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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  jeudi 27 octobre 2022

[Contractuels] Concours exceptionnel : L’ARNAQUE !

 

 

Le concours exceptionnel qui devait avoir lieu au printemps ne concernera finalement pas le second degré et uniquement l’académie de Créteil, de Versailles et de Guyanes dans le premier degré. Retour sur ce qui apparaît désormais comme la grosse arnaque de cette rentrée 2022.

Lors de sa conférence de rentrée le 26 août, le ministre Pap Ndiaye avait promis l’ouverture « au printemps 2023 d’un concours exceptionnel de titularisation" pour lutter contre le manque de professeurs dans l’EN.

Il avait fait naître à la suite de cette annonce beaucoup d’espoirs et d’attente de la part des contractuels dont certains espéraient pouvoir être titularisés sur leur académie ou département d’origine.

Deux mois après c’est la douche froide ! Pas de concours national ! Aucune mesure pour le second degré ! Et en plus tous les départements ne sont pas concernés dans le premier degré. Quand on pense aux 4000 postes non pourvus aux concours, dont plus de 8 sur 10 concernent le collège et le lycée, on peut légitimement se demander de qui on se moque !  

Pourtant, cette annonce ne devrait pas nous étonner. Depuis 4 ans, Macron et son gouvernement n’a eu de cesse de supprimer des moyens dans l’EN en récupérant des heures postes dans les établissements et en diminuant le nombre de places offertes aux concours.  Pourquoi ce gouvernement aurait-il  proposé un concours qui aurait permis à des centaines de personnels précaires de devenir fonctionnaires alors que l’objectif affiché est de diminuer le nombre de ces derniers ?

Cette session exceptionnelle du printemps 2023 donne l’impression d’un concours a minima, où seront concernés les départements qui sont fuis par les titulaires et où le nombre de contractuels est insuffisant pour pallier aux manques.  De fait un minimum de personnes seront concernées et parmi les contractuels qui pourraient s’inscrire, peu choisiront de quitter leur région et leur famille pour le 93.

Après la désillusion, il reste une grosse colère, le sentiment d’avoir été pris une fois de plus pour un c… par ce gouvernement qui confond plan de com et avenir de l’Education Nationale. Les Français ne s’y sont pas trompés. Après 4 ans de Macron, les conditions de travail en ont tellement été dégradées que la profession fait désormais office de repoussoir dans l’opinion publique.

Pour les rares téméraires qui souhaiteraient passer l’un des concours proposés du 1er degré, il faudra avoir eu une expérience d'un an et demi au moins en tant que professeur dans le primaire, ou le secondaire. Ils devront également avoir au minimum un Bac +2 : BTS, DUT...  Bien sûr, vous devrez aller vivre en Guyane ou dans la région parisienne.