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Stop au harcèlement !
Article publié le mercredi 24 mars 2021.
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La presse relate actuellement des Ă©vĂ©nements graves concernant ce flĂ©au qui n’épargne pas les Ă©tablissements scolaires. Outre l’enfer que vivent les protagonistes, certains adolescents passent Ă  l’acte et mettent fin Ă  leurs jours. C’est insoutenable. 
 
 
Une situation préoccupante
 
Ă€ quelques jours d’intervalle, deux adolescents sont dĂ©cĂ©dĂ©s des suites de situations de harcèlement. 1 enfant sur 10 est concernĂ© par ce phĂ©nomène, soit 2 Ă  3 Ă©lèves par classe. Au collège, 25 % des filles dĂ©clarent ĂŞtre victimes de harcèlement. 
 
Comme le rappelle Marie-France Hirigoyen, psychiatre, le bouc Ă©missaire a toujours existĂ©. Le harcèlement scolaire actuel reflète notre monde : une sociĂ©tĂ© de l’émotion oĂą l’on s’exprime de façon impulsive, par des messages courts et des images.
 
Des dispositifs existent, mais peinent Ă  lutter contre ce flĂ©au. D’autres pistes d’action sont Ă©voquĂ©es. Il est question de prĂ©vention autour de l’usage du smartphone, de prise de conscience des usages dangereux des rĂ©seaux sociaux, de mieux outiller et impliquer les parents, de renforcer le rĂ´le des rĂ©fĂ©rents harcèlement en acadĂ©mie, etc.
 
 
Un manque de formation et de moyens humains
 
Il est indispensable que les personnels (enseignants, CPE...) soient mieux formĂ©s aux signaux Ă©mis par les Ă©lèves en dĂ©tresse pour qu’ils puissent agir. Tout changement de comportement chez un enfant ou un adolescent peut traduire un mal-ĂŞtre, voire une profonde dĂ©tresse qui peuvent conduire Ă  des passages Ă  l’acte plus ou moins violents. AbsentĂ©isme, agressivitĂ©, repli sur soi, refus de communiquer, isolement, changement de look, sont autant de comportements qui peuvent constituer des alertes.
 
S’il est nécessaire et impératif de former et mobiliser tous les acteurs de la communauté éducative, personne n’évoque le manque de moyens humains. Parce qu’il en faut pour voir, écouter, observer, intervenir, prendre en charge. Des classes surchargées dans certains établissements, pas assez de CPE, d’AED, de PsyEN, d’infirmières, d’assistants sociaux sont autant de facteurs qui fragilisent le repérage des élèves en souffrance.
 
Avant la crise il manquait dĂ©jĂ  des moyens en vie scolaire pour pouvoir exercer sereinement et sĂ©rieusement le mĂ©tier. Les vies scolaires sont exsangues et n’arrivent plus Ă  gĂ©rer le quotidien. Le SE-Unsa a demandĂ© sans succès une augmentation du nombre de places aux concours de recrutement des CPE et davantage de recrutements d’AED mĂŞme hors pĂ©riode Covid. Avec la pandĂ©mie qui Ă©puise les vies scolaires depuis un an, les collègues sont focalisĂ©s sur la gestion de la crise sanitaire : les gestes barrières, le traitement des cas contact et l’ajustement des protocoles. Quid du travail ordinaire ? 
 
 
Les missions des CPE mises Ă  mal
 
Le repĂ©rage et la prise en charge des Ă©lèves en souffrance font partie du quotidien des CPE. Le harcèlement traduit une souffrance tant pour le harcelĂ© que pour le harceleur. La circulaire n° 2015-139 du 10-8-2015 rappelle pourtant bien que le rĂ´le des CPE consiste Ă  placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de rĂ©ussite scolaire et d’épanouissement personnel. La crise sanitaire rend le cĹ“ur de mĂ©tier des CPE difficilement rĂ©alisable, ce qui constitue une source supplĂ©mentaire de risques psycho-sociaux accrus.
 
Faut-il encore reporter cette mission Ă  demain faute de moyens ?
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Au SE-Unsa nous militons pour en enseignement et un accompagnement de qualitĂ© des Ă©lèves allant de pair avec le bien-ĂŞtre au travail des collègues.
 
Le SE-Unsa exige des moyens supplĂ©mentaires, notamment en vie scolaire. Il revendique qu’il n’y ait plus aucun Ă©tablissement sans CPE (au moins encore 300 Ă©tablissements en France) et que tous soient dotĂ©s de façon plus rĂ©aliste et mieux adaptĂ©e au terrain. 

 

 
 
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