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DĂ©claration au CSA moyens du 25 janvier 2023
Article publié le jeudi 26 janvier 2023.
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lire ici les questions de l'UNSA Education en amont de cette instance 

 

En préambule, l’Unsa vous remercie, Monsieur le Recteur d’avoir entendu la demande de l’Unsa de réunir un groupe de concertation pour évoquer ensemble le règlement intérieur du Comité Social d’Administration. Au sein de ce groupe de travail, nous avons pu noter une réelle écoute et prise en compte des avis des uns et des autres avec, un dialogue social de qualité. Toutes les propositions de modifications ont été soit acceptées soit expliquées. Le règlement intérieur que vous nous proposez maintenant de voter est un règlement intérieur provisoire, ce qui nous satisfait car nous ne sommes pas à l'abri d’avoir oublié des propositions de modification d'une part et les décisions prises au Comité Social de la Fonction Publique d’Etat pourraient aussi apporter des modifications substantielles à ce RI.

L’actualité se bouscule, les sujets de mécontentement aussi.

Bien Ă©videmment, il y a cette rĂ©forme des retraites. RĂ©forme Ă  laquelle 66% des Français sont opposĂ©s. Opposition bien plus grande chez les actifs car plus le gouvernement tentent de faire de la pĂ©dagogie (plus ou moins rĂ©ussie !) , plus les citoyens refusent cette sĂ©rie de mesures paramĂ©triques punitives dont le seul effet sera de les priver de deux ans de libertĂ©.

Non, il n’y a pas urgence à allonger la durée de nos carrières.

L’Unsa et toutes les OS qui se sont fortement mobilisĂ©es le 19 janvier et continueront Ă  se mobiliser le 31 janvier et ce  jusqu’au retrait, le disent et le redisent : les mesures proposĂ©es sont injustes, injustifiĂ©es et au mieux, certaines un peu moins pires que ce qu’on aurait pu imaginer. Cette rĂ©forme est une punition pour celles et ceux dont le travail fait la richesse de ce pays.

L’ordre du jour de ce CSA est riche, nous aurions pu, au cours de cette déclaration dénoncer les suppressions de 54 ETP dans le second degré, la suppression des 6+3 emplois de personnels administratifs, la suppression de 5 emplois de personnels de direction, mais nous le ferons au cours des débats et au moyen d’un vœu intersyndical.

Ce CSA traite de la dotation horaire des lycĂ©es mais concernant les collèges la rĂ©partition est maintenant liĂ©e Ă  l’allocation progressive des moyens mise en place au niveau acadĂ©mique l’annĂ©e dernier. Cette dotation s’appuie sur le nombre d’élèves par classe , un bilan des effets sur la rĂ©partition des moyens collèges a-t-il dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fait ? En effet, certains Ă©tablissements, notamment ceux dont l’IPS les classe dans une catĂ©gorie  plus dĂ©favorisĂ©e qu’actuellement, nĂ©cessiteraient une dotation complĂ©mentaire.

Nous aurions pu dĂ©noncer les conditions de travail de nos collègues administratifs.  Qui peut honnĂŞtement dire qu’elles  vont s’amĂ©liorer ?

 Soyons rĂ©alistes, comment nos collègues peuvent-ils avoir de meilleures conditions de travail quand on supprime des postes, augmentant encore leur charge de travail et diminuant leurs possibilitĂ©s d’accomplir pleinement et sereinement leur mission. Un des facteurs de risques psychosociaux est justement cette impossibilitĂ© d’accomplir sa mission.

On pourrait aussi évoquer les applicatifs de gestion, Opale, RenoiRH, et j’en passe. ainsi que la décentralisation qui demande aux établissements de prendre en charge de plus en plus de dossiers que nos collègues des services centraux ne peuvent plus gérer.

A signaler également les problématiques que subissent chefs d’établissement et adjoints gestionnaires depuis la loi 3DS, entre autre le non remplacement décidé par la Région des magasiniers ou des veilleurs de nuit.

L’Unsa a choisi d’évoquer plus particulièrement deux points celui de la dotation 1er degré ainsi que les annonces ministérielles de suppression de l’heure de technologie pour permettre les groupes de soutien de français et de mathématiques en 6ème.

Nous le savons, notre académie perd des élèves. Mais notre académie est aussi une académie qui rencontre des difficultés sociales certaines avec des IPS faibles, et des territoires ruraux fragiles.

