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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  mercredi 3 juillet 2013

Retraite et société : Démographie et Économie

 

Il est parfois intéressant de regarder l’évolution d’une société dans le temps.

Ainsi, en 1945, la généralisation d’un système de retraite par répartition à toutes les catégories professionnelles a été une avancée sociale importante.  C’est alors 4 actifs qui finançaient la pension d’un retraité.  En 1950, la durée de vie moyenne était inférieure à 67 ans... et le départ en retraite possible à 65 ans.

60 ans plus tard, on vit beaucoup plus vieux en France avec une espérance de vie moyenne dépassant  80 ans. Statistiquement, le niveau de vie des retraités s’est fortement amélioré même si on note de fortes inégalités et des retraites parfois très petites… mais le niveau de pauvreté des anciens est comparable à celui des actifs. En ce sens, nous pouvons parler d’une évolution positive de notre société.

En 2020, le COR (Conseil d’orientation des retraites) prévoit un rapport 1,65 actif pour payer la retraite d’un retraité…et ce rapport  va s’abaisser à 1,4 en 2040.

En 2020, avec chômage de 4,5%, avec une augmentation régulière du PIB de 1,75%, le COR prévoit un déficit de  plus de 20 milliards par an… soit plus de 150 milliards cumulés.

Notre système par répartition implique un équilibre financier entre les cotisations des actifs et des entreprises avec les pensions, sous peine de déficit important qui rejaillira inévitablement  sur les jeunes, et leur confiance dans un régime par répartition qui ne leur garantira plus un avenir.

Certains prônent des systèmes de retraite basées sur la capitalisation. La crise que nous traversons, l’effondrement de certains fonds de pension qui ont conduits des retraités à devoir retravailler aux Etats-Unis, le besoin de rentabilité de ces mêmes fond qui conduit à des licenciements prouvent que le choix français du système par répartition est meilleur et plus solidaire. Pour réussir à le garantir,   les jeunes générations doivent  avoir compris son mécanisme et son importance sans basculer dans une logique  d’individualisation.

L’équilibre à trouver est donc un jeu subtil qui ne peut pas se résoudre avec des formules simplistes. Au-delà des incantations, la société doit trouver des solutions justes pour garantir un niveau de retraite satisfaisant à tous, jeunes et anciens. C’est là, toute l’action de l’UNSA.