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Obligation de formation jusqu’à 18 ans : circulaire Ă  paraĂ®tre
Article publié le lundi 28 septembre 2020.
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La circulaire interministĂ©rielle de mise en Ĺ“uvre de l’obligation de formation jusqu’à 18 ans place les CIO en chefs de file Ă  paritĂ© avec les missions locales. CensĂ©e « mobiliser encore davantage Â» les dispositifs de lutte contre le dĂ©crochage scolaire existants sur cette cible particulière, elle ne mentionne aucun moyen supplĂ©mentaire dans l’Éducation nationale pour atteindre ses objectifs.
 
 
Un catalogue de dispositions et dispositifs
 
Le SE-Unsa se rĂ©jouit que l’objectif de rĂ©duction du dĂ©crochage scolaire et du nombre de jeunes ni en emploi ni en formation soit une prioritĂ© interministĂ©rielle dans la continuitĂ© des politiques impulsĂ©es pendant le quinquennat de F. Hollande. La circulaire fait la part belle Ă  plusieurs dispositions et dispositifs annoncĂ©s cet Ă©tĂ© dans le cadre du plan Un jeune, une solution.
 
Ainsi le ministère du travail met-il en avant les aides aux entreprises pour recruter des apprentis tandis que le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports met en avant le Service national universel et le Service civique. Ceci donne l’impression que cette circulaire a davantage pour fonction de jouer le service après vente de la politique gouvernementale que de fournir des appuis solides aux acteurs de la lutte contre le dĂ©crochage.

Par exemple en effet, personne n’ignore que les environ 60 000 jeunes visés n’intéressent guère les entreprises qui les jugent trop jeunes, ne maîtrisant pas suffisamment les compétences de base, y compris les compétences sociales, pour leur proposer un contrat d’apprentissage.

On cherche vainement la trace de moyens pour créer des places supplémentaires dans la voie professionnelle alors que la situation est tendue dans les LP et que de nombreux jeunes sont encore sans affectation 3 semaines après la rentrée.

La circulaire a le mĂ©rite de ne pas chercher Ă  rĂ©volutionner l’existant et s’appuie principalement sur les Plates-formes de suivi et d’appui aux dĂ©crocheurs (PSAD), les rĂ©seaux Formation qualification emploi (Foqale), les Missions de lutte contre le dĂ©crochage scolaire (MLDS) et en dehors de l’Éducation nationale, les missions locales qui sont chargĂ©es par la loi de faire respecter l’obligation de formation.

Ă€ ce propos, comme la loi le stipulait, la circulaire ne prĂ©voit pas de sanction mais plutĂ´t un accompagnement renforcĂ© en cas de difficultĂ©.

Un co-pilotage CIO et missions locales

Les DCIO et les directeur·rices des missions locales sont les co-pilotes Ă  l’échelon territorial. 
 
Après plusieurs annĂ©es de suppressions ou de fusions de CIO, nous plaidons pour l’abandon de cette politique et la recrĂ©ation d’un rĂ©seau de CIO suffisamment dense pour prendre en charge efficacement cette mission. Ă€ tout le moins, dans ce nouveau contexte, la rationalisation avancĂ©e par le rapport Charvet consistant Ă  ne conserver qu’un CIO dĂ©partemental et Ă  affecter des petits groupes de PsyEN Edo dans certains lycĂ©es, doit ĂŞtre purement et simplement abandonnĂ©e.
 

L’avis du SE-Unsa
 
La circulaire demande aux personnels engagés dans les PSAD et les MLDS de faire encore mieux sans moyens supplémentaires. Il semblerait qu’améliorer le pilotage et la coordination entre les acteurs pourrait suffire.

Or, le décrochage est un processus multifactoriel qui nécessite, pour lutter efficacement contre, des politiques sociales, économiques et éducatives déterminées et durables en faveur des enfants et des jeunes les plus fragiles. Les choix que le gouvernement a fait dans le cadre du plan de relance ne vont pas dans ce sens.

 

 
 
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