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SE-UNSA NANCY-METZ


 Par SE-UNSA NANCY-METZ
 Le  lundi 26 mars 2018

Frédéric Marchand, le nouveau secrétaire général de l’Unsa Education lors du CSE

 

cafe pedagogique

L'Unsa Education alerte le ministre sur la confiance 

http://www.cafepedagogique.net/SiteCollectionImages/26031812.jpg"Je l'ai dit, elle ne se décrète pas, se construit, et c'est ce que montrent les résultats de l'édition 2018 du Baromètre de l'UNSA. Moins de 30% des collègues considérèrent aujourd'hui que la politique menée par le Ministère de l'éducation nationale est compatible avec cette École de la confiance appelée de vos vœux", a rappelé Frédéric Marchand, le nouveau secrétaire général de l'Unsa Education  lors du CSE du 21 mars. "L'« Ecole de la confiance » que vous souhaitez bâtir est également mise à mal par l'avalanche de décisions qui porte atteinte aux agents du service public : suppression des CUI, gel du point d'indice, augmentation de la CSG, rétablissement du jour de carence, plan de « départs volontaires », suppression de postes, rémunération au mérite".

 

Communiqué

 

Par fjarraud , le lundi 26 mars 2018.

 

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  • Yannick Trigance Conseiller régional d'Ile-de-France, Secrétaire national adjoint à l'éducation du Parti socialiste

LES BLOGS

Doucement mais sûrement, comment Jean-Michel Blanquer se met les profs à dos

Une vaste consultation annuelle des professionnels de l'éducation révèle des éléments sans appel.

26/03/2018 11:29 CEST | Actualisé à 12h 30

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Stephane Mahe / Reuters

Doucement mais sûrement, comment Jean-Michel Blanquer se met les profs à dos.

À l'évidence, la lune de miel entre ministre de l'Éducation nationale et la communauté éducative arrive à son terme.

Après de multiples "unes" de journaux dithyrambiques, après pléthore de sondages tous plus élogieux les uns que les autres, après des émissions de télévision plébiscites, le ministre fait face à un premier revers significatif.

Une vaste consultation annuelle - 33 000 réponses- des professionnels de l'éducation réalisée par l'UNSA -syndicat réformiste, progressiste et modéré dans ses positions- révèle des éléments sans appel :

·         Seulement 21% des professionnels de l'éducation se déclarent en accord avec les choix politiques éducatifs du ministre.

·         Les cadres de l'Éducation nationale – inspecteurs du premier et second degré, personnels de direction – sont passés pour la première fois du soutien au rejet des réformes ministérielles puisque 60% d'entre eux sont en désaccord avec l'actuelle politique éducative.

Et pourtant, dans le même temps, toujours selon cette consultation, 92% des enseignants continuent à aimer leur métier quand seulement 37% le recommanderaient, traduisant ainsi un profond malaise.

Malaise tout d'abord très fortement ressenti face au manque de considération, de respect du statut et de la fonction, malaise lié aux conditions de travail jugées insatisfaisantes chez les personnels de direction comme chez les inspecteurs.

Malaise enfin concernant les rémunérations aujourd'hui maltraitées par les récentes décisions de l'actuel gouvernement : gel du point d'indice, report du PPCR – Parcours Professionnels Carrières Rémunération – établi sous le gouvernement précédent, journée de carence, hausse à peine compensée de la CSG...

Au-delà de cette régression statutaire et financière, cette vaste consultation traduit par ailleurs une absence de soutien pour les réformes éducatives de la politique ministérielle.

Si le ministre Blanquer a supprimé la réforme des rythmes scolaires et la réforme du collège, pour autant, et c'est une première, aucune catégorie de personnels interrogée lors de cette consultation ne soutient le ministre.

Ses déclarations récentes sur "l'allant des professeurs pour les réformes" se heurtent aujourd'hui à une implacable réalité : seuls les inspecteurs de l'enseignement agricole ou conseillers techniques et pédagogiques supérieurs du mouvement sportif approuvent les réformes engagées.

A n'en pas douter, les très nombreuses suppressions de classes en milieu rural, le démantèlement - sans aucune évaluation - du dispositif "Plus de Maîtres que de Classes" pourtant plébiscité par les équipes éducatives, la remise en cause de la scolarisation des enfants de 2 ans, la réforme du Baccalauréat rejetée par le Conseil Supérieur de l'Éducation, ou encore la sélection déguisée mise en œuvre dès le lycée pour l'accès à l'université s'inscrivent en totale contradiction avec la soi-disant "école de la confiance" prônée par le ministre Blanquer.

Bien plus qu'un avertissement, cette grande consultation vient rappeler au ministre de l'Éducation nationale, s'il en était besoin , que l'École de la République et la réussite de tous les enfants méritent mieux que des slogans.