Le SE-Unsa a choisi d’agir dès la sortie de sa première rencontre avec le cabinet de Carole Grandjean le 18 octobre, en adressant ses lignes rouges et ses propositions au ministère.
Les lignes rouges
Le SE-Unsa refuse :
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toute forme d’annualisation du temps de travail des PLP comme précisé dans le statutaire de 2014 ;
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une diminution du nombre d’heures d’enseignement en terminale (estimée par le ministère à 120 h) induite par la diminution du nombre de semaines de cours (liée à l’augmentation des PFMP) ;
- une refonte de la grille horaire des élèves qui entrainerait des suppressions de postes.
Nos propositions
En seconde et première, les cours en groupes à effectifs réduits en maths et en français
L’idée alléchante a priori ne s’accompagne pas de moyens supplémentaires. Ainsi le financement ministériel se ferait en supprimant la co-intervention car c’est le moyen le plus facile pour récupérer des heures dans la DHG ! Les heures d’enseignement professionnel seraient rendues aux professionnels et les heures de français et maths permettraient de créer des groupes à effectifs réduits. Le problème est que lors de la réforme de 2018 la co-intervention a été financée en prenant sur les heures de cours, en expliquant que ce dispositif permettrait de faire le même programme autrement. Si le retour des heures en maths et en français finance des groupes à effectifs réduits, alors cela revient à perdre de nouveau des heures de cours.
Même si pour 23 % des répondants à notre enquête de rentrée, la co-intervention doit être supprimée, nous avons proposé que le financement des cours à effectifs réduits se fasse sur 2 heures d’accompagnement personnalisé déjà fléchées pour la remédiation en maths et en français. La dernière heure d’accompagnement personnalisé serait fléchée pour travailler le projet d’orientation de l’élève dans le cadre de la famille des métiers en 2de ou pour son choix de terminale durant l’année de 1re.
Année de terminale
6 semaines consécutives de PFMP en avril/mai
Cette proposition est un non-sens car :
- une seule période de PFMP pourrait pénaliser l’élève s’il rencontrait un problème durant la période ;
- 6 semaines non sécables et positionnées en avril/mai obèrerait les besoins pédagogiques ;
- c’est une méconnaissance des besoins des entreprises.
Le SE-Unsa demande que la liberté d’organisation des PFMP par les équipes pédagogiques soit respectée, autrement dit que les 6 semaines consécutives de PFMP à une période imposée disparaissent du projet, qu’elles soient sécables et qu’on puisse les positionner quand on le veut dans l’année scolaire.
Le bac en mars
Pour le SE-Unsa, si le bloc PFMP de 6 semaines n’est plus obligatoirement positionné en avril/mai, alors les épreuves de français, histoire-EMC et éco-gestion en mars peuvent glisser en mai en se rapprochant des épreuves de CCF. L’épreuve finale du bac pourrait être un grand oral sur le parcours de l’élève tout au long de ses 3 années.
Les 22 semaines de cours
Le SE-Unsa demande la suppression du chef-d’œuvre en classe de première et de terminale ainsi que la suppression de la co-intervention en terminale afin de redistribuer les heures dans la grille horaire élèves au prorata des 22 semaines envisagées. Voici notre proposition de grille horaire :