Fort de vos réponses à notre enquête sur l’évolution des conditions de travail des enseignants de technologie, nous avons interpellé l’administration lors de la formation spécialisée académique (ex CHSCT) du 12 mars dernier.

Cette enquête a permis d’étayer le malaise des professeurs de technologie que nous savions prégnant, suite à la suppression de la technologie en 6ème et à la mise en Å“uvre annoncée du « choc des savoirs Â».

(Consulter les résultats de l’enquête du SE-Unsa)

Nous avons présenté les éléments saillants de l'enquête :

·       Forte augmentation des postes partagés, des suppressions de postes, des mesures de carte scolaire (prise de temps partiel pour éviter une mesure de carte)

·       Forte diminution des heures de dédoublement, des heures données dans d’autres matière

·       A cela s’ajoute, l’absence de communication et d’accompagnement du corps d’inspection.

·       Quid de la revalorisation ministérielle de la discipline promise sur le cycle 4 ?

Au regard de ces constats objectivés, les enseignants de technologie subissent clairement une dégradation importante de leurs conditions de travail. La « protection Â» des postes souhaités par l’administration l’année passée n’est plus de mise pour la rentrée 2024 avec le "choc des savoirs". Cela a notamment pour conséquence, une explosion des suppressions de postes et des mesures de carte scolaire.

Il en résulte une démotivation, une perte de sens dans le métier et des inquiétudes très fortes sur le devenir de la discipline.

Un mal être profond s’installe ! L’augmentation des risques psychosociaux est avérée.

Nous avons demandé :

Une attention très particulière sur les mesures de carte scolaire et de permettre à minima un maintien sur le département

De limiter les heures supplémentaires sur les postes partagés et étudier avec bienveillance dans ce cadre les demandes de transformations d’HSA en HP.

La mise en œuvre d’une écoute et d’un accompagnement digne de ce nom.

Ce que la DPE propose aux collègues, en tenant compte du parcours (diplômes) de chacun :

·       Des entretiens (à la demande de la rectrice) car le technoGate a été révélé et porté par les OS

·       Logique de reconversion (le SII ou BTS ; pas vraiment en Maths car il n’y a pas de besoins en Normandie) ;

·       Logique de carte scolaire : avec l’idée de ne pas faire sortir les collègues du département (placés au pire sur la ZRE) ; mais être TZR, c’est pouvoir être nommé en collège, ou en lycée !

·       Faire faisant fonction de PERDIR, passer le concours de perdir (il y a des besoins).

Le SE-Unsa Normandie continuera de porter la parole et le désarroi des professeurs de technologie dans toutes les instances d'autant plus que nos inquiétudes sont fortes pour la rentrée 2025  avec une potentielle généralisation du "choc des savoirs" sur le cycle 4.

N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez un accompagnement personnalisé.

Par ailleurs, le SE-Unsa a interpellé la ministre lors d’une rencontre sur les conséquences importantes de la suppression de la technologie en classe de 6^e à la rentrée 2023 et de la mise en Å“uvre du « choc des savoirs Â» : forte augmentation des postes supprimés, des mesures de scolaire et des compléments de service.

Le SE-Unsa a demandé à la ministre de se pencher sérieusement sur les solutions à trouver localement pour éviter de dégrader les conditions de travail des professeurs de technologie.