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EPI : COMMENT LES METTRE EN PLACE DANS LE CADRE DE VOS HORAIRES DISCIPLINAIRES ?
Article publié le mercredi 13 avril 2016.
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Vous allez devoir préparer un EPI sans possibilité de dédoubler ou de co-animer et vous vous demandez comment vous allez faire sans prendre du retard sur votre progression annuelle. Le SE-UNSA vous propose quelques éléments de réponse.

1. CHOISIR LE BON FORMAT D’EPI

Le format  trimestriel est à privilégier. Dans sa version la plus simple (1 heure hebdomadaire), l’EPI correspond à 12 H dans a totalité horaire.  Ces heures seront décomptées de manière hebdomadaire dans votre emploi du temps, mais rien ne vous empêche de les utiliser différemment au nom de la cohérence pédagogique de votre projet.  Par ailleurs vous n’êtes pas seul à faire l’EPI. Les 12 heures devront être réparties entre les différentes matières qui participeront à l’enseignement pratique, selon les besoins de chacune. Rapporté  à un trimestre, le temps imparti à ce nouveau type d’enseignement  aura donc peu d’impact sur la progression annuelle.

 

2. ADAPTER LA RÉALISATION CONCRÈTE À VOTRE PROGRAMME

Il peut s’agir de faire tout simplement votre EPI sous forme d’une séquence. Les professeurs utiliseront ainsi les heures de l’EPI sur un temps continu. Seule différence : à la fin de leur séquence au lieu de faire une évolution sommative banale, ils évalueront sous forme d’une réalisation concrète. 

Pas besoin de se lancer dans de grands projets avec un EPI de 12 heures, il faut reste modeste et surtout réaliste.  L’intérêt de la réalisation concrète est surtout d’intéresser l’élève tout en lui permettant de réinvestir le savoir appris lors de la séquence.  Ainsi selon les disciplines, un travail d’écriture, une affiche ... feront l’affaire

 

3.  FAIRE COURS DIFFÉREMMENT AVEC LA PÉDAGOGIE DE PROJET

Si la pédagogie de projet nécessite  un sérieux travail de planification et donc plus de temps de préparation,  elle induit une manière différente de faire cours en classe. Cette nouvelle approche pédagogique correctement employée n’est pas plus chronophage qu’une heure  d’enseignement ordinaire.

En effet, la pédagogie de projet place l’élève au centre de l’apprentissage. Le cours magistral disparaît. Pendant l’heure, le professeur fait  le point  avec l’élève sur l’état de réalisation de son projet. Il lui  apporte les connaissances (savoir) les outils (savoir-faire) à la réalisation du projet.   Une grande partie du travail (tout ce qui est réalisation)  peut-être  fait par le collégien en dehors de la classe.

 Ainsi,  selon le déroulement  de l’EPI décidé par le professeur,  la réalisation concrète pourra se faire  comme nous l’avons vu, sur plusieurs séances d’affilées dans le cadre d’une séquence ;  ou bien de manière plus espacée pour laisser davantage de temps aux élèves pour réaliser leur projet en dehors de l’heure de  cours.

Pour assurer la continuité de l’ensemble, l’enseignant peut alors à intervalles réguliers prendre quelques minutes en début de cours pour faire le point avec les élèves sur leur projet. Rien ne l’empêche ensuite de bloquer une heure pour recadrer le travail ou apporter des précisions quand le besoin s’en fait sentir.

 

 4.  DISCIPLINE À FAIBLE QUOTITÉ HORAIRE

Pour les disciplines à faible quotité horaire,  comme les arts plastiques ou l’éducation musicale, l’EPI pose un problème de temps. En effet comment faire, quand on a qu’une heure de cours avec chaque classe durant la semaine ?  Certes l’’EPI doit  traiter une partie du programme,  mais concrètement  comme cela se passe-t-il ?

 L’enseignant, qui participe à un EPI, continuera de faire court normalement. Il faudra juste qu’il prenne en compte dans ses choix didactiques et pédagogiques,  les EPI auxquels il doit participer. Ainsi, le même cours servira à traiter une partie du programme et participera à la réalisation de l’enseignement pratique.  

 Prenons l’exemple de l’art plastique. Le professeur qui demandera à ses élèves de produire un dessin traitera toujours une partie de son programme (notions, technique, histoire des arts ...) tout en participant à la réalisation concrète de l’EPI.  Il suffira simplement d’anticiper le choix du dessin pour qu’il réponde aux impératifs disciplinaire et à l’EPI qui au final ne sont et ne seront une seule et même chose, l’EPI n’étant qu’une approche pédagogique différente d’une partie du programme.  

 

5. UNE PRATIQUE DE L’INTERDISCIPLINARITÉ DIFFÉRENTE SELON LE PROJET

Toute interdisciplinarité commence par le croisement des programmes et la mise en commun  des enseignants. Il s’agit selon les envies et le programme de chacun de voir ce qui peut être mélangé au sein d’un EPI. Il est important que la direction prévoie des journées banalisées à cet effet.  

La question de l’interdisciplinarité est étroitement liée à la manière dont vous aurez élaboré votre EPI. Si  depuis le départ, celui-ci est  le fruit d’un travail en commun, l’interdisciplinarité ne posera pas de problème, car pendant l’élaboration et les échanges qui l’entoureront,  chacun aura eu le temps de penser à la manière d’introduire l’EPI dans sa progression annuelle.

Dans le cas, où l’EPI est porté par une seule discipline avec l’intervention ponctuelle d’un(e) collègue d’une autre matière, la démarche ne sera pas la même.

Au niveau des moyens, cela se traduira par des besoins différents. Nous ne serons probablement plus dans une formule  6 H  + 6 H.  L’enseignement porteur de l’EPI  fera la plupart de l’EPI, lors de ces heures de cours. D’abord parce que l’EPI reposera (logiquement) davantage sur sa discipline et parce qu’il lui  sera en effet difficile de demander à des collègues de s’investir davantage pour un EPI  à l’origine duquel ils ne sont pas. Dans ce cadre, l’interdisciplinarité est moindre et sera plus problématique à mettre en place.  

Quel que soit la forme que prendra votre EPI,  2 règles doivent être absolument respectées en matière d’interdisciplinarité:

  • Lors de l’élaboration de l’EPI,  chaque enseignant des disciplines concernées doit décider quelle notion de son programme va être traitée et comment. 
  • A la fin de l’EPI, ces mêmes enseignants doivent évaluer le point du programme de sa discipline qui aura été abordé lors de l’enseignement pratique. 

 

6.  RESSOURCES ASSOCIÉES 

Afin de vous aider dans l’élaboration de vos EPI,  le SE-UNSA vous propose plusieurs utilitaires à visionner ou télécharger ci-dessous :

 

 
 
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