Un point de synthèse rapide concernant cette épidémie. Le SE-UNSA reste à vos cotés pour suivre, comme vous, les évolutions de cette crise majeure qui impacte le monde entier.

On ne reviendra pas sur les risques de contagion très élevés de cette maladie. Elle n’est pas plus contagieuse qu’une grippe, mais surtout, c’est une nouvelle maladie encore inconnue de nos organismes humains et qu’en tant que telle, pour créer des défenses immunitaires, il faut y être confronté au moins une fois. Ce fût le cas de la grippe espagnole en son temps qui, dit-on, fit plus de victime que la première guerre mondiale. Le facteur aggravant, c’est son taux de mortalité qui oscille entre 10 et 30 fois celui de la grippe saisonnière. Vous le savez certainement, les populations à risque mortel sont les aînés de nos sociétés (8 à 15 % après 70 ans) ainsi que les porteurs de maladies chroniques (10,5 %) alors que pour les moins de 40 ans le risque est assez faible (0,2 %).

 

Dans l’éducation nationale, le problème majeur est le vecteur de diffusion que sont les enfants et adolescents à qui on ne peut pas imposer de suivre des règles strictes d’hygiène. L’hygiène de base n’est pas suffisante.

 

Quelle conclusion peut-on tirer de ces informations ? Que pour enrayer une épidémie exceptionnelle de cet ordre, il faudra des mesures exceptionnelles.

 

Le SE-UNSA suit en permanence les évolutions de cette crise.

Voici ce que l’on sait :

• Les Chefs d’établissement ont reçu la demande de préparer des Plans de Continuité Pédagogique (PCP) et des Plans de Continuités Administrative (PCA) en vue d’une éventuelle fermeture de leurs établissements. Ces plans permettent un fonctionnement dégradé de l’institution mais évitent un arrêt complet hors vacances scolaires. Cela impacterait énormément le système avec comme possible obligation de décaler l’année scolaire en empiétant sur les vacances d’été.
• Pour les parents enseignants d’enfant dont les lieux d’enseignement seraient fermés, cela impose qu’au moins un adulte puisse garder les enfants au domicile afin de limiter la propagation du virus.
• Les enfants restants au domicile devront continuer une activité pédagogique soit à travers internet (Le CNED avec « L’école à la maison Â» et l’ENT des établissements), soit avec des documents papiers fournit par les établissements.
• Les parents enseignants peuvent faire garder leurs enfants par de la famille proche par exemple. Attention, il faut éviter les regroupements d’enfants, sinon la mesure de fermeture d’établissement ne sert à rien.
• Les autres pourront obtenir une Autorisation Spéciale d’Absence (ASA) sans jour de carence. Un seul parent par famille. Celui qui reste à domicile doit veiller à la continuité pédagogique de ses enfants et doit aussi, à l’aide des outils numériques, assurer la continuité pédagogique de ses propres élèves !

 

• Les enseignants dont les établissements seront fermés devront rester au domicile et assurer cette continuité pédagogique envers leurs élèves comme expliquée ci-dessus.

 

• Pour ceux qui seraient malades (certificat médical à l’appui), c’est un congé de maladie ordinaire qui sera mis en Å“uvre.

 

Nous avons dénoncé les limites de ce système. À nos yeux, les enfants n’ont pas l’autonomie nécessaire pour un enseignement à distance sans accompagnement. Cela ne peut être mis en œuvre que pour des révisions, difficilement pour de nouvelles connaissances. Cette situation met en difficulté toutes les populations qui n’ont pas les compétences d’accompagnement scolaire.

Les enseignants cloitrés à domicile en charge de classe devront être disponibles et ce n’est pas évident si des horaires sont imposés, surtout s’ils sont en garde d’enfant.

Qu’en est-il de certains enseignements pratiques, en particulier ceux comptant pur un examen ?

Et quelle disposition pour les élèves qui partent en entreprise durant cette période ?

 

Pour ces remarques, l’administration n’a pas vraiment de réponse générale mais indique qu’il faut s’adapter au cas par cas en appliquant les recommandations ministérielles mises à jours fréquemment (https://www.education.gouv.fr/coronavirus-covid-19-informations-et-recommandations-pour-les-etablissements-scolaires-et-les-274253). Pour terminer, la durée de confinement à domicile ne devrait pas dépasser les 2 semaines. Il faudra faire le point ensuite.

 

Le SE-UNSA reste aussi à vos coté et continue de défendre vos droits en saisissant l’administration de questions qui nous semblent pertinentes. N’hésitez pas à nous contacter. Nous continuons notre mission syndicale durant cette crise.

 

Vous trouverez en pièce jointe

• le courrier de la rectrice concernant les consignes à respecter
• les foire aux questions du ministère qui réponds aux principales questions

N'hésitez pas à nous contacter : ac-montpelier@se-unsa.org