Quelle organisation avant le confinement ?
A la fermeture des établissements, le vendredi, certains d’entre vous ont pu bénéficier de formations à e-lyco ou à Pronote. Vous êtes en revanche plusieurs à regretter le caractère obligatoire de votre venue le lundi, notamment ceux qui y ont probablement contracté le Covid19 (dont le chef d’établissement qui avait convoqué les collègues…).
Vos inquiétudes
La plupart des collègues décrivent la même situation : vous avez réussi à dépasser les difficultés de connexion de la première semaine, mais vous êtes inquiets pour les élèves déconnectés, ceux qui ont coupé leur téléphone. Ces problèmes s’ajoutent au fait que la continuité pédagogique se mette plus ou moins facilement en place selon votre discipline.
Les inquiétudes sur les examens - partiellement levées depuis - ont été partagées par nombre d’entre vous. Néanmoins, les collègues qui sont aussi parents se disent très préoccupés par la multiplication des examens blancs suite à l'annonce ministérielle.
Les correspondants nous ont également fait part de vives réactions suite au courrier du Recteur d'académie. Selon les établissements, des réponses ont été envoyées et certaines équipes se sont organisées pour apporter une solution différente, moins contraignante pour le professeur principal. On peut saluer l’intelligence collective des collègues !
Les risques psycho-sociaux ont également été largement évoqués : les inquiétudes des enseignants volontaires ou de leur conjoint, qui continuent d’aller travailler sans protection adaptée, côtoient celles des personnels fragiles contraintes de se rendre dans leur établissement. En effet, l'envoi aux nombreux élèves sans internet oblige à réaliser des photocopies sur place. Pire encore, on relève au moins un établissement où des élèves sans connexion ni matériel vont encore chercher le travail au collège !
Par ailleurs, certains d’entre vous s’interrogent sur les contenus proposés par le CNED. Trop exigeant, de niveau trop élevé, vous avez jugé les exercices insuffisants et inadaptés.
Les TZR en fin de mission sont dans l’expectative sur les conditions de leur reprise et le lieu de leur prochain poste, ils demandent une prise de position du rectorat et un suivi. Ces inquiétudes s’étendent à tous les collègues qui doivent reprendre dont les jeunes mères. Comment se réintégrer dans ces conditions ?
Vous nous avez également alerté sur certains IA-IPR qui seraient un peu contradictoires dans leurs demandes sur l'évaluation : on n'évalue pas mais on en fait quand même…
Enfin, quelques uns de nos correspondants évoquent des difficultés relationnelles avec des hiérarchies qui n'ont pas anticipé ou qui restent dans des relations rigides, quand ce n’est pas un manque de communication. On s’étonnera par exemple de ces collègues atteints par le virus pour lesquels aucune information n’est faite au niveau de l’établissement. Pour toutes ces situations : pensez au Registre Santé et Sécurité au Travail (RSST), seule façon de faire remonter officiellement les informations au CHSCT. Heureusement, une grande partie d’entre vous note la bienveillance de son chef d’établissement.
Notes positives
On peut s'en réjouir : vos élèves sont globalement présents, les absents étant ceux qui étaient déjà très en difficulté ou absentéistes habituellement.
Les collègues du LP que nous avons contactés expliquent avoir de bons contacts avec leurs élèves, par exemple pour ceux qui leur avaient créés des adresses mail avant le confinement. S’ils disent les appeler fréquemment, il faut rappeler que ce sont des classes entre 15 et 20 élèves et l’initiative n’est pas forcément réalisable partout.
Des conseils pédagogiques en visioconférence ont eu lieu, de manière régulière, dans de nombreux établissements. Le but ? Harmoniser les pratiques et cesser la surenchère d’activités qui ont pu parfois être données. En cela, les collègues de lycée nous font part d’une charge de travail considérable. Espérons que les annonces ministérielles évacuent une certaine pression.