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SE-UNSA NANCY-METZ


 Par SE-UNSA NANCY-METZ
 Le  jeudi 12 novembre 2020

Crise sanitaire : les professeurs principaux ne peuvent pas TOUT faire !

 

 

La pandémie et ses conséquences sur l’ouverture des établissements déstabilise parents, élèves et personnels depuis presque un an. Cette insécurité dans le quotidien des collèges et des lycées et l’expérience de l’enseignement à distance ont entraîné un surcroît de travail pour les professeurs principaux afin de garder le lien avec les élèves et leurs familles. Sur la longue durée, le suivi des élèves ne peut pas reposer exclusivement sur les professeurs principaux. Que revendique le SE-Unsa ?
 
 
Recruter pour relever le défi de la crise sanitaire
 
En mars, lors de la fermeture des établissements, la priorité était donnée à la continuité pédagogique, sans préparation, sans concertation, sans coordination, et les enseignants sont sortis épuisés de l’enseignement à distance, frustrant quand tant d’élèves étaient laissés au bord de la route malgré tous les efforts fournis. D’autres pays dans le monde ont fait d’autres choix pour donner la priorité au maintien de la relation avec les familles et les élèves.
>> Lire notre article : enseignants.se-unsa.org/Crise-sanitaire-et-groupes-reduits-faites-confiance-au-terrain
 
Pour le SE-Unsa, dans les circonstances actuelles, le suivi des élèves est la priorité, tout comme leur accompagnement psychologique. Or, tout ceci ne peut se faire sans moyens supplémentaires. Il faut des CPE, des assistants d’éducation et des PsyEN pour mettre en œuvre cet accompagnement. Le SE-Unsa l’a réclamé dès début octobre en lien avec d’autres organisations.
Il faut donc se servir des listes complémentaires mises en œuvre pour les concours 2020 pour recruter des personnels à la hauteur des besoins de cette crise sans précédent.
 
 
Revaloriser la mission de professeur·e principal·e !
 
Le suivi des élèves et des familles est primordial dans les périodes de crise. Les équipes de vie scolaire et les professeurs principaux ont passé des heures au téléphone, au contact des élèves et des familles, lors de la période de confinement. Il faut anticiper la possible dégradation de la situation sanitaire et prévoir un dispositif de prévention plus efficace du décrochage en cas de nouvelle fermeture des établissements. Ce travail doit se faire en équipe et ne pas reposer sur les seuls professeurs principaux.
 
 
Nos revendications
  • Pour le SE-Unsa, le rôle des professeurs principaux doit être mieux reconnu en période de crise  : la réorganisation des services, quand on passe à l’alternance présentiel/distanciel, pourrait prévoir de dégager du temps d’enseignement pour les professeurs principaux.
    >> Des HSE doivent être allouées aux établissements pour reconnaître la charge de travail accrue des professeurs principaux pour l’année 2020.

     
  • Plus largement, le rôle des professeurs principaux dans les collèges et les lycées doit être mieux reconnu. Les chefs d’établissement ont de plus en plus de mal à trouver des collègues volontaires pour cette fonction dont la charge de travail s’est accrue dans les dernières années et représente bien plus que le montant d’une heure supplémentaire, sans compter le temps pris sur le temps d’enseignement. Le suivi des élèves est primordial pour leur réussite, ainsi
    >> le SE-Unsa demande que la fonction de professeur principal soit dédoublée dans toutes les classes au collège et au lycée, comme cela a été fait en terminale.

     
  • Le SE-Unsa revendique également l’augmentation sensible de l’Isoe (part modulable) pour prendre en compte cette charge de travail.
     
  • La fonction de professeur prinicpal doit être mieux reconnue pour l’avancement de la carrière.
    >> La fonction de professeur principal des classes d’orientation doit, pour le SE-Unsa, faire partie des fonctions qui permettent d’accéder au vivier 1 de la classe exceptionnelle.