Un groupe de travail préparatoire
Les documents préparatoires à ce groupe de travail n’ayant été envoyés que la veille, les représentants de l’UNSA Education ont réitéré leur demande de l’an dernier :
L’objectif étant de pouvoir influer sur les choix effectués au final par l’administration, et de ne pas être une simple chambre d’enregistrement (ce que nous n’avons pas manqué de leur rappeler) !
C’est pourquoi nous avons interrogé la Secrétaire Générale sur bon nombre de dossiers non retenus, moins pour leur demander des précisions que pour lui faire entendre nos légitimes arguments.
Les choix du rectorat
Les critères déterminants pour ouvrir des formations sont les suivants :
On notera que non seulement aucune formation ne concerne le numérique, mais que toutes celles abondées (en effectifs) cette année en BTS dans le cadre du « plan jeune » ne seront pas reconduites : un comble, soulevé par l’UNSA Education !
Hélas, il n’y a au final que tellement peu d’ouvertures (CAP, Bac Pro, BTS…) que cette ambition n’a pas fait long feu…
Ce qui n’a pourtant aucun rapport puisqu’il ne s’agit pas de la même famille de métiers : les collègues de GA ne sont pas compétents pour enseigner la vente ni le commerce. Au total, fermeture de 66 places en Bac Pro GA ; selon nos calculs, il y en aurait encore 88 à venir en 2022 (terme de la restructuration).
Mais en réalité tout tourne autour de la démographie des effectifs dès lors qu’on nous annonce : + 244 élèves en Voie Pro ; mais – 77 élèves en post Bac. D’où deux conséquences majeures. Toutes (oui, toutes !) les « augmentations des capacités d’accueil des formations (BTS, FCIL, Mention Complémentaire, CAP un an) dans le cadre du plan jeune » annoncées à grand bruit par le Ministère (rentrée scolaire 2020) et déclinées lors du CTA d’octobre 2020 sur notre académie, sont supprimées à la rentrée prochaine ! Ce qui représentait pas moins de 409 élèves, mais aussi 29 emplois et 11,5 ETP en HSA…
Conclusion : aucun BTS créé, aucune création (ou presque) en post-bac (malgré 18 projets émanant des établissements) hormis 66 places (dont 30 pour préparer au concours de Professeur des Ecoles)… Idem concernant les FCIL et les MC (mentions complémentaires) sacrifiées car elles ne concerneront pas les « sortants de 3ème ».
L’UNSA Education s’indigne de ne trouver aucune information concernant les créations de BTS ou de Bac Pro en alternance ; or il en existe de nombreuses ! On nous répond que ce n’est pas notre domaine de compétences (sauf que le Rectorat de Bordeaux les communique aux OS présentes au CTA, en toute transparence !).
L'unique priorité est l’orientation des 3ème. « On finance la montée pédagogique ; on mobilise sur les sortants de Troisième ».
Sur les 57 projets proposés par les LP et SEP, 23 auraient été retenus, selon nos interlocuteurs. Sauf que, sur ces 23, l’UNSA Education observe que :
Que retenir ?
La création de seulement 135 places en Pré-Bac, dont 54 à Sommières, 24 en lunetterie / Optique, 15 en CAP Services à la Personne, 12 en CAP cuisine comme en pâtisserie ou encore en Services de restauration, et c’est à peu près tout !
La famille MRC n’est que rarement respectée (cf prédominance voire exclusivité du Bac pro Commerce – que ce soit à la SEP Pompidou ou à CDG Sète voire dans de nombreux établissements – et oubli de la Vente, de l’Arcu…) : pour quelles raisons ? Nos questions resteront sans réponse.
L’inquiétude subsiste concernant les PLP G.A.
L’UNSA Education s’est montrée préoccupéé par la situation des PLP GA lors du GT du 6 janvier (on passera sur l’unique intervention du Snalc, totalement hors sujet, et la satisfaction de FO lors de ce groupe de travail). Par exemple nous nous interrogeons sur :
Encore une fois, l’UNSA Education ne peut que regretter l’absence de concertation en amont, l’absence de données sur les créations en apprentissage dans nos propres LP & SEP, et au final que les syndicats soient mis devant le fait accompli, quelles que soient les intentions louables de nos interlocuteurs.
Pour toutes ces raisons, après un GT infructueux et un CTA qui n'a pas apporté plus de réponses, l’UNSA Education a voté « contre » la proposition d’évolution de la carte des formations lors du CTA du 12 janvier 2021.