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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  vendredi 2 septembre 2022

[Contractuels 2D] Rentrée 2022 : besoins par discipline et analyse du SE-UNSA

 

Le SE-UNSA vous souhaite une bonne reprise et vous donne les besoins par discipline pour cette rentrée 2022. Vous pourrez également prendre connaissance de notre analyse concernant la situation du remplacement dans notre académie ...

 

Lettres Modernes

Nous commencerons par le point noir des remplacements pour les contractuels. Avec l’arrivée de 150 TZR (titulaires sur zone de remplacement) en lettres modernes, les besoins seront limités cette année.  Si des places à l’année sont toujours possibles, il faudra plutôt se contenter de remplacements plus courts avec des quotités incomplètes ou sur des territoires géographiques plus excentrés. Attention si vous êtes en CDD et que les services du Rectorat vous propose une suppléance que vous jugez insatisfaisante, c’est qu’il n’y a peut-être rien d’autres.

 

Mathématiques

La situation des mathématiques sera moins compliquée que l’année dernière, mais offrira tout de même des opportunités limitées. En 2022/2023, les mathématiques avaient connu (comme les lettres modernes à cette rentrée) un apport important de TZR. Si une partie d’entre eux ont obtenu des remplacements, beaucoup sont encore remplaçants.  Les BMP avec de grosses quotités et un grand nombre de postes à l’année devraient leur échoir. Il y aura tout de même des opportunités sur des remplacements qui se découvriront après la rentrée ou sur des postes excentrées ou de plus faibles quotités que les TZR refuseront de prendre. Avant de refuser une proposition réfléchissez-y à deux fois.

 

Histoire-géographie

Depuis 2 ans, les besoins dans cette discipline augmentent doucement après un apport massif de TZR. Attention, toutes les zones y compris au sein d’un même département n’ont pas les mêmes besoins.  Les opportunités seront loin des grandes villes et des INSPE, ou bien sous forme de services partagés.

 

Langues vivantes

La situation en langues devrait demeurer échangée par rapport aux autres années. Les besoins en langues ne se pensent pas en discipline mais en zone géographique. Si certaines zones n’ont pas de gros besoins en contractuels de langues (par exemple Montpellier et l’anglais ou Perpignan et les PO), d’autres sont plus conséquent comme l’anglais et le Gard (particulièrement la partie « est » du département). 

 

Lettres classiques

Si le nombre de postes est beaucoup moins important que celui des lettres modernes, les besoins y sont proportionnellement plus importants, faute de nouveaux professeurs titulaires qui réussissent le concours de LCA.  Le rectorat recrute surtout sur son vivier de contractuels qui ont déjà fait des suppléances en lettres classiques. Parmi les TZR de lettres modernes certains seront sollicités pour faire un remplacement en LCA, mais peu acceptent. Il y aura donc des postes pour les contractuels mais là encore il ne faudra pas se montrer trop exigeant.

 

Conseillers principaux d’éducation

Les remontées qui nous parviennent du terrain font état de besoin en nombre limité. Une partie des contractuels en CDI ont déjà été appelés, mais les contractuels en CDD avec beaucoup d’ancienneté sont toujours dans l’attente d’une proposition, selon les zones ils semblent toutefois commencer à être appelés.

 

Les disciplines générales de l’enseignement professionnel

Même cas de figure que pour les lettres classiques, il y a en lettres-histoire ou lettres avec une bivalence en langues ou bien encore en maths-sciences de vrais besoins mais en nombre limité du fait du nombre restreint de lycées professionnels. Traditionnellement ce sont des disciplines où le rectorat recherche des contractuels à la rentrée ou en cours d’année.  

Pour tout ce qui est éco-gestion, biotechnologue … on est vraiment sur une logique d’établissement et de mutations …  Il y a des besoins mais cela dépendra localement des vacances de poste, des mutants (personnes qui ont eu leur mutation) entrant et des postes récupérés pour accueillir des stagiaires ou des contractants-alternants.   

 

Les disciplines professionnelles en LPO

La plupart des besoins dans les disciplines professionnelles en atelier ont été pourvus dès juillet.  Cela représente un petit nombre d’agents avec des profils spécifiques (généralement des artisans expérimentés).  Les besoins qui subsistent à la rentrée concernent généralement les disciplines très pointues où il n’y a pas de remplaçants. Depuis cette année, le rectorat va proposer à ces agents en plus de l’augmentation à titre dérogatoire du salaire des contrats de 2 ou 3 ans comme en optique (exemple donnée par la rectrice). Si vous êtes dans une de ces disciplines et que vous n’avez toujours pas été appelés, c’est généralement que votre établissement ne vous a pas appelé ou bien alors qu’il n’y a malheureusement pas de besoin.

 

L’analyse du SE-UNSA

S’il est de plus en plus difficile d’avoir une vision précise des besoins en remplacement dans notre académie du fait de la complexification de la situation, il y a cependant trois ou quatre éléments qui apparaissent clairement : 

  • La volonté du rectorat de faire rentrer en nombre important des titulaires au mouvement interacadémique.  Cela fait 3 ans que nous assistons chaque année à une arrivée massive de TZR dans les disciplines avec les effectifs les plus importants comme les lettres, les maths ou l’histoire-géographie. Si les premières années nous pensions qu’il s’agissait d’erreurs de calibrages, la répétition de ce phénomène prouve qu’il est bien délibéré. Les services RH profitent que l’académie de Montpellier (dans le sud de la France et en bord de mer) soit attractive pour faire rentrer un maximum de personnels et éviter de se trouver en carence de personnels comme dans d’autres régions.  
  •  Une logique de zone avec des territoires inégaux devant les besoins en remplacement. La réforme de la formation continue avec l’arrivée des étudiants contractants en master MEEF pour qui sont gelés tous les postes aux abords des FDE, et des titulaires remplaçants qui veulent rester près des grandes villes ou dans des zones limitrophes, font que dans certains territoires les remplacements proposées aux contractuels sont très limités. Montpellier et ses alentours, Perpignan … sont particulièrement impactés. Au sein d’un même département dans une même discipline, les besoins peuvent être très différents.  En clair plus un contractuel acceptera de s’éloigner et plus ses chances d’avoir un poste à l’année avec un temps plein s’optimiseront.
  • Des conditions de travail qui se dégradent pour les contractuels. Depuis deux ans, nous assistons à une dégradation des conditions de travail des contractuels. Cela se caractérise en termes de remplacement par des contrats de plus en plus court et/ou avec des quotités de moins en moins importantes.  Jusqu’à présent les contractuels ne se voyaient pas proposer des quotités de 6 heures, c’est désormais le cas, quand ce n’est pas les agents eux-mêmes qui recherchent leur complément de service. Le changement de modalités des désignations des agents pour effectuer une suppléance (voir ici) et l’absence d’interlocuteur donnent à juste titre aux contractuels, le sentiment que la situation n’a fait qu’empirer. La COVID-19 et l’explosion du recours aux contractuels ( + 200 dans notre académie) n’a fait que mettre les services sous tension et aggraver la crise du recrutement.

Ressource associée : 

Modalité de désignation des contractuels à la rentrée : les agents sont mécontents !

  • Des disciplines protégées. Les seules disciplines où les besoins seront constants, c’est celle où il n’y a pas ou peu de remplaçants. En première position la technologie, il y a ensuite les lettres classiques mais en nombre beaucoup moindre et toutes les disciplines professionnelles très pointues où les concours ne sont pas ouverts. Dans ces matières, les contractuels auront plus de chances de trouver du travail. En revanche, ils rencontreront beaucoup plus de difficultés s’ils veulent un jour être titularisé. 

 

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