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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  dimanche 23 juin 2013

Les retraites dans la conférence sociale du 20 et 21 juin 2013

 

Etape 2 : La conférence sociale du 20 et 21 juin

En ouvrant la conférence sociale, François Hollande s’est exprimé sur les enjeux pour l’emploi mais également sur les retraites. Le Président de la République  a évoqué la durée de cotisation :

"Augmenter la durée de cotisations, c'est la mesure la plus juste à condition de l'appliquer à tous et à tous les régimes et de tenir compte de pénibilité des tâches". Il a exclu l'idée d'un report de l'âge légal de départ à la retraite au-delà de 62 ans.

Il a précisé que "l'allongement de la période des études, appellera nécessairement un effort contributif calculé d'une manière différente d'aujourd'hui".

Enfin, il  a  repris l’idée de la mise en place d'un pilotage des retraites pour éviter des réformes à répétition et pour donner de la visibilité à chacun.

Par rapport au débat sur les règles de calcul entre le public et le privé, il a rappelé que la durée et le taux de cotisation sont les mêmes entre les deux régimes en insistant sur le fait que le niveau de pension par rapport au dernier salaire " est équivalent " dans le privé et dans le public. Il faut "regarder objectivement la réalité et voir les conclusions qu'il convient d'en tirer ", a-t-il précisé.

Pour le SE-unsa, nous entrerons dans le vif du sujet lorsque nous connaîtrons les intentions précises du gouvernement. D'ores et déjà, nous affichons notre volonté d’une réforme juste qui sauvegarde le système français et qui garantisse des perspectives pour l’avenir de tous sans opposer les fonctionnaires aux autres salariés tout en respectant les principes de la fonction publique.

Prochaines étapes :

Les discussions des partenaires sociaux avec le gouvernement. Dans ce cadre, l’Unsa est reçue par le 1er ministre le 5 juillet !

Le communiqué de l’UNSA suite à la conférence sociale

Dans un contexte d’approfondissement des difficultés économiques et sociales en France et en Europe, la conférence sociale des 20 et 21 juin aura permis de mettre à nouveau autour de la table la totalité des acteurs sociaux de notre pays. Cet ancrage du dialogue social comme méthode constitue, pour l’UNSA, une véritable avancée car elle est l’un des garants de l’efficacité.

Le gouvernement a annoncé, comme première synthèse de ces travaux, trois grands axes de travail pour l’année à venir :

  • L’emploi, avec un accent particulier mis sur des mesures d’urgence que l’UNSA approuve car elle les avait revendiquées : l’accélération de la mise en œuvre des emplois d’avenir, des contrats de génération, ainsi qu’un travail pour faciliter l’accès aux emplois existants qui trouvent difficilement preneurs. L’emploi aussi, à travers une nouvelle loi sur la formation professionnelle, que l’UNSA veut plus efficace, notamment pour les salariés qui en ont le plus besoin, avec l’institution d’un véritable droit personnel à formation, dans l’esprit de l’ANI du 11 janvier 2013 qu’elle a soutenu.
  • La protection sociale, avec le délicat dossier des retraites : l’UNSA, qui sera reçue par le Premier ministre 5 juillet, participera à la concertation annoncée dans l’objectif de sauvegarder le système par répartition avec des efforts justes et équitablement répartis.
  • La démocratie sociale : le renforcement des moyens de fonctionnement des partenaires sociaux, la reconnaissance des parcours militants, l’amélioration de la loi du 20 août 2008, autant de questions que l’UNSA a mises en avant et sur lesquelles elle s’engagera.   

L’UNSA a conscience que seule une politique de croissance, impulsée et coordonnée au niveau européen, permettra de véritablement renouer avec les créations d’emplois. Pour autant, il faut traiter de façon volontariste les difficultés structurelles spécifiques à notre pays, notamment en matière de politique industrielle, de formation et d’investissement. Toutes les marges de manœuvre doivent être utilisées face à la gravité de la situation qui exige une mobilisation générale. Le gouvernement, mais aussi tous les acteurs sociaux, sont désormais devant leurs responsabilités.