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Alerte/rentrĂ©e 2021 !
Article publié le mercredi 10 février 2021.
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Au CTMEN, l’UNSA Éducation alerte solennellement sur les conséquences des arbitrages budgétaires de la rentrée 2021.

 
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CTMEN du 09 février 2021 : déclaration liminaire de l’UNSA Éducation

 

Madame la Présidente,

Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

Ce CTMEN a lieu alors que les acadĂ©mies tiennent leurs opĂ©rations de carte scolaire. L’UNSA Éducation vous alerte solennellement sur les consĂ©quences des arbitrages budgĂ©taires qui ont prĂ©sidĂ© Ă  la prĂ©paration de la rentrĂ©e 2021. Au fil des CTA et des CTSD, les chiffres nationaux se dĂ©clinent en conditions d’enseignement dĂ©gradĂ©es pour la prochaine annĂ©e scolaire. Celle oĂą il faudra chercher Ă  effacer les stigmates d’une Ă©pidĂ©mie qui aura pesĂ© lourdement sur les apprentissages et l’équilibres des Ă©lèves.

Dans le second degré, le contexte est celui d’une augmentation importante des élèves à la rentrée 2021. L’UNSA Éducation dénonce la suppression massive des emplois qui l’accompagne.

Les effets des décisions de transformation des heures postes en heures supplémentaires annuelles commencent à se dessiner. Certes, techniquement, cela est possible mais que cela signifie-t-il, en vrai dans les établissements? Selon nos remontées, les classes seront surchargées. On atteint 30 élèves par classe aux collèges. Les dédoublements comme l’aide personnalisée seront réduits. La multiplication des services partagés entre plusieurs établissements pour éviter des suppressions limitera la disponibilité des professeurs pour l’investissement pédagogique dans la vie des établissements. Les moyens de remplacements seront eux aussi diminués. Désormais, les difficultés ne concerneront plus seulement les remplacements courts mais également les remplacements longs.

Quelles justifications Ă  de tels choix ? Anticipent-ils la baisse des effectifs qui concerne actuellement le premier degrĂ© ? Pour l’UNSA Éducation, ces dĂ©cisions ignorent le contexte prĂ©sent et obèrent l’avenir. Elles dĂ©gradent les conditions d’enseignement Ă  très court terme et suppriment d’ores et dĂ©jĂ  les marges de moyen terme. Des marges indispensables pour, enfin, agir sur les caractères inĂ©galitaires de notre système scolaire, pour lutter contre l’archipellisation de notre RĂ©publique.

Une grande partie de l’argent public finance des établissements privés sous contrat qui sélectionnent les élèves et développent le danger social et démocratique de l’entre-soi.

La rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s, le respect de la promesse rĂ©publicaine doivent confronter les ambitions au rĂ©el. Or, les dĂ©cisions budgĂ©taires nient cette ambition. Y compris dans le premier degrĂ© oĂą les dotations nationales apparaissent favorables, les dĂ©clinaisons sont lourdes de consĂ©quences quand, notamment, les Ă©coles publiques ont Ă  faire face Ă  une concurrence directe de l’enseignement privĂ©. Par exemple, la dotation de 0 dans l’acadĂ©mie de Rennes conduit Ă  affaiblir encore le tissu scolaire public, puisqu’il faut y fermer des classes pour mettre en Ĺ“uvre les prioritĂ©s nationales. L’enseignement privĂ© très dĂ©veloppĂ© s’en rĂ©jouit.

S’agissant de la gestion administrative du système, pour l’UNSA Éducation, il est pour le moins paradoxal que le ministère, dans le mĂŞme temps, reconnaisse la sous-administration du système Ă©ducatif, engage des discussions sĂ©rieuses sur la filière administrative et laisse se dĂ©grader un peu plus la situation de l’emploi dans les services acadĂ©miques et les Ă©tablissements. La dĂ©clinaison locale des dĂ©cisions budgĂ©taires conduit, Ă  nouveau, Ă  des suppressions de postes qui immanquablement accroĂ®tront, en services et en EPLE, les retards de paiement, de traitements des dossiers, l’incapacitĂ© des services Ă  effectuer leurs missions. Ainsi, en dĂ©pit des dĂ©clarations d’intention, il n’est pas remĂ©diĂ© Ă  la sous-administration de notre ministère. A ce titre, les situations des acadĂ©mies du Grand Est et des Hauts de France sont particulièrement prĂ©occupantes et sont l’exemple mĂŞme de la gestion de la pĂ©nurie qui fait courir de grands risques Ă  la bonne administration du système Ă©ducatif. C’est pour cette raison que l’UNSA Éducation demande solennellement un moratoire concernant les suppressions de postes dans ces deux acadĂ©mies.

Oui, il est de notre devoir Ă  l’UNSA Éducation de dĂ©noncer ces choix budgĂ©taires, guidĂ©s par les prospecteurs du futur budgĂ©taire, qui, depuis Bercy, usurpent la dĂ©cision politique et induisent des politiques qui, pour le prĂ©sent, sont inconsĂ©quentes.

Il en est de mĂŞme s’agissant des contractuels et assistants d’éducation recrutĂ©s depuis novembre pour permettre Ă  l’École de faire face Ă  l’épidĂ©mie. Alors qu’ils sont plusieurs centaines Ă  avoir rĂ©pondu prĂ©sents malgrĂ© des contrats peu attractifs, ils sont actuellement remerciĂ©s au terme de leur contrat. L’UNSA Éducation demande la prolongation de leurs contrats jusqu’aux vacances d’étĂ© afin d’affronter la suite de l’épidĂ©mie, stabiliser l’École et sĂ©curiser ces personnels venus prĂŞter main forte.

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général des ressources humaines, je vous remercie de votre attention.

Intervention de Stéphane Crochet pour l’UNSA Éducation

 

 
 
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