SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de NANCY METZ - 4 RUE A. MEZIERES - 54000 NANCY
Tél. 03 83 30 74 69 - Por. 06 62 68 82 99 - ac-nancy-metz@se-unsa.org

 
Psychologue, un mĂ©tier !
Article publié le jeudi 16 avril 2020.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
 
Psychologique : « Qui concerne la psychologie, en tant qu’activitĂ© professionnelle ou en tant que science. Relatif au psychisme de quelqu’un, Ă  la psychologie d’un groupe Â» (DĂ©finition du Larousse).
 
Jamais cet adjectif n’aura Ă©tĂ© autant prononcĂ© ou Ă©crit qu’en ces temps si particuliers. Chaque personne politique, chaque journaliste l’utilise Ă  bon ou Ă  mauvais escient. Pourtant, jamais personne ne parle des psychologues… Sauf Ă  dire « psychologue professionnelle Â» pour qualifier une rĂ©pondante volontaire sur une plateforme d’écoute ! Comme si ĂŞtre psychologue pouvait se rĂ©duire Ă  avoir « une connaissance empirique, intuitive des comportements humains, qui comprend intuitivement les idĂ©es, les sentiments des autres Â» (DĂ©finition du Larousse).
 
Au-delà du goût amer que peut laisser cet abus langage, sa récurrence interroge quant à la place de la Psychologie dans notre société et, plus précisément, dans notre École.
 
Devrons-nous, sans relâche et sans espoir, rĂ©pĂ©ter que « psychologue Â» est avant tout une profession rĂ©glementĂ©e par un titre, obtenu après des Ă©tudes universitaires de haut niveau, et que son exercice est encadrĂ© par l’inscription sur le registre Adeli ?
 
Devrons-nous, sans relâche et sans espoir, rĂ©pĂ©ter que les psychologues sont des professionnels de la clinique, pour qui la relation d’aide n’est pas un vain mot et qui sont experts des difficultĂ©s Ă©motionnelles, cognitives, psychoaffectives ?
 
Devrons-nous, sans relâche et sans espoir, rĂ©pĂ©ter que les psychologues continuent d’exercer leurs missions de service public dans la traversĂ©e de cette pĂ©riode difficile ? Qui en permettant Ă  des familles de mieux comprendre les comportements de leurs enfants et adolescents, qui en soutenant les enseignants confrontĂ©s Ă  leurs propres angoisses, qui en assurant la continuitĂ© psychologique, Ă  prĂ©venir le dĂ©crochage, Ă  la croisĂ©e des chemins des professions mĂ©dicales, sociales, Ă©ducatives…
 
Devrons-nous enfin, sans relâche et sans espoir, rĂ©pĂ©ter que les psychologues auront un rĂ´le prĂ©pondĂ©rant Ă  assurer, lorsque sera venu le temps du retour Ă  l’école, dans l’accueil et le suivi des enfants et des adolescents ?
 
Le « jour d’après Â» sera en effet l’aube d’une nouvelle ère sociale et scolaire. Après la sidĂ©ration liĂ©e Ă  l’effraction de notre illusion d’invincibilitĂ© suscitĂ©e par notre sociĂ©tĂ© moderne, les enfants et les adolescents pourront avoir Ă©tĂ© tĂ©moins ou victimes de drames : deuils (mal faits en l’absence de rites funĂ©raires), perte de revenus des familles, addictions (substances, Ă©crans…).
 
L’École elle-mĂŞme aura subi des modifications, notamment dans ses relations Ă  ses usagers. Les missions des psychologues seront indispensables pour Ă©clairer chacun des facteurs affectifs, cognitifs et conatifs en jeu et permettre ainsi la rĂ©silience.
 
Sans ĂŞtre proactifs, nous devons ĂŞtre prĂŞt·es Ă  accompagner cette « nouvelle Â» École et ses acteurs, dans une position rĂ©flĂ©chie et Ă©tayĂ©e de nos orientations thĂ©oriques, au plus près de la clinique, dans l’interdisciplinaritĂ© avec les personnels des services sociaux et mĂ©dicaux.
 
Le SE-Unsa demande que l’engagement et le professionnalisme des PsyEN durant le confinement soient reconnus et que le rôle de la psychologie à l’École soit réaffirmé.

 

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC