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Egalité garçons-filles au lycée, ça bouge.
Article publié le vendredi 15 octobre 2021.
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Après la mise en place d’un groupe de travail dĂ©diĂ© aux questions d’égalitĂ© entre les filles et les garçons dans les choix d’orientation au lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique, le ministre a annoncĂ© un plan avec pour objectif d’atteindre d’ici cinq ans un taux de 30 % minimum de mixitĂ© entre tous les enseignements de spĂ©cialitĂ©, toutes les sĂ©ries technologiques et les filières post-baccalaurĂ©at.
 
 
L’orientation, une necessité...
 
Ce plan s’articule autour d’une série de mesures. Certaines d’entre elles rejoignent, en partie, les revendications que porte le SE-Unsa depuis longtemps. C’est notamment le cas de l’orientation qui devrait faire l’objet d’une attention renforcée. Le SE-Unsa s’en félicite mais regrette le manque de précisions des actions envisagées.
 
Des moyens doivent être dégagés avec une meilleure formation des professeurs investis dans l’orientation et notamment des professeurs principaux qui doivent être également mieux rémunérés. De plus, pour le SE-Unsa, il est important de recruter davantage de PsyEN, personnels ressources au sein des établissements sur cette question pour bousculer les représentations et tendre vers davantage de mixité. Enfin, une information renforcée sur l’orientation ne peut faire l’économie de la question des sources d’information mises à disposition des élèves. Le SE-Unsa demande que de réels budgets soient fléchés dans les établissements scolaires pour l’achat des ouvrages et des abonnements papier et numériques concernant l’orientation.
 
 
... mais elle ne fait pas tout
 
Outre l’orientation, les programmes et l’organisation des enseignements doivent ĂŞtre revus. Si le Conseil supĂ©rieur des programmes sera mis Ă  contribution dans le plan prĂ©sentĂ© par le ministre, et particulièrement sur le sujet des usages du numĂ©rique, pour le SE-Unsa, les programmes doivent mieux intĂ©grer l’égalitĂ© femmes/hommes, notamment ceux de sciences. Il faudra Ă©galement veiller Ă  une meilleure reprĂ©sentativitĂ© des femmes dans les manuels scolaires. Si les choses s’amĂ©liorent, le chemin Ă  parcourir est encore long.
 
Favoriser la mixitĂ© et l’égalitĂ© filles-garçons, faire en sorte que les filles ne dĂ©laissent les disciplines scientifiques et numĂ©riques, tout cela demande du temps et nĂ©cessite la rĂ©flexion de toutes et tous. Ainsi, des mesures incitatives Ă  la mixitĂ© telles qu’une bourse de l’égalitĂ© pour les Ă©lèves boursiers qui suivraient des spĂ©cialitĂ©s ou sĂ©ries sous-investies par leur sexe ou la crĂ©ation d’un label national lycĂ©e de l’égalitĂ© filles-garçons vont dans le bon sens.
 
 
On ne saurait oublier que l’égalitĂ© filles-garçons passe aussi par des dispositions de changement systĂ©miques et pĂ©dagogiques qui concernent le lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique, mais aussi le lycĂ©e professionnel pour lequel le SE-Unsa demande un plan similaire, ainsi que l’ensemble du milieu scolaire et la sociĂ©tĂ© tout entière. L’égalitĂ© filles-garçons est bien l’affaire de tous.
 
 
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