Edito

Certaines organisations syndicales, ainsi que des collectifs de profs  peu représentatifs de la profession, appellent les enseignants à faire grève le premier jour des épreuves de la surveillance du bac et du brevet.

Le SE-Unsa, en toute responsabilité, fait le choix de ne pas se joindre à cet appel (communiqué de presse). Face à un gouvernement qui est plus prompt qu'aucun des précédents à dénigrer la profession, est-ce la bonne stratégie pour obtenir gain de cause ? En stressant davantage nos élèves et leurs familles ? En cristallisant les médias et l'opinion publique ? Ces questions se posent et doivent nous interroger.

Le SE-Unsa fait le constat que les nombreuses grèves de l'année scolaire en cours n'ont pas mobilisé la profession. La grève est-elle donc le mode d'action privilégié des enseignants, CPE et PsyEN ? Pourquoi celle-là serait-elle plus suivie alors que fort de leur grande conscience professionnelle, l'immense majorité des enseignants ne prendra pas le risque de mettre en péril les premières épreuves du bac et du brevet ? Appeler à une grève de témoignage un jour aussi symbolique que l'ouverture du bac, sera-t-elle la solution pour obtenir davantage de moyens pour mettre en place les réformes actuelles ou faire reculer le gouvernement sur une réforme du bac qui ne lui survivra peut-être même pas ? N'oublions pas qu'il s'agit d'une vraie grève avec une retenue sur salaire.

Le SE-Unsa se bat au quotidien auprès du ministère pour faire avancer les revendications collectives de la profession. Sur les réformes des lycées et du bac, notre positionnement est clair (article ici).

Le SE-Unsa refuse toutes les actions qui nous couperaient du soutien des élèves et de leurs familles. C'est de leur soutien dont nous avons besoin.

Jérôme Fournier

Secrétaire académique SE-Unsa Montpellier