Actuellement, l’inflation est évaluée à 2,3% sur un an. Les pensions étant gelées pour 2018, avec la hausse de la CSG, en fin d’année, une majorité de retraité(e)s aura subi une perte de pouvoir d’achat de 4% minimum.

Et l’avenir ne s’annonce pas meilleur. Le 26 août dernier, dans le Journal du Dimanche, le 1er ministre déclarait notamment : « Les pensions de retraite vont progresser de 0,3% par an en 2019 et en 2020, soit a priori beaucoup moins que l’inflation ». Cette décision rompt avec la règle appliquée jusqu’alors : l’indexation des pensions sur l’évolution des prix. De plus, dans ses propos, le 1er ministre assimilait les pensions à des prestations sociales ; ce qui est un abus, les pensions étant un droit que les retraité(e)s ont acquis en cotisant tout au long de leur activité.

Ces éléments s’ajoutant au gel des pensions (2014, 2016, 2018) et à diverses mesures fiscales (suppression ½ part, fiscalisation des10% pour les parents de 3 enfants et plus…), les retraité(e)s sont pressuré(e)s et exaspéré(e)s comme jamais !

Dans ce contexte, une riposte la plus unitaire possible de toutes les organisations syndicales de retraités est indispensable. Le SE-UNSA soutient la démarche de son union, l’UNSA Retraités. Celle-ci regrette la perspective d’émiettement des différentes forces avec des actions annoncées pour les 4 et 9 octobre*. Elle a proposé, tant au plan national que départemental, une réunion de toutes les organisations afin de construire une action spécifique concernant directement les retraité(e)s. Au moment où cet article est rédigé, aucune n’a répondu.

L’UNSA Retraités a également saisi les députés en demandant que les récentes mesures soient stoppées et que la situation des retraité(e)s soit reconsidérée positivement avant que leur colère explose sous des formes diverses.

*4 octobre (CFDT), 9 octobre (CGT, FO notamment).