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SE-UNSA NANCY-METZ


 Par SE-UNSA NANCY-METZ
 Le  vendredi 10 janvier 2020

Retraite - Fini les discours, place aux engagements

 
Le projet de loi sur les retraites envoyé au conseil d'Etat est désormais accessible : projet retraite

Après les appels à la grève et les mobilisations réussies des 5 et 17 décembre, la question des pensions de retraite des enseignants ainsi que celle de la revalorisation ont été enfin mises en avant dans les média.

Depuis, le président, le premier ministre ainsi que Jean Michel Blanquer, ont tenté de répondre à la colère des enseignants en annonçant à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de baisse de pension grâce à la prise en compte des droits acquis avant 2025 et une forte revalorisation.

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Ces prises de paroles publiques ne peuvent suffire.
Par conséquent, les réunions ministérielles en janvier auxquelles participent les syndicats doivent aboutir à du concret et des engagements écrits.

Fidèle à ses principes le SE-Unsa a fait le choix de laisser un dernier temps pour la négociation.
Si les résultats de celle-ci s’avèrent insuffisants il faudra alors réagir avec force pour montrer au gouvernement la détermination de toute une profession pour maintenir le niveau de ses pensions actuel et revaloriser de manière conséquente les rémunérations des actifs.

Le SE Unsa demande par conséquent à chaque collègue de se tenir prêt à une grève qui devra être massive dans la profession si à l’issue de ces premières réunions, le compte n’y était pas.

 

Nous continuerons, en toute transparence, à informer la profession de l’état des négociations, des avancées comme des reculs.
Le SE-Unsa est déterminé à faire aboutir les revendications portées dans l’intérêt de tous les collègues.

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Pour ceux qui pourraient en douter, nous nous répétons :

- L’Unsa ne demande pas et ne soutient le projet de réforme des retraites porté par le président et son gouvernement.

- Vouloir imposer un recul de l’âge de départ (à 64 ans) est une proposition que nous refusons absolument, avec ou sans réforme...

 

- Le SE-Unsa n’accorde aucun crédit à notre ministre.
S’il est acté que nous devons avoir une augmentation de salaire.
Il reste à savoir quand ? Comment ? Pour qui ? Combien ?

 

- Nous jugerons sur les actes, mais nous ne sommes pas naïfs, le gouvernement fera tout pour faire trainer sur plusieurs mois.
Il faut donc tenir sur la durée.

- L’Unsa et le SE-Unsa feront tout pour que les salariés ne soient pas perdants MAIS il faut bien être conscient que cela dépendra surtout de notre capacité collective à se mobiliser massivement...



Début janvier - Résumé des positions de l’Unsa :

Laurent Escure réaffirme les positions de l’UNSA
sur France TV info

Le 6 janvier, sur France TV Info, Laurent Escure Secrétaire général de l’UNSA, a réaffirmé les positions du syndicat, dénonçant l’âge pivot, appellant à un vrai compromis...qui doit mobiliser le patronat et les employeurs publics.

regarder la vidéo


 

Dès le début, l’UNSA a fait le choix de l’efficacité syndicale et de peser sur le contenu de la réforme par points, réforme que nous ne demandions pas.
L’UNSA a eu la volonté de faire des propositions, de trouver les aménagements et les garanties indispensables.

Notre feuille de route est toujours de défendre l’intérêt général de tous les salariés et les intérêts particuliers de ceux des secteurs les plus impactés.

C’est la raison pour laquelle l’UNSA a structuré son action en développant ses propositions et argumentaires d’une part et en mobilisant les salariés concernés d’autre part, au bon endroit et au bon moment.

Déjà des avancées
Ainsi, grâce à la proposition de l’UNSA, acceptée par le gouvernement, l’application de la réforme est repoussée à la génération 1974 et non pas 1963 comme initialement prévu.
Et ce n’est pas rien…
Surtout parce que l’UNSA a également gagné, pour tous, que 100 % des droits dans le régime actuel restent acquis. Nous mettrons également à profit cette période de transition afin, en particulier, de reconstruire les carrières des salariés qui entreraient dans le nouveau système.

L’UNSA n’a cessé de marteler que l’âge pivot à 64 ans, dès 2022, proposé par le Premier ministre est une ligne rouge. Nous avons proposé des solutions afin de financer le régime de retraite. Notre opposition résolue à cette mesure injuste et punitive a fait évoluer le gouvernement. Premier signe de souplesse du Premier ministre : une réunion de cadrage et de méthode pour une « conférence de financement » aura lieu vendredi 10 janvier. Si les résultats n’en sont pas encore connus, et pour cause, l’UNSA exige dès à présent, le retrait de l’épouvantail de cette mesure punitive d’âge, et ce afin de pouvoir échanger sereinement Et vendredi, l’UNSA cherchera, comme toujours, à faire bouger les lignes.
Notre capacité à imaginer des solutions alternatives qui préservent les salariés, à les expliquer et à les porter devant l’opinion publique peut permettre de convaincre l’exécutif de les reprendre à son compte. C’est notre identité.

Le refus de la stratégie du « tout ou rien »
Nous n’avons pas fait le choix d’une opposition politisée exigeant le retrait complet, total et définitif de la réforme du gouvernement.
Ce choix est, pour nous, une impasse. Sauf à obtenir totalement satisfaction, il laissera les salariés démunis et frustrés.
Nous ne voulons pas les abandonner.
Notre détermination reste entière pour négocier les plus grandes avancées ou les moindres reculs. Si certains attendent le grand soir, à l’UNSA, on préfère se préoccuper de tous les petits matins difficiles que vivent les salariés.
C’est déjà une stratégie payante. Au-delà des avancées pour tous, des garanties, des revalorisations, des protections sectorielles ont déjà été arrachées par l’UNSA. Nous nous en félicitons tout en maintenant la pression sur la suite des négociations.
C’est, pour nous, cela être efficaces et utiles aux salariés.

L’UNSA mobilisée tous les jours
L’UNSA poursuit son action au quotidien. Conditions de la transition (en particulier dans les secteurs qui ont commencé ou commenceront des négociations), retrait de la mesure d’âge, fonctions publiques, pénibilité, emploi des seniors, prise en compte des droits acquis, il y a encore des gains à obtenir ou des reculs à éviter. C’est la raison pour laquelle la mobilisation de l’UNSA ne faiblira pas.