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SE-UNSA NANCY-METZ


 Par SE-UNSA NANCY-METZ
 Le  samedi 1er avril 2017

"Poisson d’avril ou manipulation ? "

 

Un "billet d'humeur"signé de Madame Raigne s'est imposé cette nuit dans les boites académiques des personnels, (vous apprécierez la méthode !), et si la date faisait penser à un poisson d'avril, le contenu ne fait pas rire...

Voici donc ma réponse, en tant que Secrétaire départementale de l'Unsa Education Vosges et auteure des propos déformés :

 

Madame Raigne, 

C'est au nom de l'UNSA Education des Vosges dont je suis la secrétaire départementale que je réponds  ce jour à votre billet d'humeur reçu ce 1 avril. Représentante de  l'UNSA Education, je siège entre autres au Comité Technique Académique  et au Comité Technique Spécial Départemental des Vosges. 

C'est ainsi que je vous ai rencontrée, devant le rectorat le 20 mars alors que j'allais au CTA et devant la DSDEN des Vosges avant le CTSD le 23 mars. Chaque fois, je vous ai saluée et nous avons échangé sereinement sur la situation du poste de lettres classiques au collège  de Raon. Je  pense que vous m'avez vue sensible à votre situation. Quand  je vous interrogeais sur la raison de cette suppression,  difficile à comprendre vu le nombre de latinistes que vous mettiez en avant, vous m'avez alors expliqué penser que les services ne pouvaient selon vous frapper le poste de lettres modernes car la collègue qui l'occupait venait d'arriver par mesure de carte l'année précédente.

Nous avons eu le même genre d'échange bienveillant devant le CTSD avec cette fois mes collègues de l'Unsa Éducation .

Je ne pense pas que vous ayez lu notre déclaration au CTA dont un point porte sur les postes de lettres classiques ni la déclaration et le compte rendu du CTSD que j'ai rédigés pour l'UNSA Education 88 sur le site du SE Unsa 88 .(voir ici)

Et je le regrette , car vous auriez compris Madame que l'UNSA Éducation Vosges ne se désolidarise pas de votre mouvement comme vous l'affirmez cependant  dans votre billet. 

Au CTSD du jeudi 23 mars, M. le Dasen a annoncé que votre poste de lettres classiques serait maintenu et qu'une recherche devait se faire pour les 9 heures restantes ( FO et FSU les pressant de savoir qui verrait son poste supprimé, les services avaient argué d'un temps d'étude des situations).

C'est alors  que  FO, ayant obtenu une suspension de séance  au  prétexte de discuter avec les autres organisations syndicales, vous ouvre la porte de la DSDEN...
Ce que vous avez entendu dans la salle du CTSD où vous reconnaissez dans votre billet d'humeur être "entrés  de force" et que je réaffirme volontiers ici, c'est que : " l'UNSA Education se désolidarise de cette intrusion"(sic)

De même , loin de vous insulter, j'ai parlé de "méthodes de voyous". C'est assez différent !

Ce que vous appelez vous-même "votre entrée de force" au CTSD, instance officielle , c'est de fait " une méthode de voyous" , qui selon l'UNSA ne rend service ni au dialogue social ni à l'image des syndicats et des représentants des personnels.

Que le porte-parole de votre groupe  entré "de force" au CTSD se prétende la "légitime" et affirme qu'il  "s'en fiche" (sic) du CTSD et de la demande de Monsieur le Dasen de quitter la salle, c'est "une méthode de voyous".

L'UNSA Éducation défend les personnels mais aussi le respect dû aux personnes, aux fonctions et aux instances.

L'UNSA Education réaffirme ici qu'en tant qu'éducateurs, citoyens, parents, représentants élus des personnels, hommes et femmes libres, nous ne pouvons cautionner l'irruption, les invectives et la menace.

Ainsi, vous le voyez, cette intrusion - dont votre groupe ne s’est pas beaucoup vanté dans la presse - a gâché "votre victoire "et sali le dialogue social.

Les organisations syndicales vosgiennes s’étaient battues pour obtenir le maintien de ce CTSD dans les Vosges  et défendre ainsi le dialogue social, une équité entre les collègues et une proximité avec le territoire.

Pensez-vous que votre action aille en ce sens ?

L'UNSA Education, sans casserole ni trompette, a défendu votre poste, comme nous défendons ce qui est défendable, et comme vous le lirez dans notre déclaration au CTSD et dans notre compte rendu !

En ouverture du deuxième CTSD, le 30 mars, après avoir constaté dans les documents préparatoires qu'aucun poste n'était plus supprimé en lettres à Raon, ce que j’ai dit simplement,  c'est ce regret de laisser penser que la violence utilisée avait eu gain de cause ...au mépris des instances et du travail des services.(voir notre article)

Exactement ce que l'on peut comprendre dans vos mots :"L'issue de cette lutte, c'est tout simplement que nous avons gagné."

J'eusse préféré , Madame, la même issue à votre combat sans l'épisode sordide  de l'intrusion menaçante au CTSD.

C'eût été un espoir et un exemple pour la démocratie et le dialogue social, valeurs auxquelles  j'ai la volonté de croire encore. 

Cordialement, 

Catherine Renard                                                                                       SD Unsa Education 88