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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  jeudi 5 juillet 2018

Accès à la hors classe des PsyEN et méritocratie. La FSU complice ?

 

Si la CAPA mouvement s’est déroulée dans une ambiance de consensus autour de l’accession aux postes en toute équité et transparence en fonction du barème, il n’en a pas été de même pour l’accès à la hors classe qui a fait émerger des désaccords profonds.

 

Etaient présents, notre organisation, le SE-Unsa, tenante d’une accession au barème, valorisant le déroulement de carrière et cherchant un front syndical commun sur la base de l’accord national (ici), les membres de l’administration représentants une rectrice valorisant outrageusement l’accès au mérite et une autre organisation syndicale majoritaire chez les PsyEN, mais qui n’a pas pris les moyens de contrer l’administration.

 

Déjà lors du GT :

Le groupe de travail préparatoire à la CAPA a fait d’abord émerger des convergences : répartition des promotions entre EDO et EDA (en fonction de l’histoire singulière de chaque corps), répartition homme/femme en fonction de la réalité de la composition du corps

 

Mais ce même GT avait déjà été marqué par des divergences profondes entre d’une part, le rectorat et les organisations syndicales, et d’autre part, entre les représentants du personnel des deux organisations. Ce n’était pas un bon présage pour la suite... mais nous avons voulu y remédier pour préserver l’intérêt des personnels.

 

Mérite : le SE-Unsa contre la double peine.

En effet, le rectorat proposait de surévaluer le mérite des agents d’abord dans le calcul du barème comme défini nationalement puis, double peine, en excluant de cette promotion les agents aux appréciations les moins valorisantes au profit des personnels les plus appréciés de leur hiérarchie. Et cas d’égalité, le mérite départageait également.

 

Mérite, vous avez dit mérite !

Les avis basés sur des rapports d’inspections plus ou moins anciens, comme sur une connaissance plus ou moins précise du travail effectif,  par une hiérarchie parfois démunie de compétences pour juger du travail de psychologue comme c’est le cas dans le premier degré, engendrent de profonds sentiments d’injustice voire de mépris lorsque le travail quotidien n’est pas reconnu. De surcroît, ces avis ont un caractère pérenne et figent l’appréciation portée.

 

Barème et équité

Une lettre nationale commune aux organisations syndicales (toujours ici) demande une application du barème et en cas d’égalité, une prise en compte de l’Ancienneté Générale de Service sur l’ensemble du territoire. Localement, il apparait que les élus de l’autre organisation syndicale demandent une valorisation par l’âge (?), contre l’avis même de leur propre organisation syndicale, limitant de fait la valorisation de la carrière ou parfois même, demandent une promotion uniquement en fonction de l’appréciation rectorale, sans prise en compte de l’échelon des personnels, voulant ainsi valider la méritocratie proposée par le rectorat.

 

Un front commun contre la méritocratie et pour la valorisation de la carrière

Nous, élus SE-Unsa, conscients de la problématique et des risques encourus pour l'intérêt des personnels, proposons d’adopter un front commun sur la base de la ligne nationale de valorisation des carrières (encore et toujours ici). Il fallait créer un discours commun sur des bases solides face au rectorat et ses velléités méritocratiques. Grace à cette démarche stratégique favorisant l’équité dans la construction de la liste d’aptitude, nous aurions pu dans l’unité contrer les intentions de notre hiérarchie.

 

Incompétence ou intention ?

Les élus FSU refusent cette démarche. Ils défendent une position qui va à l’encontre de la position nationale commune. De plus, leurs argumentaires pour la défense des personnels durant la CAPA sont à géométrie variables (ancienneté dans l’échelon, mérite, promotion précédente avortée, âge,...). L’absence de cohérence et d’homogénéité des arguments développés et l’absence d’unité des représentants des personnels autour du revendicatif national commun laisse l’espace libre au choix méritocratique du rectorat.

 

Pour ne pas conclure…

Les Psy EN de l’académie de Montpellier  ne bénéficieront pas cette année de l’équité indispensable à la valorisation financière de leur carrière individuelle en toute transparence. Nous élus des personnels SE-Unsa des PsyEN, continuons à nous positionner pour assurer à notre profession le contrôle paritaire équitable, juste et fiable qu’elle mérite.

 

 

Les représentants élus SE-Unsa des PsyEN

Delphine Mangin

Laurent Raynal