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Dans la perspective des mises en oeuvre des réformes du bac et de la voie générale d'un côté et de la voie professionnelle de l'autre, le SE-Unsa a rencontré la rectrice.
Voici le compte rendu de cette rencontre. Au-delà du fond des réformes qui ne se négocient pas à l'échelle locale, le SE-Unsa restera très attentif aux mises en oeuvre et utilisera tous les moyens à sa disposition pour défendre ses positions.
Lycée général et technologique :
La rectrice confirme que les lycées de l’académie, parce qu’ils sont suffisamment grands, proposeront les 7 spécialités les plus fréquentes.
Concernant les 4 spécialités rares, le rectorat confirme que ces spécialités seront distribuées au sein des réseaux. Quand ces spécialités correspondent à des postes spécifiques (SPEN et SPEA), ces spécialités resteront dans le lycée où elles sont actuellement. Pour les spécialités qui seront créées hors postes spécifiques, elles pourront être installées dans des lycées peu attractifs, comme l’envisage le ministre.
La place des lycées privés dans ces réseaux nous inquiète. Le SE-Unsa souhaite que toutes les spécialités soient toutes proposées dans les lycées publics, sans intégrer au préalable les lycées privés. La rectrice estime que les lycées privés sous contrat, parce qu’ils sont financés par des fond publics, accueilleront des spécialités qui ne seront pas proposées dans les lycées publics du réseau. Elle ne veut pas de mise en concurrences des lycées publics et privés, mais de la complémentarité. Le SE-Unsa a réaffirmé son opposition à un tel projet. La rectrice nous explique qu’un élève du public ne sera pas contraint d’être scolarisé dans le lycée privé pour y suivre la spécialité qui l’intéresse, mais qu’il restera inscrit dans le lycée public de secteur et se déplacera seulement pour l’enseignement de spécialité dans le lycée privé, aucun frais ne seront alors payés par les familles. Le même échange sera valable pour les élèves du privé.
Les options seront financées par les marges prévues dans les textes. Elles seront aussi réparties dans les réseaux. Deux options de Terminale seront proposées dans tous les lycées parce que les enseignants sont disponibles, « maths renforcées » et « maths expertes »
La rectrice nous répond que la sectorisation demeurera et sur les changements de lycée en fin de 2nde et de 1ère, nous n’avons pas eu de réponse. Le rectorat s’est-il interrogé sur cette question ou pas ?
La rectrice nous répond qu’elle ne connait pas la dotation académique. Elle distribuera les moyens alloués par les textes par niveaux en fonction du nombre d’élèves. Elle ne sait pas si elle aura une marge supplémentaire à distribuer, notamment aux plus petits lycées et aux lycées ruraux qui auront plus de mal à proposer des spécialités et options variées.
La rectrice nous dit, ce qui nous conforte dans notre approche de la réforme, que l’objectif n’est pas de créer des triplettes (1ère) ou couples (terminale) prédéfinis mais que les élèves doivent être le plus libres possible dans leur choix. Nous souscrivons, mais nous doutons de la réalité de la mise en place d’un dispositif aussi intéressant. La réalité du terrain risque malheureusement de rattraper la théorie.
La rectrice nous annonce que la formation des enseignants, notamment sur les nouveaux programmes, commencera au plus vite vers janvier 2019.
Voie professionnelle
Le secrétaire général nous répond qu’il n’a pas quantifié le nombre d’enseignants concernés mais le nombre de sections. Seront fermées en priorité les sections dans les lycées qui en ont actuellement plusieurs.
Le SE-Unsa demande que très rapidement, en janvier prochain, soit identifié le nombre de professeurs de GA qui perdraient leur poste et la manière dont le rectorat désignera les collègues qui seront amenés vers une reconversion.
La rectrice ne nous fait pas de réponse précise. Nous lui demandons donc que les collègues qui entreront en reconversion commencent leur reconversion au plus vite mais qu’avant tout, les possibilités de reconversion soient plus riches que ce qui existe actuellement.
Le SE-Unsa suivra avec beaucoup d’attention les possibilités de reconversion, le suivi et l’accompagnement des collègues, ainsi que les débouchés réels pour les collègues concernés.
Le SE-Unsa rappelle que l’absence de perspectives concrètes pour la mise en place de la réforme, inquiètent ou met en difficultés les enseignants. Le SE-Unsa rappelle donc à la rectrice qu’il faudra rapidement donner des perspectives d’organisation des sections de CAP et de bac pro.
La rectrice nous répond que le rectorat travaille déjà avec le conseil régional sur les effets induits de la réforme sur le petit et le gros matériel. Le conseil régional semble prêt à doter tous les élèves pour le petit matériel et à mieux équipe les lycées en gros matériel si ça s’avère nécessaire.