L’Unsa dĂ©nonce le choix des rĂ©cupĂ©rations de 85 emplois dans le premier degrĂ© alors qu’il faudrait profiter de la baisse dĂ©mographique pour panser les plaies covid et les plaies sociales antĂ©rieures, et rĂ©pondre aux besoins des Ă©lèves et du service public d’éducation :  besoins de postes de Rased, besoins de remplacement pour les absences ordinaires mais aussi la formation initiale et continue, besoin de poursuivre l’amĂ©lioration du rĂ©gime de dĂ©charge des directeurs d’école, besoin de soutenir une politique volontariste de structuration de l’offre Ă©ducative en milieu rural.

Nous vous avons demandĂ© des documents pour comprendre vos choix de rĂ©partition dĂ©partementale, et le manque d’équitĂ© entre nos dĂ©partements. Les aurons-nous sur table ?  Pourquoi les Vosges doivent-ils assumer un tel tribut quand la Moselle semble mĂ©nagĂ©e par les efforts collectifs et ce depuis 2020 ? Pour l’Unsa, cette rĂ©partition n’est pas juste mathĂ©matiquement, elle n’est pas juste tout court. L’Unsa dĂ©nonce cette carte scolaire et vous demande, Monsieur le Recteur de nous faire une autre proposition de rĂ©partition.

Avec le changement de ministre, nous aurions pu penser que les mĂ©thodes ministĂ©rielles changeraient. Il n’en est rien. Mais peut-ĂŞtre est-ce parce que les influences qu’ils subissent n’ont pas changĂ©es ?

C’est avec un grand Ă©tonnement, que nous avons appris le 4 janvier, sur BFM , le projet ministĂ©riel de faire intervenir en 6ème des professeurs des Ă©coles. Cette idĂ©e, sortie d’on ne sait oĂą, n’avait pas Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e avec les professionnels encore moins avec les reprĂ©sentants du personnel, et contrairement Ă  ce que le gouvernement prĂ©tend, cette expĂ©rimentation commençait seulement Ă  se mettre en place le jour de l’annonce dans quelques rares acadĂ©mies donc forcĂ©ment elle n’a pas Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e. Sur quel temps les PE iront travailler en collège ? Seront-ils volontaires ou dĂ©signĂ©s volontaires ? Des supports seconds degrĂ©s leur seront-ils rĂ©servĂ©s ou s’ils sont payĂ©s en HS, seront-ils payĂ©s autant que les certifiĂ©s (actuellement les PE sont payĂ©s 6 euros de moins de l’heure) Bref, bien plus de questions que de rĂ©ponses au moment de l’annonce.

Pour l’Unsa, s’il est indispensable de renforcer la liaison Ă©cole-collège, ainsi que le lien entre les professeurs des Ă©coles et du secondaire, il faut nĂ©anmoins aller au-delĂ  de la simple prĂ©sence des professeurs des Ă©coles au collège. Il faut permettre notamment des temps de travail collectif entre enseignants du 1er et 2d degrĂ© sur leur temps de service ainsi que des formations communes.

Les mesures annoncées, sans ambition, ne règlent en rien les difficultés de fonctionnement du collège. Pour l’Unsa, c’est bien une refondation du collège en lien avec de nouvelles méthodes d’apprentissage et de véritables regards croisés dont le système scolaire français a cruellement besoin. Force est de constater qu’on en est loin…

La remédiation en groupe restreint pour prévenir et pallier les difficultés scolaires est certes utile mais ne doit pas être le seul levier à être actionné.

Pour l’Unsa, les Rased doivent être valorisés en leur redonnant les moyens qu’ils n’ont eu de cesse de perdre, les PDMQDC doivent être mis en place pour prévenir à l’école primaire plutôt que tenter de guérir au collège. Les RASED doivent pouvoir trouver toute leur place en collège en lien direct avec les PsyEN, l’inclusion doit s’être mise en place avec des personnels formés, en nombre suffisant et suffisamment reconnus, en commençant par les sortir de la précarité financière.

De plus, les effectifs Ă©levĂ©s n’aident Ă©videmment pas Ă  l’individualisation des enseignements et Ă  la pleine maĂ®trise des compĂ©tences du socle. Nous notons dans votre projet de carte scolaire, que les collèges perdent 37 ETP avec pourtant des effectifs stables !

