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Recrutement et formation des enseignants : oĂą va le ministre Ndiaye ?
Article publié le lundi 30 janvier 2023.
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Depuis son arrivĂ©e rue de Grenelle, le ministre regarde du cĂ´tĂ© du recrutement et de la formation initiale des enseignants. Des dĂ©clarations ont Ă©tĂ© faites Ă  plusieurs reprises, et une mesure a Ă©tĂ© prise avec la crĂ©ation d’un concours interne exceptionnel de recrutement rĂ©servĂ© aux contractuels, ouvert jusqu’en 2026 dans les acadĂ©mies les plus touchĂ©es par la crise du recrutement. La dernière dĂ©claration date de ce 25 janvier devant les dĂ©putĂ©s, et Ă©voque la piste du recrutement « d’élèves professeurs (…) titularisĂ©s Ă  l’issue de 5 annĂ©es de formation Â».
 
 
Devenir PE sans concours ? 
 
Trouver des solutions à la crise du recrutement qui frappe les métiers d’enseignants est une nécessité. Au regard du lien avéré entre formation des enseignants et réussite des élèves, la nécessité est double.
 
Sans afficher le projet d’une nouvelle réforme, le ministre ne cache donc pas sa volonté de réfléchir au recrutement et la formation des enseignants. Jusqu’ici la piste évoquée était celle d’un abaissement du niveau de passage du concours (du M2 à la fin de L3), tout en conservant une titularisation à master 2, et sans qu’on sache vraiment comment se dérouleraient ces deux années entre le concours et la titularisation, notamment en matière de rémunération.
 
En évacuant l’étape du concours dans son propos devant les députés, le ministre a fait une proposition surprenante, qui semble ignorer le principe du recrutement par concours dans la Fonction publique. Principe auquel le SE-Unsa est attaché car, bien que perfectible, il demeure le meilleur moyen de garantir l’équitabilité des candidatures, en adéquation avec les besoins des territoires, et la qualité du Service public.
 
 
Et pour le second degrĂ© ?
 
Ensuite, si réforme de la formation Ndiaye il y a, visiblement il ne s’agira bien que de réformer le recrutement et la formation des enseignants du premier degré. C’est en effet le point commun à toutes ses déclarations et, pour le SE-Unsa, c’est une erreur à ne pas commettre. Ce serait accentuer la rupture déjà trop importante qui existe entre la scolarité à l’école primaire et dans le secondaire, dont on sait qu’elle pèse déjà lourdement sur les résultats des élèves, à commencer par les plus fragiles d’entre eux.

C’est d’autre part une idĂ©e frappĂ©e d’incohĂ©rence Ă  l’heure oĂą le ministre lui-mĂŞme envisage l’inter-intervention des enseignants Ă  l’école et au collège. Ne faudrait-il pas mieux dans ce cas procĂ©der Ă  la construction d’une culture professionnelle commune qui s’appuierait notamment sur les Ă©changes de pratiques pĂ©dagogiques et les formations intercycles, interdegrĂ©s et intermĂ©tiers ?
 

Aucune de ces pistes n’a encore Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es aux organisations syndicales. D’ores et dĂ©jĂ , le SE-Unsa alerte : rĂ©former la formation des enseignants a des consĂ©quences importantes et durables, dont les effets peuvent s’avĂ©rer dĂ©vastateurs et immĂ©diats. La dernière rĂ©forme de la formation du ministre Blanquer en tĂ©moigne : ce sujet ne tolère ni imprĂ©paration, ni imprĂ©cision.

 

 
 
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