Le ministère de l’Intérieur a récemment publié une enquête qui recense 179 meurtres faisant suite à des violences conjugales en 2019. Parmi les victimes, 146 femmes ont été tuées soit une augmentation effrayante de 21 % par rapport à l’année 2018.

 

 

L’étude montre que 41% des femmes tuées avaient déjà subi des violences et 63 % d’entre elles les avaient signalées. Les faits qui se déroulent à 76 % au domicile sont surtout issus d’une dispute ou d’une séparation. De plus, les féminicides sont commis à 56 % avec une arme et 28 % des auteurs sont sous l’emprise de l’alcool. 

 

Une prise de conscience s’est opérée tardivement en 2019 suite au Grenelle contre les violences conjugales avec des mesures comme le bracelet anti-rapprochement qui sera généralisé ce mois-ci. Par ailleurs, fin juillet 2020 une loi a été votée avec notamment la possibilité de lever le secret médical en cas de danger immédiat et la possibilité de saisir les armes à feu en cas de plainte.

 

 

Pour le SE-Unsa, ces mesures sont à accélérer pour enrayer la liste inadmissible des femmes assassinées.

Déjà près d’une cinquantaine de féminicides présumés sont à déplorer en 2020. À l’occasion du confinement, les plaintes ont progressé de 36 % et les forces de l’ordre ont procédé à 44 % d’interventions supplémentaires. Ainsi, c’est par une politique volontariste que les féminicides qui sont une persistance de l’inégalité femmes hommes peuvent être éradiqués.