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Parents accompagnants les sorties scolaires : ça ne va toujours pas !
Article publié le lundi 10 novembre 2014.
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Les rĂ©cents propos de Najat Vallaud Belkacem devant l’Observatoire de la laĂŻcitĂ© ont suscitĂ© la polĂ©mique. Faisant rĂ©fĂ©rence Ă  l’avis du Conseil d’Etat Ă©mis le 23 dĂ©cembre 2013, la ministre vient d’annoncer, concernant les parents accompagnant les sorties scolaires, et particulièrement les mères voilĂ©es, que « l’acceptation de leur prĂ©sence [devait] ĂŞtre la règle et le refus l’exception Â».

Deux arguments viennent Ă©tayer cette prise de position : d’une part, en tant qu’usagers, les parents ne peuvent ĂŞtre soumis Ă  la neutralitĂ© religieuse qui s’impose aux agents du service public en l’état actuel du droit ; d’autre part, la ministre souhaite renforcer l’implication des familles dans la scolaritĂ© de leur enfant et la vie de l’école et veut donc « Ă©viter les provocations Â».

 

Les sorties scolaires sont des activités pédagogiques dans le cadre de l'Ecole publique

Pour le SE-Unsa, cette attitude pose plusieurs problèmes, sur le fonds comme sur la forme. Sur le fonds, les sorties scolaires sont des activitĂ©s pĂ©dagogiques hors des murs de l’école, mais sur temps scolaire et dans le cadre des programmes. C’est donc bien l’Ecole publique qui se transporte ailleurs. D'ailleurs, si les parents d'Ă©lèves sont sollicitĂ©s, notamment dans le 1er degrĂ©, c'est bien parce que des taux d'encadrement sont imposĂ©s par le ministère de l'Education nationale.

A ce titre, tous les intervenants devraient nĂ©cessairement avoir une obligation de neutralitĂ©. Il revient donc Ă  la puissance publique de rĂ©pondre au flou juridique existant afin de faire appliquer le principe de laĂŻcitĂ©.

De plus, quand la ministre en appelle au discernement des responsables locaux, elle entretient l’idĂ©e d’une laĂŻcitĂ© Ă  gĂ©omĂ©trie variable en fonction des territoires et des acteurs locaux, tout Ă  fait contraire au principe constitutionnel d’indivisibilitĂ© de la RĂ©publique.

 

Les enseignants sont en première ligne

 

Sur la forme, les acteurs de terrain, notamment les enseignants qui sont en première ligne, sont à nouveau livrés à eux même, sans directives précises, ni accompagnement de la part de leur hiérarchie.

L’avis du Conseil d’Etat prĂ©cise que « des restrictions Ă  la libertĂ© de manifester leurs convictions […] peuvent […] ĂŞtre dĂ©cidĂ©es et appliquĂ©es dans la mesure rendue nĂ©cessaire par le maintien de l’ordre public et le bon fonctionnement du service public. Â» A partir de quand le « bon fonctionnement » du service public est-il en pĂ©ril ? Est-ce une question de taille du foulard, de couleur ou d’attitude ?

Pour le SE-Unsa, il est indispensable que les recteurs et les DASEN mettent en place des procĂ©dures claires en cas de conflits sur cette question : que doit faire le-la directeur-trice ou l'enseignant-e ? comment Ă©tablir le dialogue ? Ă  quel moment doit-on faire  remonter Ă  l'IEN, au DASEN ou au recteur pour arbitrage ?

Sur ce sujet, voir notre article du 30/01/14, suite Ă  l'avis du Conseil d'Etat.

 

 
 
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