La rentrée de septembre est presque terminée et beaucoup plus de contractuels que l’an passé demeurent sans poste à l’issue du mois qui vient de s’écouler. En l’absence de chiffres à comparer avec ceux de l’an passé, il est difficile d’apporter une réponse précise. Cependant, les retours des contractuels sans poste sont beaucoup plus importants qu’à la même période en 2018. D'après les informations qui nous sont parvenus de la DPE4, aucune discipline n'a été réellement sous tension (comprendre où les remplaçants étaient en nombre insuffisant) pour cette rentrée. 

Alors comment expliquer cette situation, alors que le gouvernement a fait passer la réforme de la fonction publique qui doit entraîner un recours massif aux contractuels.

Pour l’instant la réforme n’est pas encore appliquée et le gouvernement cherche à utiliser au maximum les agents titulaires dont il dispose.

Cela s’est traduit dans l’EN par la création d’une seconde heure supplémentaire qui a allégé la quotité des BMP quand ces derniers n’ont pas été supprimés. 

L’augmentation des effectifs d'élèves dans le second degré a été compensée par des heures supplémentaires. Il n'y a eu la création d'aucun nouveau besoin.  

Les classes dans les collèges ont été remplies, elles sont presque toutes à 29 ou 30 élèves (hors éducation prioritaire). Par effet de seuil, certaines classes ont fermé. 

Depuis deux ans, le rectorat poursuit une politique d’optimisation des TZR pour les placer sur des postes vacants à 18 H ou sur les BMP avec les plus grosses quotités.

Dans certains départements comme le Gard, beaucoup d’agents à temps partiel ont demandé à reprendre un temps plein.

Tous ces éléments font que le nombre de suppléances offerts aux contractuels a diminué. 

L’arrivée en nombre important de TZR dans certaines disciplines comme les lettres modernes et l’histoire-géographie ont également pesé pour le non-renouvellement de contrats de certains agents en CDD.

Enfin, on peut se poser la question de la réforme du lycée qui peut avoir réduit les besoins en remplacement. Beaucoup de moyens ont été retirés aux lycées de notre académie, lors de la précédente carte scolaire.

 

Nous vous proposons le point par discipline. Attention, les informations ci-dessous reflètent une tendance générale et peuvent se révéler fausses dans certains cas particuliers !

 

Disciplines scientifiques :

À notre grande surprise tous les besoins en mathématiques ou presque ont été pourvus, il reste encore quelques rares remplacements dans des zones géographiques un peu excentrées ou des BMP avec de petites quotités. Le rectorat qui peine d'habitude à recruter des remplaçants en mathématiques en avait largement assez pour cette rentrée.

Comme en maths, tous les besoins en SVT ont été pourvus sauf situations particulières évoquées ci-dessus.   

Les sciences physiques seront la matière qui a eu le plus besoin de contractuels cette année. Cette semaine les derniers postes devraient être attribués.

 

Disciplines littéraires (lettres, HG ...)

Les TZR en nombre important cette année ont pourvu une large majorité des besoins, tous n’ont d’ailleurs pas encore été appelés. Il en reste encore sur Nîmes dans la zone de Montpellier.

Il y a eu ponctuellement recours à des contractuels même en CDD pour des temps incomplets et des postes dans des établissements géographiquement éloignés (arrière-pays) ou bien encore sur des suppléances qui n’étaient pas à l’année.  Tous les contractuels en CDI n'ont pas été appelés.  

 

Les langues

Les langues ont connu une situation similaire à l’an dernier, avec des besoins qui variaient selon la LV et la zone géographique concernée.

 

Disciplines technologiques et professionnelles

Il est difficile de faire le point sur des spécialités autant variées. Selon la rareté des disciplines, l'arrivée d'un simple titulaire peut avoir d'importantes conséquences sune zone. Il apparaît que la technologie et les STII qui représentaient la plus longue liste des bmp a (presque) entièrement été pourvue sans difficulté.   

 

Arts plastiques

Cette discipline a moins recruté que les autres années. Des enseignants qui avaient des postes depuis des années n’ont pas trouvé de suppléance avec l’arrivée de nouveaux titulaires.

 

Éducation Musicale

C’est une discipline, où l’on recrutait encore la semaine dernière. Il semble y avoir encore des besoins.

 

Le SE-UNSA avait alerté l’an dernier dès la parution des moyens de la carte scolaire 2019/2020 sur les conséquences des mesures prises par le gouvernement pour les contractuels à savoir un recours limité ces derniers sur des postes moins intéressants.

Dans notre académie deux éléments ont certainement contribué à accentuer cette tendance :

-  le caractère attractif de notre région. Beaucoup de professeurs titulaires en fin de carrière mutent dans le sud pour y prendre leur retraite.  Il y a donc moins de postes qui restent vacants que dans certains départements du nord de la France.

- le calibrage des TZR dans certaines disciplines qui se sont révélés trop nombreux.

Si vous êtes encore dans l’attente d’un poste, cela ne signifie pas que vous n’aurez rien cette année mais seulement  que le remplacement, qu’on vous proposera, arrivera plus tard et qu’il risque d’être moins intéressant.