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Le harcèlement scolaire devient un délit
Article publié le mardi 1er mars 2022.
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L’AssemblĂ©e nationale a adoptĂ© jeudi 24 fĂ©vrier la proposition de loi visant Ă  combattre le harcèlement scolaire. Cette loi institue un dĂ©lit de harcèlement scolaire dans le Code pĂ©nal. Pour Erwan Balanant, le dĂ©putĂ© Ă  l’origine de la proposition de loi, le texte repose sur trois orientations fondamentales : la prĂ©vention, l’accompagnement et la protection.
 
 
Ce que contient la loi
  • La loi dĂ©taille les peines encourues. Elles sont très lourdes, mĂŞme si des dispositions existent pour les mineurs :
- 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende lorsque les faits ont causĂ© une ITT â‰¤ Ă  8 jours ;
- 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende lorsque les faits ont causĂ© une ITT > Ă  8 jours ;
- 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende lorsque les faits ont conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider.
Cela est valable aussi pour les protagonistes qui n’étudient plus ou n’exercent plus dans l’établissement. 
  • Elle dĂ©finit les auteurs possibles comme toute personne Ă©tudiant ou exerçant une activitĂ© professionnelle au sein du mĂŞme Ă©tablissement d’enseignement. 
     
  • Un stage de sensibilisation aux risques liĂ©s au harcèlement scolaire peut ĂŞtre prononcĂ©. 
     
  • Le projet d’établissement devra intĂ©grer des directives destinĂ©es Ă  lutter contre le harcèlement. Il s’agit notamment de prĂ©venir l’apparition de situations de harcèlement, de favoriser leur dĂ©tection afin d’y apporter une rĂ©ponse rapide et d’orienter les protagonistes vers les services appropriĂ©s. Chaque annĂ©e une information sur les risques liĂ©s au harcèlement scolaire - et notamment au cyberharcèlement - est dĂ©livrĂ©e aux Ă©lèves et parents d’élèves. Cela doit figurer dans le projet d’établissement.
     
  • L’ensemble des personnels impliquĂ©s dans le traitement du harcèlement scolaire recevra une formation initiale mais aussi continue sur la prĂ©vention, la dĂ©tection et la prise en charge des protagonistes (victimes, tĂ©moins et auteurs). 
 
Bonus : la CDisation des AED
 
La proposition de loi, portée par la députée Michèle Victory et soutenue par le SE-Unsa, concernant les AESH et les AED, a finalement été reprise sur le seul point de la CDisation de ces derniers dans la proposition de loi Balanant. Un AED ayant exercé pendant six ans en qualité d’assistant d’éducation pourra ainsi obtenir un contrat à durée indéterminée. Le décret d’application devrait paraître rapidement afin de permettre une mise en œuvre avant la fin de l’année scolaire.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Si le dĂ©lit de harcèlement scolaire a le mĂ©rite de mieux qualifier des faits de plus en plus rĂ©currents, le SE-Unsa n’était pas favorable Ă  l’établissement de peine lourdes pour des Ă©lèves souvent mineurs. Le volet prĂ©vention se borne uniquement Ă  la formation, certes Ă©largie - suite Ă  l’intervention du SE-Unsa - Ă  tous les acteurs impliquĂ©s lors d’un fait de harcèlement scolaire, mais oublie d’autres aspects en lien avec la prĂ©vention. Les dĂ©putĂ©s estiment qu’une rĂ©pression exemplaire devrait dissuader les vellĂ©itaires de passer Ă  l’acte. Nous doutons de l’efficacitĂ© d’une telle logique.
 
Concernant la possibilité d’accès des AED à un contrat à durée indéterminée, il s’agit pour le SE-Unsa d’une avancée, portée lors des auditions avec la députée Michèle Victory, avec le député Erwan Balanant. Le SE-Unsa s’est ainsi saisi de chaque espace de discussion pour rappeler le traitement injuste de ces contractuels jusqu’ici exclus de la CDisation automatique au bout de 6 années de service.

 

 
 
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