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Projet de loi : 4 fois injuste !
Article publié le jeudi 8 juillet 2010.
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Le projet de loi se nourrit de trop d’injustices, en voici quatre majeures :
 
 
Injuste d’abord le recul des bornes d’âge. Repousser à soixante sept ans l’âge à partir duquel la décote ne s’applique plus, c’est condamner beaucoup de salariés qui n’auront pas les annuités suffisantes, à travailler jusqu’à cet âge. Pour eux qui sont les enfants de la crise, de la précarité et de la dégradation du travail, la retraite à soixante deux ans est une illusion. Seront pénalisées en priorité les femmes qui souffrent le plus de carrières incomplètes.
 
Injuste aussi de ne pas avoir voulu prendre en compte la pénibilité qui, dans le projet de réforme, se transforme en invalidité. Il faudra être « rompu » et avoir une incapacité égale ou supérieure à 20% pour que le droit de partir à soixante ans soit maintenu.
D’après Eric Woerth, la mesure devrait concerner 10.000 salariés par an. Ce nombre est infiniment trop bas rapporté aux centaines de milliers de salariés qui travaillent dans un environnement difficile : travail de nuit, charges lourdes, travail posté ou encore exposition aux produits toxiques.
Nombre de ces salariés voient leur espérance de vie écourtée sans pour autant qu’ils soient déclarés invalides.
 
Injuste la hausse de la cotisation demandée aux fonctionnaires qui s’inscrit dans un contexte de réduction des dépenses publiques et de rigueur salariale qui va se traduire par une baisse conséquente de pouvoir d’achat.
 
Injuste enfin la répartition des efforts financiers. Sur 40 milliards de recettes à l’horizon 2020, la grande majorité provient des salariés. Les entreprises apporteront seulement 2,5 milliards au pot.
La contribution des hauts revenus sera symbolique avec une augmentation de 40 à 41% du taux marginal du barème de l’impôt sur le revenu, ce qui représentera en euros constants, 290 millions en 2020. Pas de quoi émouvoir dans les gentilhommières !
 
En ce qui nous concerne, la réussite du 24 juin doit nous encourager à continuer à défendre une réforme des retraites qui soit juste. Journée de grève et de mobilisation le 7 septembre. 
 
Alain Olive, Secrétaire Général de l’UNSA
 
 
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