, on peut tout de même signaler une grande différence entre le plus vieux et le plus jeune promu. Cette différence est de 20 ans et met en évidence les profondes inégalités du système d’avancement précédent.

Concernant les avis, le SE-UNSA regrette toujours le peu d’avis « excellent » porté et se pose la question de savoir quels sont les critères précis permettant à un collègue d’obtenir cet avis plutôt que « très satisfaisant ». Cette transparence permettrait, comme pour la classe exceptionnelle, de s’inscrire dans un véritable parcours professionnel individuel.

Le SE-UNSA déplore aussi le caractère figé des avis. En effet, un collègue ayant obtenu un premier avis « à consolider » ne peut plus prétendre à un avis plus positif et ce, malgré une nouvelle inspection mettant en avant une amélioration notable de ses pratiques professionnelles. Ce caractère figé mécontente l’ensemble des collègues ayant reçu un avis qui pourrait être amélioré mais aussi certains personnels de direction désirant valoriser l’investissement et le travail réalisé par les CPE de leur établissement.

Nous avions demandé des garanties sur la révision des appréciations posées en 2018 sans rendez-vous de carrière et parfois de façon arbitraire, par des évaluateurs sommés de traiter rapidement une masse de collègues et, très souvent, sans aucun travail paritaire préalable. Ces nouvelles notes de service ne donnent aucune précision sur cette « génération sacrifiée », c'est inacceptable.

Le SE-UNSA regrettait le gel du point d’indice en 2018, rien n’a évolué favorablement pour les CPE. Enfin le rapport de l’inspection générale des finances révèle avant tout une profonde méconnaissance du métier de CPE et  jette le discrédit sur l’activité des CPE. En allant dans cette direction, on ne contribuerait en rien à améliorer le  climat scolaire pourtant d’actualité. Quelle école allons-nous pouvoir proposer à nos enfants dans le futur ?

Nous remercions les personnels administratifs pour l’ensemble du travail fourni et nous vous remercions de votre attention.

                                                     Les élu(e)s en CAPA CPE pour le SE-Unsa