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SE-UNSA NANCY-METZ


 Par SE-UNSA NANCY-METZ
 Le  jeudi 21 décembre 2023

Loi Immigration : un naufrage pour notre société humaniste

 

 

Ce mardi 19 décembre 2023 est un jour sombre dans l’histoire de notre pays.

Des partis politiques se réclamant du camp républicain ont cédé aux thèses de l’extrême-droite et adopté un texte qui porte profondément atteinte aux valeurs humanistes de notre République. La cohésion nationale de la France est mise en péril par cette nouvelle loi qui stigmatise une partie de la population présente sur notre territoire.

En venant conditionner des aides sociales à l’exercice d’un travail, en mettant en place une caution pour les étudiants étrangers, en remettant en cause le droit du sol, cette loi va renforcer la stigmatisation des étrangers et les cantonner dans la précarité.

Ce sont nos élèves, nos étudiant·es mais aussi nombre de nos collègues qui seront touché·es par ces mesures et par cette loi scélérate. Des étrangers en situation régulière subiront des mesures vexatoires et discriminatoires, tandis que d’autres, en situation irrégulière ne pourront pas régulariser leur statut, en dépit de leur volonté de s’intégrer à la France. Au quotidien, dans nos missions éducatives et professionnelles, nous serons confrontés à de nouvelles difficultés pour faire vivre les valeurs de liberté, d’égalité, et de fraternité. Pour l’UNSA Éducation, on ne transige pas avec la République et le contenu de cette loi attaque l’ambition d’une intégration à la française.

Toutes les digues viennent de sauter face aux pires idées de l’extrême droite en reprenant le principe de la préférence nationale. Ce n’est pas ainsi qu’on viendra apporter des réponses qui détourneraient de la tentation de l’extrême droite celles et ceux qui souffrent et vivent au quotidien les difficultés économiques et sociales, l’insécurité, la désertification des services publics. Notre système éducatif et universitaire a pour mission de construire la citoyenneté de la jeunesse au quotidien et de forger l’espérance dans notre pacte républicain. Ce n’est pas en augmentant les fractures à l’intérieur du pays qu’on résoudra la crise démocratique qui est face à nous.

En reprenant les idées de l’extrême-droite, on lui ouvre la voie vers le pouvoir. On ne combat pas ce courant politique en imitant son programme : ne cédons pas aux sirènes du populisme et à la haine de l’autre.

Nous en appelons à la responsabilité du président de la République et lui demandons solennellement de ne pas promulguer cette loi.

Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation

Ivry sur Seine, le 21 décembre 2023

 

 

Bagnolet, le 19/12/2023
 

 

 

Loi immigration : la République abimée

 
L’UNSA exprime aujourd’hui sa condamnation d’un texte de loi qui n’a cessé de faire la part belle aux propositions martelées par l’extrême droite depuis des années, axées autour de l’idée de préférence nationale. Se félicitant d’une « victoire idéologique » pour son courant, la présidente du groupe parlementaire RN a assuré que ses députés voteront le texte adopté en Commission mixte paritaire ce mardi 19 décembre. Tout est dit.

Pour l’UNSA, sans rentrer dans le détail des mesures, la rupture avec la tradition du droit du sol et la régularisation des étrangers sur les métiers en tension laissée à l’arbitraire des préfets, entre autres, illustrent la dérive de la majorité présidentielle. Le gouvernement et la majorité se compromettent avec les franges les plus dures et extrêmes de l’Assemblée.  À braconner sur les terres de l’extrême droite, on ne fait que cautionner ses thèses. Reste à savoir comment les sénateurs puis les députés voteront dans la soirée de ce mardi 19 décembre.

Notre République mérite mieux. Aux parlementaires de refuser cette dérive honteuse.

 

Laurent Escure,
Secrétaire général de l'UNSA

 

Sup'Recherche-UNSA s'insurge vigoureusement contre les mesures concernant les étudiants étrangers, prévues par la loi "immigration". Ces dispositions intolérables constituent une entrave au rayonnement scientifique de la France et au principe d'universalité qui doit prévaloir dans la recherche et l'enseignement supérieur.

 
Accueillir des étudiants étrangers dans nos formations est un investissement à long terme et n’oublions pas que nombre de doctorants étrangers contribuent à la recherche française.
 
Ces dispositions sont incompatibles avec la volonté exprimée par le Président de la République que la France reste une grande nation scientifique.
 
"Le résultat du second tour des présidentielles m'oblige" disait le président de la République, nous ne pensons pas que cela consiste à reprendre à son compte le programme du Rassemblement National.