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Accompagnement personnalisĂ© au collège : comment le mettre en place ? Quelles sont les idĂ©es fausses Ă  dĂ©passer ?
Article publié le samedi 20 février 2016.
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Inscrit dans la rĂ©forme du collège, l’accompagnement personnalisĂ© (AP) vise, Ă  tous les niveaux, pour tous les Ă©lèves, Ă  renforcer les apprentissages et les compĂ©tences des Ă©lèves, et leur autonomie intellectuelle. C’est un mode de diversification pĂ©dagogique (faire apprendre autrement) basĂ© sur la diffĂ©renciation (prendre en compte les diffĂ©rences des Ă©lèves).

L’AP s’appuie sur le socle commun, notamment le domaine 2 (mĂ©thodes et outils pour apprendre), et sur toutes les disciplines.

L’AP n’est ni une nouveautĂ©, ni une rĂ©volution. Les enseignants n’ont pas attendu la rĂ©forme pour accompagner les Ă©lèves dans leurs apprentissages. NĂ©anmoins c’est unchangement important car il est gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  tous les niveaux de classe et Ă  tous les Ă©lèves. Cela nĂ©cessite de penser l’AP de manière globale, progressive et transversale au sein d’un collège : c’est sans doute un dĂ©fi et une exigence plus forts que de mettre au point des projets interdisciplinaires.

Alors comment mettre en Ĺ“uvre l’AP au collège ? Comment s’en emparer ?

D’un point de vue réglementaire, l’AP, c’est 3H en 6ème, de 1 à 2h dans le cycle 3. Si l’horaire peut varier d’une année à l’autre, il doit être le même pour tous les élèves d’un même niveau. Des heures profs peuvent être mobilisées pour travailler en groupes à effectif réduit, ou en co-intervention.

D’un point de vue pédagogique, l’AP n’est pas destiné qu’à certaines disciplines. Des modèles différents d’organisation de l’AP peuvent être mis en œuvre, qui doivent répondre des besoins identifiés dans le collège, et à un projet partagé par tous les enseignants. Il n’y a pas de format unique qui consisterait à travailler systématiquement en demi-groupe année, ou/et à aligner les classes pour faire des groupes de niveaux ou de besoins.

Si le format qui consiste à travailler systématiquement en demi-groupe année, ou/et à aligner les classes pour faire des groupes de niveaux ou de besoins semble le plus plébiscité par les enseignants, il y a d'autres organisations possibles, toutes aussi valables en fonction du but rechercé.

Cliquez ici pour voir des exemples d'organisation d'AP en 6ème

Cliquez ici pour voir des exemples d'organisation d'AP en cycle 4

Ce projet doit se construire individuellement et collectivement autour de questions simples : 

  • comment monter un projet d’AP ? 
  • comment penser l’accompagnement dans sa programmation ?  
  • comment travailler avec les Ă©lèves les compĂ©tences partagĂ©es du socle commun? 
  • comment prendre en compte concrètement les besoins diffĂ©rents des Ă©lèves ? 
  • comment penser les temps de travail des Ă©lèves ?

​ Le point initial doit ĂŞtre de partir du socle commun, des compĂ©tences visĂ©es, notamment dans les domaines 1 et 2 (langages, mĂ©thodes et outils), et mettre en place un accompagnement qui y rĂ©ponde dans toutes les disciplines, s’appuyant sur les programmes. 

Quelques idĂ©es fausses sur l'AP  ?

  • L’AP, c’est des heures en moins pour les disciplines

Non. L’AP est un mode de diversification pédagogique. On y travaille le socle commun et les programmes disciplinaires. Que l’on fasse AP ou non, comme pour les EPI, les horaires-élèves disciplinaires restent les mêmes.

  • L’AP, c’est du temps perdu pour les programmes

Non. Faire de l’AP dans sa discipline, c’est poursuivre des objectifs disciplinaires et transversaux, définis par les programmes, désormais reliés au socle commun. Ce n’est donc pas du temps pris sur le programme disciplinaire, sauf à concevoir l’enseignement comme un contenu qu’on déverse (qui défend cette vision surannée ?). Ce dernier définit désormais clairement les compétences à travailler avec les élèves tout au long du cycle. Par ailleurs, travailler collectivement autour de compétences transversales est productif pour toutes les disciplines.

  • L’AP, c’est pour les plus faibles

Non. L’AP se destine à tous les élèves. Bien entendu, c’est un temps privilégié pour répondre aux difficultés des élèves. La co-intervention peut permettre, par exemple, de consacrer plus de temps à certains élèves. On peut aussi penser à faire travailler les élèves ensemble, forts comme faibles (tutorat entre élèves, pratiques coopératives).

  • L’AP, c’est un programme Ă  la carte

Non. Il ne s’agit pas pour l’enseignant de prévoir autant d’activités différentes qu’il y a d’élèves. Sur une compétence spécifique, des élèves peuvent travailler sur des niveaux de maîtrise différents (ceintures ou niveaux de compétence), mais à partir de supports identiques. À la fin d’une période, des élèves peuvent reprendre ce qui n’a pas été acquis. Ils ne travailleront pas sur les mêmes objectifs, mais ils se réapproprient ce qui a été étudié. Le professeur veille surtout ici à l’organisation du travail en classe.

  • L’AP se limite Ă  un nombre de sĂ©ances dans la semaine

Non. Le flĂ©chage hebdomadaire de l’AP, tel qu’il est prĂ©sentĂ© dans l’arrĂŞtĂ© horaire, est  une façon d’imposer cette pratique (qui encore une fois recouvre des formes variĂ©es). Mais l’effet pervers serait de rĂ©duire la conception de l’AP Ă  uniquement des heures hebdomadaires identifiĂ©es Ă  l’annĂ©e, uniquement pour les disciplines qui ont obtenu des groupes Ă  effectifs rĂ©duits. Concrètement, chaque enseignant peut prĂ©voir des activitĂ©s d’accompagnement dans sa sĂ©quence, au moment qu’il juge opportun.

  • L’AP, c’est travailler les fondamentaux

Oui et non. Tous les enseignements contribuent au socle commun. Si le Français et les  Maths sont particulièrement concernĂ©s, la maĂ®trise de la langue française, tant Ă  l’écrit qu’à l’oral, est par exemple, l’affaire de tous.

Le socle commun dĂ©finit par ailleurs ce qui est « fondamental Â» pour tous les Ă©lèves.  Les domaines 1 et 2 du socle peuvent ĂŞtre particulièrement ciblĂ©s. L’AP c’est surtout travailler et rendre visible ce qui est commun.

L’AP est surtout un mode de diversification et de différenciation.

 

Cet article est tiré de 2 textes d'Anthony Lozac'h que vous pourrez retrouver sur le blog "l'école de demain"


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