Dans ce contexte, la gĂ©nĂ©ralisation du dispositif Devoirs faits est aussi un levier qui pourrait concourir Ă  la rĂ©ussite de tous dans la mesure oĂą il maintient le lien entre le travail scolaire et le travail hors-scolaire. Pour ce faire, il faut que Devoir faits soit une plus-value mĂ©thodologique pour les Ă©lèves.

Cependant, depuis ces annonces tĂ©lĂ©visĂ©es, nous commençons Ă  avoir des rĂ©ponses :

La mise en place de cette mesure se fera donc sans moyens supplĂ©mentaires (le timing le permettait difficilement) au dĂ©triment de la technologie en 6e. En effet, le bloc « sciences Â» que nous connaissons composĂ© des SVT, des sciences physiques et de la technologie passera donc de triade Ă  duo. Les promesses d’une Ă©ventuelle compensation de la perte de cette heure sur un autre niveau semblent illusoires et ne sera pas sans incidence sur les autres matières.

Enfin une réponse qui nous interpelle, la note d'information académique publiée sur partage le 24 janvier indique qu'aucune évolution des DHG n'est nécessaire, l'heure de consolidation ou d'approfondissement se substituant à l'heure de technologie.(...) Le chef d'établissement peut prévoir sur sa marge d'autonomie d'autres heures pour permettre de constituer des groupes à effectifs réduits. Nous contestons cette affirmation puisque la marge d'établissement est déjà utilisée pour favoriser la réussite des élèves, un dispositif annoncé comme nouveau et pour renforcer la réussite des élèves soit être abondé en moyens supplémentaires."

Alors que l’Unsa rĂ©clamait une revalorisation des carrières des enseignants de technologie et une mise en avant des disciplines technologiques du collège au lycĂ©e pour palier un manque criant d’enseignants de technologie, c’est donc le postulat inverse qu’adopte le ministère : un pilotage des politiques Ă©ducatives sous l’angle RH et comptable.

 

À l’heure où le travail préparatoire pour la rentrée prochaine est enclenché et où les moyens alloués aux établissements ont été fixés, le moment pour ces annonces interroge car il ajoute confusion et inquiétude.

  Qu’il est difficile de conclure cette dĂ©claration par une note positive !

Nos camarades Ă©lus nationaux du SE Unsa nous apprennent que le ministère a enclenchĂ© la deuxième phase des discussions sur l’attractivitĂ© et sur la rĂ©munĂ©ration du mĂ©tier d’enseignant. D’une part, il ne l’a fait que sur la partie « socle*», repoussant Ă  plus tard la partie « pacte*». D’autre part, il a dĂ©voilĂ© des mesures importantes pour certains mais insuffisante pour tous ceux qui atteignent leur deuxième moitiĂ© de carrière.

Nous ne dĂ©taillerons pas ici ces mesures, mais l’urgence est bien celle d’une revalorisation pour tous par une revalorisation du point d’indice et des mesures de correction des injustices et Ă©carts de rĂ©munĂ©ration persistants dans notre ministère :

  • entre le premier et le second degrĂ© ;
  • entre les femmes et les hommes ;
  • entre les mĂ©tiers reprĂ©sentant un nombre de personnels important comme les enseignants en classe et des fonctions ou corps qui passent trop souvent en dessous des radars comme les enseignants spĂ©cialisĂ©s, les professeurs documentalistes, les CPE ou les PsyEN par exemple.


L’Unsa demande au ministère de dĂ©voiler au plus vite ses intentions sur la partie « pacte Â».

Pour l’Unsa, l’enveloppe budgĂ©taire dĂ©diĂ©e ne doit pas ĂŞtre conditionnĂ©e Ă  des missions supplĂ©mentaires mais reconnaĂ®tre le mĂ©tier d’enseignant tel qu’il s’est dĂ©jĂ  intensifiĂ© et complexifiĂ© avec l’inclusion, l’accompagnement individualisĂ© et l’accompagnement Ă  l’orientation notamment.   
Pour le SE-Unsa, il y a urgence à reconnaître le métier tel qu’il s’exerce aujourd’hui sans lui ajouter de nouvelles charges. C’est à cette condition que le métier d’enseignant peut redevenir attractif et mieux vécu.

Je vous remercie pour votre attention.

 Magali Leclaire, pour l’Unsa Education

 

 

 

 

 

 

 
 
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