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Suite Ă  l’assassinat de Samuel Paty, rencontre avec la Rectrice
Article publié le lundi 26 octobre 2020.
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Le SE-Unsa a rencontré la Rectrice d’académie mardi 20 novembre suite à l’assassinat de notre collègue Samuel Paty.

Le SE-Unsa, comme il l’a fait lors du rassemblement de Montpellier, a dénoncé cet acte odieux qui atteint l’école à travers cet attentat terroriste.

 

Le SE-Unsa a rappelé le besoin d’unité nationale dans ce moment tragique ainsi que la nécessité pour l’Etat de protéger et de soutenir ses personnels dans l’exercice de leur mission.

Le SE-Unsa a aussi réaffirmé son attachement à la laïcité, pilier de notre république comme creusé du vivre ensemble, et aux libertés, notamment la liberté d’expression, une nouvelle fois attaquée ce vendredi 16 octobre 2020.

 

La rectrice souhaitait Ă©changer avec les organisations syndicales et recueillir leurs propositions.

Sur plusieurs thématiques elle a demandé à Mme Riche Dorlancourt (conseillère technique établissement et vie scolaire et responsable du pôle laïcité), MM Duclerc (pôle valeur de la République) et Meslet (vie éducative des élèves, écoles, établissement) de présenter l’existant (fonctionnement du pôle valeur de la république, fonctionnement de la remontée des faits établissement/école).

Elle a aussi souhaité connaître à la fois notre sentiment sur l’existant, les propositions du SE-Unsa ainsi que notre avis sur la rentrée de Novembre.

 

Les propositions faites par le SE-Unsa :

La nécessité de protection et de soutien des personnels :

La remontĂ©e des signalements d’atteinte Ă  la laĂŻcitĂ©, aux propos racistes ou antisĂ©mites sur l’application « faits Ă©tablissement Â» :

  • Encourager les Ă©tablissement et Ă©coles Ă  faire remonter les signalements ; redĂ©finir le niveau des signalements Ă  faire remonter, de façon Ă  ce que les signaux dits « faibles Â» puissent ĂŞtre repĂ©rĂ©s acadĂ©miquement.
  • Travailler sur les suites Ă  donner Ă  ces signalements « faibles Â». Quelle rĂ©ponse et quel accompagnement de la hiĂ©rarchie ?
  • RĂ©pondre Ă  la crise de confiance que les personnels traversent : « Le pas de vague Â» domine dans les esprits. Il faut donc que les personnels sachent que les signalements remontent tous. Nous avons demandĂ© Ă  la rectrice d’insister auprès des responsables pour que tout remonte mais aussi de communiquer Ă  ce sujet, de le rappeler Ă  toute la profession.
  • Nous avons aussi proposĂ© que le Registre SantĂ© SĂ©curitĂ© au Travail soit aussi utilisĂ© par ses services comme un second vecteur de remontĂ©s d’informations. Tous les personnels peuvent le saisir directement, sans filtre.

Nous avons enfin demandĂ© qu’une prĂ©sentation annuelle statistique des « faits Ă©tablissements Â» soit prĂ©sentĂ©e en ComitĂ© Technique AcadĂ©mique.

 

Le SE-Unsa demande que l’administration se mette en capacité de protéger les collègues victimes d’accusations diverses sur les réseaux sociaux.

 

Sur le moyen terme :

  • La formation Ă  la laĂŻcitĂ© et plus gĂ©nĂ©ralement Ă  l’enseignement de l’EMC pour les collègues qui en ressentent la nĂ©cessitĂ©.
  • Diffuser Ă  tous les enseignants, CPE et PsyEN le guide « laĂŻcitĂ© Ă  l’école Â» et le vademecum « agir contre le racisme et l’antisĂ©mitisme Â» en version papier.
  • Faire une plus grande place Ă  l’EMI (Ă©ducation aux mĂ©dias et Ă  l’information) Ă  l’école, au collège et au lycĂ©e.

 

Ă€ partir du 2 novembre :

  • Un hommage (minute de silence) le jour de la rentrĂ©e avec une première de contextualisation pour donner du sens Ă  cet hommage.
  • Durant la semaine de la rentrĂ©e, donner aux professeurs d’EMC (pour le 2nd degrĂ©) et aux professeurs des Ă©coles un temps pour Ă©changer avec leurs Ă©lèves en fonction du contexte et du niveau des Ă©lèves. Ce temps doit ĂŞtre Ă©ducatif et pas seulement un rappel de la loi, il doit ĂŞtre organisĂ© sans injonction de l’institution aux Ă©coles et Ă©tablissements. Les personnels ont besoin de preuves de confiance.

 

Les décisions du ministre :

Depuis cette réunion avec la rectrice qui nous a permis d’échanger sur le fond, Le ministre a fait des annonces qui, si elles ne changent pas, mettront les écoles, les établissements et les personnels sous tension alors que la rentrée du 2 novembre doit se faire dans la plus grande sérénité.

L'avis du SE-Unsa :

Une fois de plus, le ministre décide seul et des décisions nationales ne seront sûrement pas adaptées à tous, ni au contexte.

Le ministère prévoit 3 temps le lundi 2 novembre. Un premier de temps de rencontre entre les personnels, un deuxième temps prévoyant une minute de silence et la lecture d'un texte ou le visionnage d'une vidéo fournis par le ministère, un troisième temps de rassemblement de l'ensemble des élèves (si possible) pour une autre lecture par le chef d'établissement.

Plusieurs questions se posent :

  • pourquoi le ministère souhaite-t-il absolument que le retour pĂ©dagogique se fasse le lundi 2 novembre et pas dans la semaine de rentrĂ©e avec une organisation dĂ©cidĂ©e par les Ă©quipes pour s'adapter au contexte de chaque Ă©tblissement ou Ă©cole ?
  • pourquoi le ministère veut-il imposer ses supports, alors que ceux-ci pourraient simplement ĂŞtre Ă  disposition des Ă©quipes ?
  • pourquoi le ministère, en pĂ©riode de covid propose de rassembler tous les Ă©lèves au mĂŞme endroit ?
  • pourquoi le ministère souhaite-t-il ces rassemblements, au risque que le moindre incident prenne une ampleur plus importante face Ă  un grand groupe que dans une classe ? Le ministère cherche-t-il l'apaisement ?

 

Liens Ă  consulter :

Le communiqué de presse du SE-Unsa

L'appel intersyndical

L'appel de l'Unsa-Education

Le communiqué de presse du CNAL

 
 
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