Article publié le jeudi 26 février 2009.
Les choses commencent Ă bouger du cĂ´tĂ© de la formation des enseignants. Suite Ă « l’ultimatum » de la CPU , le premier ministre vient de demander Ă Xavier Darcos de renforcer l’accompagnement des enseignants au dĂ©but de leur parcours professionnel, en prĂ©voyant un temps de formation complĂ©mentaire pendant l’annĂ©e de stage".
Vers une alternance durant l’année de stage ?
Cela pourrait signifier, que l’année de stage après le concours ne serait pas une année à temps complet dans une école ou un établissement, mais une année à temps partiel qui permettrait enfin de dégager du temps pour une véritable alternance.
Si une telle mesure devait être adoptée, pour le SE-UNSA, de nombreuses questions doivent être précisées :
- durée de cette alternance (mi-temps ? quart-temps ? Quelles différences selon les corps dans le second degré ? etc)
- quelle organisation sur le terrain (complément de service…) ?
- quelles modalités d’affectation des stagiaires dans ce nouveau contexte ?
- quel suivi des stagiaires (qui les prend en charges ?)
- Quelle place pour les formateurs IUFM ? les EMF ?
- Quelle place pour l’université alors que les stagiaires n’en relèvent plus ?
- Quelles modalités d’évaluation ?
Mise en place d’une commission de suivi
Le premier ministre annonce aussi la mise en place « d’une commission de suivi permanent de la rĂ©forme de la formation des enseignants, comprenant, notamment, des reprĂ©sentants des universitĂ©s". Pour le SE-UNSA, si une telle commission est indispensable, elle ne peut ĂŞtre essentiellement composĂ©e d’universitaires. Elle doit aussi comprendre des formateurs de terrain, des reprĂ©sentants de l’employeur Education Nationale, des reprĂ©sentants des personnels et des Ă©tudiants.
Mise à disposition d’agrégés dans les universités
Dans le mĂŞme temps le MESR Ă©tudie la possibilitĂ© de « mettre Ă disposition des universitĂ©s des professeurs agrĂ©gĂ©s du second degrĂ©, notamment afin de soutenir la mise en Ĺ“uvre du plan licence ».
L’objectif de cette mesure est de compenser les suppressions de postes dans le supérieur. Elle serait financée par le MEN. Pour nous, elle est largement incomplète. Nous souhaitons que dans ce cadre soit aussi étudiée la mise à disposition dans l’université de formateurs de terrain quelque soit leur corps d’origine. C’est le gage d’une réelle formation professionnelle par alternance.
L’action du SE-UNSA
Ces premières annonces sont encore trop imprécises et insuffisantes. Nous continuons à exiger que la formation des enseignants soit une vraie formation professionnelle par alternance.
Nous avons des contacts avec les cabinets des deux ministres en charge du dossier de la mastérisation. Nous devrions y voir plus clair en début de semaine prochaine.