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Éducation et Loi 4D Les annonces dans la presse : ça suffit !
Article publié le vendredi 18 décembre 2020.
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Alors même que les organisations seront enfin reçues par la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales ce jeudi 17 décembre à 18h30, c’est une fois de plus, par voie de presse, que la communauté éducative apprend les arbitrages du gouvernement.

D’après cet article des Échos elle explique que le projet de loi de décentralisation, différenciation et déconcentration et à présent décomplexification dite loi 4D prévoit le transfert de la « médecine scolaire » aux départements et évoque pour les adjoints gestionnaires des collèges et lycées une autorité « conjointe » du chef d’établissement et de la collectivité.
En agissant ainsi sans donner toutes les précisions, cet article provoque des inquiétudes fortes et une colère légitime des personnels concernés et des équipes.

Pour l’UNSA Éducation cette méthode est tout à fait inacceptable. Nous le réaffirmons il est possible d’améliorer le fonctionnement des établissements et les relations avec les collectivités mais la décentralisation de personnels n’est pas une voie qui le permet.

En ce qui concerne la gestion des EPLE, pour l’UNSA Éducation des Ă©volutions sont possibles sans dĂ©centralisation et doivent s’inscrire dans la logique d’une politique de conventionnement tripartite nĂ©gociĂ©e entre l’état, les EPLE et les collectivitĂ©s et dans laquelle l’état doit prendre toute sa place et sa responsabilitĂ©. Nos collègues adjoint·es gestionnaires ne peuvent se retrouver mis en tension et Ă©cartelĂ©s. Leur appartenance Ă  l’Éducation nationale doit ĂŞtre clairement rĂ©affirmĂ©e ainsi que leur rĂ´le d’adjoint au chef d’établissement. La formulation employĂ©e dans l’article par la ministre doit ĂŞtre clarifiĂ©e. L’UNSA Éducation sera particulièrement vigilante.

En ce qui concerne la mĂ©decine scolaire, l’UNSA Éducation a toujours soutenu la nĂ©cessitĂ© et l’intĂ©rĂŞt d’une mission de promotion de la santĂ© Ă  l’École avec des personnels de santĂ© du ministère.
Ce projet de décentralisation de la médecine scolaire ne garantit pas la poursuite de la totalité de cette mission au sein de l’Éducation nationale.

Nous n’avons cessé d’alerter sur la situation. Aujourd’hui leurs conditions de travail sont considéra-blement dégradées, mais aucun gouvernement n’a fait le choix de prendre des décisions radicales pour favoriser l’attractivité de la médecine scolaire en termes de revalorisation et de conditions de travail.

Il nous faut également rapidement des précisions officielles sur ce qui est réellement prévu.  S’agit-il de décentraliser uniquement les médecins ou l’ensemble des personnels de santé scolaire ? Les pre-miers éléments de réponses obtenus auprès du ministère iraient dans le sens d’un maintien des infir-mièr·es à l’Éducation nationale. Si la décentralisation des infirmier·es étaient également envisagée ce serait encore une étape supplémentaire qui viendrait fragiliser la complémentarité des équipes pluri professionnelles santé, sociale et d’éducation au sein des établissements et des écoles.

Par ce communiqué, nous voulons solennellement exprimer notre inquiétude sur les conséquences de ces communications gouvernementales à répétition. En effet, l’UNSA Éducation n’a de cesse d’alerter sur l’état de tension des personnels des écoles, des collèges, des lycées et des services. Annoncer dans la presse de telles décisions de transformations structurelles qui bouleversent le fonctionnement des établissements scolaires dans l’urgence, pour des raisons politiques et sans concertation, c’est inadmissible.

Cette logique politique nous semble inconséquente car en effet, dans un tel contexte ces annonces ne peuvent qu’accroitre la résignation et la colère déjà bien présente chez nos collègues.

Nous sommes immédiatement intervenus auprès du ministère de l’éducation nationale. Ce soir, l’UNSA Fonction publique portera notre parole lors de la rencontre prévue avec la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales.

Nous serons mobilisĂ©s et allons continuer de soutenir nos collègues. Ce sont des professionnels qui mĂ©ritent d’être reconnu.es et respectĂ©.es et attendent de leur employeur et de ce gouvernement bien autre chose que des communications par voie de presse. En fonction des rĂ©ponses et des prĂ©cisions qui nous seront apportĂ©es nous prendrons dĂ©but janvier les dĂ©cisions qui s’imposeront.

Ivry Sur Seine, le 17 décembre 2020
Frédéric MARCHAND
Secrétaire général

 

 
 
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