DECLARATION du SE UNSA

OUVERTURE DE FPMA DU 16 JUIN 2016

 

Monsieur le Recteur,

Mesdames et Messieurs,

 

Cette déclaration est faite au nom de l'ensemble des commissaires paritaires du SE UNSA élus pour les CAPA-FPMA.

 

Monsieur le Recteur, à l’Unsa Education, nous nous félicitons d’avoir signé le protocole « Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations Â» (PPCR). La Ministre de l’Education nationale vient de faire connaître ses propositions pour revaloriser les carrières de l’ensemble des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation. Il y avait urgence. La dernière revalorisation d’ampleur datait de plus de 25 ans et, au fil des ans, la France s’était vue reléguée au rang des nations faisant bien peu cas de la rémunération de ses professeurs. Loin des promesses du précédent quinquennat troquant de réelles suppressions d’emplois contre le mirage de rémunérations augmentées…

 

Aujourd’hui c’est un plan conséquent de progression des carrières et des rémunérations qui est proposé d’ici à 2020. Au-delà des gains financiers loin d’être négligeables, l’architecture même de la carrière des professeurs est repensée. Simplifiée, elle est lisible et transparente. Le rythme d’avancement unique pour tous, ponctué de quatre rendez-vous de carrière, met un terme à un dispositif complexe, inefficace et injuste. L’appréciation de la valeur professionnelle s’inscrit désormais dans la logique d’un parcours qui se construit au fil de la carrière.

 

Cela impacte de fait les modalités d’évaluation actuelles des enseignants. La confiance devient le maître mot d’une évaluation enfin formative, prospective, et adaptée aux différents moments de chaque carrière.

 

L’Unsa Education salue les logiques nouvelles qui reconnaissent l’engagement sur des missions particulières ou des lieux d’exercice difficiles, en les capitalisant. Ce sera désormais le cas pour les personnels ayant exercé plus de 8 ans en éducation prioritaire ou sur des fonctions de formateurs. La reconnaissance de l’institution prendra enfin en compte la difficulté du métier ou les contraintes de certaines missions particulières.

 

L’architecture des nouvelles carrières, les évolutions de rémunérations et la nouvelle vision de l’évaluation s’inscrivent naturellement dans les logiques portées par la refondation de l’École. La négociation actuelle doit maintenant concrétiser toutes ces évolutions.

 

Pour en revenir au sujet qui nous réunit aujourd'hui, la mobilité des enseignants est une demande forte, mise en valeur dans notre enquête "800 000 enseignants et moi".

 

La démographie, en baisse, dans notre académie continue d’amener son lot de restructurations, de fermetures. En dehors de ces éléments douloureux, c’est la brutalité et la justification de ces fermetures que nous dénonçons, de nouveau, ici.

 

Comment envisager un déroulement de carrière, comment organiser une vie de famille, comment et pourquoi émettre des vœux de mutations quand tout peut être remis en cause si rapidement ?

Le SE-Unsa demande depuis de nombreuses années une analyse commune de la situation et une projection sur un plus long terme de ces redéploiements de structures et d’emplois.

 

A l’heure de la grande région il est désolant de constater ces prises de décisions isolées alors qu’elles impliquent tout un territoire, toute une population, mais aussi plusieurs administrations, plusieurs budgets, plusieurs corps professionnels, qui au lieu d’anticiper et d’accompagner le changement, vont le subir !

 

Le mouvement de cette année sera encore synonyme de nombreuses déceptions. Certes pour certains corps nous pourrons nous féliciter de voir plus d’un tiers des collègues obtenir une mutation. Mais nous pensons surtout aux deux autres tiers qui vont regarder le train passer. N’oublions pas que parmi ceux qui obtiennent un nouveau poste, nombreux sont les participants obligatoires au mouvement intra académique.

 

Comme l'an dernier, ce mouvement est marqué par le grand nombre de postes non offerts au mouvement car réservés pour les stagiaires, ce qui freine encore la  fluidité du mouvement. 

 

La demande forte de mutation sur des postes situés dans nos principales villes, et le peu de possibilités offertes dans ces mêmes communes, ajouté aux blocages de postes pour les stagiaires, nous amène à constater que quasiment seuls les cartes scolaires, les dossiers sociaux ou médicaux peuvent rêver rejoindre   ces affectations cette année.

 

Nous renouvelons notre satisfecit concernant la procédure d’obtention d’un poste REP+. L'attribution des points d'entrée, la commission chargée d'évaluer la motivation et les compétences des candidats,  la validité sur plusieurs années de cette attribution, nous semble un système appelé à prouver son efficacité. Efficacité à évaluer dans quelques années.

 

Cette année nous allons travailler avec un nouvel outil logiciel lors de ces CAPA et FPMA. C’est une évolution conséquente et appréciée. Cet outil nous permet de mieux appréhender les différentes phases du mouvement. D’être, je l’espère, plus performant sur l’amélioration des résultats. Voire permettre à plus de candidats d’obtenir satisfaction.

 

Cet outil nous permet aussi de mieux comprendre, non pas l’algorithme, mais son alimentation. Une circulaire académique, respectant l’esprit de la circulaire nationale, plus précise serait bien venue, pour éviter les quiproquos et les demandes non fondées. A ce sujet, le SE-Unsa souhaiterait voir la possibilité de faire des « INTER-ROC Â» pour tous afin d’augmenter le nombre de solutions.

 

Nous apprécions de pouvoir travailler en bonne intelligence avec les services, que nous  remercions tant pour la qualité des documents fournis que pour  leur disponibilité.

 

Le SE-UNSA a choisi le combat en positif. Celui qui permet de défendre l’intérêt professionnel des personnels, de garantir à chaque enfant et jeune un système éducatif plus juste, plus bienveillant et permettant la réussite, d’agir pour le mieux vivre ensemble.

 

Merci pour votre attention.