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Contractuels avec des titres de sĂ©jour : le SE-UNSA intervient !
Article publié le lundi 9 avril 2018.
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Plusieurs contractuels d’origine Ă©trangère nous ont alertĂ©s concernant l’interruption brutale de leur contrat. Ces personnels bien que sur le territoire français de manière tout Ă  fait lĂ©gale, ont reçu un courrier du rectorat mettant fin Ă  leur supplĂ©ance, Ă  cause d’un libellĂ© inadĂ©quat sur leur titre de sĂ©jour.  Le SE-UNSA vous en dit plus Ă  ce sujet …

La loi dit ...

Aucune condition de nationalité n'est exigée pour être recruté comme agent contractuel. Il suffit d'être titulaire d'un titre de séjour autorisant à travailler en France et de n’avoir aucune condamnation justicière en France ou dans son pays d’origine incompatible avec les missions d’agents non titulaires de l’état.

Le Rectorat peut donc parfaitement employer des contractuels qui n’ont pas la nationalitĂ© française, tant que ces derniers sont en conformitĂ© avec la loi.   L’acadĂ©mie de Montpellier le fait d'ailleurs rĂ©gulièrement. 

La situation qui pose problème ...

Les services de la DPE se sont aperçus récemment qu’ils employaient des contractuels qui bien que parfaitement en règle, n’avaient pas le droit de travailler dans l’Education Nationale à cause d'un libellé sur leur titre de séjour (ou récipissé) incompatible avec leur recrutement. Il s’en est suivi une campagne de vérification de ces titres de séjour, afin que l’académie de Montpellier se mette en conformité avec la loi.

Cela a eu pour consĂ©quences la rupture de tous les contrats d’enseignants non titulaires, qui bien qu’étant sur le territoire français en toute lĂ©galitĂ©, n’avaient pas la bonne mention sur leur titre de sĂ©jour. 

D’un point de vue légal, nous ne pouvons pas reprocher à l’administration de se mettre en règle avec les lois de la République française qu’elle représente. Par contre d’un point de vue humain, il y aurait beaucoup de choses à redire.

Ces contractuels Ă©taient employĂ©s depuis un certain temps et faisaient tous de l’excellent travail.  Dans des situations souvent très prĂ©caires, on les prive aujourd'hui, du moyen de gagner leur vie, sans qu’ils aient commis une seule faute.

Pour continuer Ă  travailler, ils auraient juste besoin que le Rectorat remplisse un formulaire attestant qu’ils sont prĂŞts Ă  les employer. C’est la condition sine qua non pour que la prĂ©fecture modifie le libellĂ© de leur titre de sĂ©jour et  qu’ils soient employĂ©s comme professeur contractuel.  Malheureusement le rectorat refuse de leur remplir ce document. 

Victimes d’une brutale rupture de leur contrat,  ils ne pourront mĂŞme pas demander une indemnitĂ© de licenciement, car pour la loi, ils n’ont pas Ă©tĂ© renvoyĂ©s.  L’article 45-1 du dĂ©cret du 17 janvier 1986 prĂ©cise les consĂ©quences de la perte d’une des conditions nĂ©cessaires au recrutement,  sur un contrat. Le non-renouvellement d'un titre de sĂ©jour (ou en l’occurrence ici un libellĂ© inappropriĂ© sur le libellĂ©) entraĂ®ne de plein droit la cessation du contrat, sans prĂ©avis ni versement de l'indemnitĂ© prĂ©vue au titre XII du dĂ©cret du 17 janvier 1986.

La position du rectorat ...

L'acadĂ©mie de Montpellier continuera bien d’employer des contractuels d’origine Ă©trangère Ă  condition qu’ils aient une carte de sĂ©jour ou un rĂ©cĂ©pissĂ© en règle avec la mention  peut travailler ou ĂŞtre salariĂ©.  Par contre, elle refusera de dĂ©livrer Ă  ces contractuels,  toute attestation dĂ©clarant que l’EN  est prĂŞte Ă  les employer,  pour permettre Ă  ces derniers d’obtenir une modification de la mention qu’il y  a sur leur titre de sĂ©jour.  Le chef du bureau du remplacement et des contractuels nous a indiquĂ© qu’il n’appartenait pas Ă  l’Education Nationale de mettre ces personnels en règle avec l’administration française.

Le SE-UNSA Ă©crit Ă  la rectrice ...

Le SE-UNSA juge le positionnement du rectorat hypocrite dans la mesure, oĂą ces contractuels Ă©taient dĂ©jĂ  de fait employĂ©s par le rectorat avant qu’on  se rende  compte qu’il y avait un problème sur leur autorisation de travail. Notre secrĂ©taire acadĂ©mique, JĂ©rĂ´me Fournier a Ă©crit un courrier Ă  Mme la Rectrice pour  lui demander de modifier la position de son administration sur cette situation que le SE-UNSA juge inadmissible.

Vous pouvez lire le courrier du SE-UNSA au recteur, en cliquant ici

En attendant une rĂ©ponse de Mme la Rectrice,  les contractuels qui ont vu leur contrat brutalement s’interrompre, s’ils veulent continuer Ă  enseigner, doivent faire modifier le libellĂ© de leur titre de sĂ©jour, avec un formulaire Ă  remplir pour leur futur employeur,  en sachant comme indiquĂ© ci-dessus qu’ils ne pourront pas compter sur le rectorat dans leurs dĂ©marches.  

 

LES TEXTES DE REFERENCE

- Article 3  du dĂ©cret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions gĂ©nĂ©rales applicables aux agents contractuels de l'Etat pris pour l'application de l'article 7 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives Ă  la fonction publique de l'Etat 

-  L’article 45-1 du dĂ©cret du 17 janvier 1986

 


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