"Recul de l'âge de départ à 63, puis 64 ans", "Aligner le régime des nouveaux fonctionnaires sur celui du privé, les 25 meilleures années et en intégrant les primes", telles sont les idées surannées de  Nicolas Sarkozy en ce qui concerne les retraites, dans une interview aux Echos.

Le principe de réalité ne s'applique pas en matière de dogmatisme politique. Et pourtant, l'ancien Président de la République ne peut ignorer que le régime général des retraites sera excédentaire en 2016 et devrait l'être l'année suivante. Vouloir 20 milliards d'économies et non de recettes supplémentaires par le recul de l'âge de départ peut conduire à une baisse des pensions.

Même ignorance en ce qui concerne les pensions des fonctionnaires. Le Conseil commun de la Fonction publique, dans sa séance de décembre 2015, a conclu que les retraites des fonctionnaires n'étaient ni pires, ni meilleures que celles des salariés du privé. Des règles de calcul identiques appliquées à des publics différents en matière salariale, notamment de primes, ne sont pas une garantie d’équité des pensions (lire ici).

Pour le SE-Unsa, le rapprochement des paramètres de départ ne peut se confondre avec celui des règles à appliquer. Le SE-Unsa défend la logique de carrière et non celle de mission.